Côte D'Ivoire : La présidence « à mort » de Laurent Gbagbo et la lâcheté de ses derniers soutiens

Côte D'Ivoire : La présidence « à mort » de Laurent Gbagbo et la lâcheté de ses derniers soutiens

Côte D'Ivoire : La présidence « à mort » de Laurent Gbagbo et la lâcheté de ses derniers soutiensLes génocidaires ont toujours brillé dans l’histoire par leur extrême lâcheté et leur stupidité. Les bras armés de Gbagbo, Mangou et Blé Goudé reconnaissent enfin les vertus de l’intervention étrangère et leur chef  qui sera déchu bientôt voit passer son projet de présidence à vie à celui de présidence à mort dans son palais.

Mangou, le général zéro étoile

Le général Mangou, chef d’Etat-major des armées ivoiriennes s’est refugié à l’ambassade d’Afrique du sud pour sauver sa vie, celle de sa femme et de ses 5 enfants. L’homme qui avait fait allégeance à Laurent Gbagbo pour décimer les Ivoiriens qui Côte D'Ivoire : La présidence « à mort » de Laurent Gbagbo et la lâcheté de ses derniers soutiensavaient confié leur destin à Alassane Ouattara, l’homme qui faisait le tour des casernes pour s’assurer de l’obéissance des officiers et des troupes, l’homme qui menaçait les paisibles Ivoiriens et étrangers de bains de sang si Gbagbo n’était maintenu sur le trône n’était donc qu’un lâche. Il a fait couler le sang des Ivoiriens en encourageant Gbagbo dans sa folie meurtrière alors qu’il aurait pu faire comme Les chefs d’Etat-major des armées de Tunisie et d’Egypte en disant à Gbagbo qu’il ne tirerait pas sur la foule. Comme les présidents tunisien Ben Ali et égyptien Hosni Moubarak, Gbagbo aurait pu rapidement envisagé de céder le pouvoir au président élu Alassane Dramane Ouattara.

Blé Goudé à l’ONUCI ou dans un non lieu ?

Où se trouve Blé Goudé ? Le « général de la rue » ou « ministre de la rue », le bras armé de la politique génocidaire de Côte D'Ivoire : La présidence « à mort » de Laurent Gbagbo et la lâcheté de ses derniers soutiensLaurent Gbagbo, le chef propagandiste des vrais-faux patriotes qui promettait le bain de sang chaque jour aux Ivoiriens hostiles au coup d’Etat électoral de Gbagbo est donc un super lâche. Quand il a constaté le ralliement de la plupart des haut cadres de l’armée aux forces Républicaines de Côte d’ivoire fidèles à Ouattara, il n’a pensé qu’à sauver sa peau, abandonnant ainsi à leur triste sort les fameux « jeunes patriotes » qu’il haranguait tous les jours pour mourir pour Gbagbo.

Pire, il a choisi de se réfugier à l’« étranger », lui qui promouvait le nationalisme le plus patriotard contre les étrangers au nom de la souveraineté de la Gbagbo-Côte d’Ivoire. De nombreuses sources dont des sources diplomatiques font état de la demande d’asile politique à l’Angola par Blé Goudé le 31 mars 2011. Cette demande d’asile à l’Angola coïncide avec le ralliement massif de plusieurs officiers supérieurs des FDS suite à l’appel du président élu Alassane Ouattara et de l’entrée des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire à Abidjan, avec en prime l’encerclement du Plateau, le quartier de la présidence où se terrerait actuellement Laurent Gbagbo.

Selon Ivoirinfo, http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve6564  , « Cette demande formulée par le canal de l’ambassadeur d’Angola en Côte d’Ivoire est actuellement l’objet de débats entre l’ambassadeur et le président Angolais qui dit-on est très embêté par la situation de Blé Goudé qu’il refuse d’accueillir dans son pays. ». Selon ces mêmes sources, l’ambassadeur a fait savoir que Blé Goudé étant sous le poids d’une sanction onusienne, l’Angola refuse de se mettre à dos les Nations Unies. En effet, la convention de Genève qui accorde le statut de réfugié politique est une convention des Nations unies. Au regard du droit international et humanitaire, on ne peut donc accorder à un individu qui est visé par des sanctions de l’ONU le statut de réfugié politique. Quoi qu’il en soit, Blé Goudé a bel et bien lâché les jeunes patriotes qu’il recrutait à tour de bras pour mourir pour Gbagbo et le « nationalisme » et, croyant le sort du régime Gbagbo scellé, il a oublié son refus de toute intervention étrangère ou de toute présence étrangère en Côte d’Ivoire et n’a pensé qu’à sauver sa peau en confiant sa sécurité à l’« étranger ». 

D’autres sources révèlent qu’après cet échec de se réfugier en Angola, il aurait cherché à se réfugier au siège de l’ONUCI à Abidjan. Il dément cette information dans une interview téléphonique datée du 1er avril 2011 qu’il a accordée à Andrew Harding, correspondant de la BBC exerçant à la frontière entre le Mali et la Côte d’Ivoire, en évoquant l’incohérence d’une telle démarche. Mais l’observateur attentif remarquera que, repoussé par l’Angola au motif qu’il est visé par des sanctions onusiennes, il est probable qu’il ait pensé qu’il recevrait des réponses analogues dans d’autres ambassades.

Il y a donc une forte probabilité de croire que, désemparé, il ait pensé à la seule représentation diplomatique qui lui procurerait la meilleure protection, l’ONUCI. Il se serait certainement ravisé au dernier moment en se rappelant la menace onusienne qui pèse sur lui et aurait rebroussé chemin. Soulignons qu’entre temps, Laurent Gbagbo n’est pas tombé dans la nuit du 31 mars au 1er avril comme tout semblait l’indiquer et que la résistance des derniers gbagboïstes lui ait redonné quelque espoir. Il se cacherait donc à Abidjan ce 02/04/2011. En tout cas, Blé Goudé, le « nationaliste » de pacotille a dû faire appel à l’étranger pour sauver sa peau puisqu’il nie avoir voulu se réfugier à l’hôtel de l’ONUCI mais ne dit rien sur sa tentative de se réfugier en Angola bien que cette information soit étalée dans de nombreux médias. Son appel à un cessez-le-feu contraste étrangement avec ses appels à la guerre et au nettoyage des ouattaristes et des troupes d’intervention étrangère depuis 4 mois.

Voilà donc deux « génocidaires », tous deux, bras armés de Gbagbo, l’un étant militaire, l’autre civil ; l’armée en tenue (FDS) et l’armée en civil (miliciens « patriotes »). Ces hontes nationales brandissaient le drapeau du nationalisme jour et nuit, promettaient de s’en prendre aux étrangers originaires de leur voisinage en cas d’intervention internationale, surtout celle des Africains (CEDEAO, UA), fustigeaient en la maudissant la communauté internationale (ONU), l’Union européenne, les Etats-unis, etc. Ils interdisaient  toute intervention étrangère au nom de l’anti-impérialisme présumé de leur chef.

Et que voit-on ? A la première alerte, ils ont oublié que l’ONU, c’est un « machin », un instrument d’asservissement de la Côte d’Ivoire  que combat le héros national et panafricain Gbagbo. Ils abandonnent la sacro-sainte souveraineté de la Côte d’Ivoire incarnée par son conseil constitutionnel qui se complaît dans l’illégalité, quitte  à plonger le pays dans la guerre civile et dans la misère du sous-développement, en refusant délibérément de dire le droit. Sans honte aucune, ils filent, la queue entre les jambes, trouver refuge à l’« étranger ».

Blé Goudé  voulant se refugier à l’ONUCI ! Qui l’eût cru ? Moussa Koussa, le stratège du génocidaire Kadhafi est allé demander refuge politique à Londres (Grande Bretagne) et non dans un pays africain où les Libyens kadhafistes devraient être adulés si l’on tient compte du soutien à Kadhafi de la part de ceux qui apprécient l’enjeu de la libération de l’Afrique avec un logiciel idéologico-colonialiste formaté, au point de soutenir des dictateurs génocidaires au mandat de mauvaise gouvernance illimité ; et il y a lieu de leur demander ce qu’ils reprochent au juste à leur propre dirigeant puisque l’éternisation au pouvoir et le massacre des opposants contestataires leur paraît légitime au nom d’un « anticolonialisme » primaire dans les cas de Laurent Gbagbo et de Mouammar Kadhafi. Quelle tristesse ! A quand la conscience africaine ? A quand la capacité de comprendre les vrais enjeux de la lutte africaine ?

Il est vrai que le ridicule ne tue pas mais certaines incongruités vont finir par forcer le trait de la bêtise jusqu’è l’excès. Tout peuple menacé par son tyran doit tendre la main à la communauté internationale car les dictateurs évoquent toujours l’ingérence capitaliste, prédatrice des ressources du pays, pour réclamer le droit de massacrer les opposants au nom de la souveraineté du pays qu’ils ne représentent même pas du fait de leur illégitimité. Accuser les occidentaux de viser le cacao de la Côte d’Ivoire ou le pétrole de la Libye, ce n’est probablement pas faux dans la mesure où ces derniers n’agissent habituellement que pour leurs intérêts et les autres conflits oubliés dans lesquels les peuples se meurent sous le glaive de leurs tyrans (Darfour, Yemen, Bahreïn, etc.) sans que cela les gêne le moins du monde, poussent à réfléchir sur leurs motivations profondes. 

Le cas du Darfour abandonné par la communauté internationale pendant que El Béchir semait son œuvre de ruine et de mort est édifiant. Mais est-ce parce qu’on a abandonné le Yemen, le Bahreïn, ou la Syrie qu’on ne peut voler au secours du peuple libyen, d’autant plus que Kadhafi père et fils, qui payent peut-être plus à cause de leurs excès de langage que pour leurs actes de barbarie, avaient promis des rivières de sang, demandé à leurs partisans de rentrer dans les maisons et de tuer les habitants favorables à l’opposition ; après avoir bombardé des populations civiles qui manifestaient pacifiquement ?

Il convient de noter que c’est le peuple qui est souverain et non le dictateur, et qu’en aucune façon, une intervention étrangère au nom du principe d’ingérence humanitaire ne doit être confondue avec une occupation ou avec une menace de perte de souveraineté. C’est toujours le comportement indigne et inhumain des potentats qui attire l’attention sur eux comme dans le cas de Kadhafi et d’El Bechir du Soudan, sinon les pays occidentaux, eux-mêmes barbares d’hier,  se foutent plus ou moins des crimes de la dictature des uns et des autres, surtout quand leurs  intérêts ne sont pas menacés. Je rappelle que l’Onu n’est jamais intervenue dans un pays démocratique ; dans un pays qui vit en harmonie citoyenne avec son président élu selon les règles internationales de la démocratie.

© Correspondance de : Dr Jean-Claude Bondol, professeur de sciences du langage et de communication politique.


03/04/2011
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