Côte d'ivoire. Jerry Rawlings prône l'apaisement

Source: Kaiwalai

Mardi, 28 Décembre 2010

L'ancien président du Ghana, Jerry Rawlings, s'est exprimé le 23 décembre dernier sur la crise ivoirienne. Dans une intervention disponible sur son blog, monsieur Rawlings invite les uns et les autres à la pondération.

 

 

"La situation en Côte d'ivoire n'est pas qu'une simple dispute électorale" dit monsieur Rawlings. "C'est un ensemble de données ethniques et politiques complexes qu'il convient de manipuler avec tact et diplomatie et non par la menace de l'usage de la force."

 

"La constestation des résultats, selon le président Rawlings, indique clairement que les divisions ethniques sont très marquées en Côte d'ivoire. Ce sont des données qui devraient interpeller les parties prenantes au conflit que sont la Cédeao, l'Union Africaine et les Nations Unies."

 

 "Y aurait-il des motifs cachés qui empêchent de tenir compte du besoin des deux principaux acteurs du conflit de procéder à un recomptage des voix par des observateurs neutres?" s'interroge Jerry Rawlings avant de condamner les appels à l'intervention armée. "Le recours à la force ne résoudra pas le conflit car il ne garantit pas une solution définitive à la crise. Au contraire, il va exacerber une situation déjà bien fébrile et allumer le feu de la guerre civile."

 

 L'ancien président ghanéen affirme ne pas comprendre cet appel à une intervention armée : "Des élections ont produit des résultats encore plus scandaleux sans provoquer une telle levée de boucliers. Comment justifier une telle intervention, dans le cas de la Côte d'ivoire, où les résultats sont si serrés et les lignes ethniques si visibles?"

 

 Jerry Rawlings s'en prend également aux médias internationaux dont la partialité écoeure. "Des rapports faisant état de fraudes massives dans certaines régions ont été délibérement ignorées par les médias internationaux. L'on a ainsi enregistré, dans une zone, 159788 votes "valides" pour une liste ne comprenant que 48400 électeurs enregistrés".

 

 

"Plusieurs questions restent sans réponse et le rapport du président Thabo Mbéki, l'envoyé de l'Union Africaine, devrait être rendu public afind emieux apprécier la situation. De son côté, la Cédeao devrait inviter les représentants des parties en conflit et tous les observateurs à une réunion extraordinaire car il est important de rechecher une issue pacifique à ce conflit qui pourrait embraser la Côte d'ivoire".



28/12/2010
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