Corruption Cameroun :Profil bas pour la police camerounaise

Commissaire:Camer.beSelon les résultats d'une enquête de l’Association pour le Développement Communautaire au Cameroun (ADECAM), la situation va de mal en pis au Cameroun avec la corruption qui mine presque la totalité des secteurs de la société. La police camerounaise vient en première position.L'enquête de cette association tient compte des avis des citoyens ordinaires, conducteurs de véhicules de transports en commun et opérateurs économiques du Cameroun etc. sur le monnayage des services

Selon les questionnaires figurants dans le formulaire des enquêtes dont camer.be a obtenu une copie, le degré de gravité de corruption par secteur est échelonné de 1 à 10. Le chiffre 10 indique un degré de corruption extrême et le chiffre 1 estime qu'il n'y a pas de corruption.

En trois mois d’enquêtes effectuées dans les grandes villes camerounaises et les villages reculés  des chefs lieux de provinces, les services de police occupent ainsi la palme d’or des secteurs les plus corrompus au Cameroun  avec la recrudescence des contrôles non conformes, des enquêtes policières mal menées, les garde- à- vue non justifiées et le monnayage des promotions au sein même de la police Camerounaise..

De l'avis des personnes questionnées aux guichets des agences des sociétés telles Aes Sonel, Snec, Camtel, Mtn, Orange, le recours aux gratifications pour payer moins, ne rien payer du tout ou effectuer de fausses déclarations pour diminuer la somme à payer sont les plus courantes.

Le système judiciaire obtient la seconde place dans les secteurs les plus corrompus dans le pays. Malgré les efforts de demi teinte des pouvoirs publics et les sanctions en vigueur, le monnayage reste usuel dans le secteur judiciaire. Certains  reconnaissent  que le phénomène d’impunité criarde prend sa source dans cette corruption. On retrouve des centaines de personnes innocentes dans nos prisons en attentes de jugement pendant que les vrais auteurs des crimes et cas de vol se pavanent dans la rue après avoir monnayé leur libération.

Le système  éducatif obtient la troisième place avec la corruption au niveau de  l'accès dans les établissements publics très compliqué sans oublier les grandes écoles notamment celle des PTT, la Police, le Cuss, l’Ecole normale…malgré l'institution des concours d'entrée.

Les services de santé ne sont guère épargnés  par la corruption. 60 % des citoyens interrogés pensent que  pour être soigné dignement, il faut monnayer à tous les niveaux de ce secteur.

Sans surprise, au niveau des partis politiques, les postes se monnayent également.65 % des personnes interrogées pensent que tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et dans les communes sont impliqués dans la pratique de la corruption

Selon Florent Tchatat, le président de l’ADECAM  le secteur privé, demeure le moins indexée.

Cette liste d'institutions où règne la  corruption dans le pays, illustre le tableau alarmant de ce fléau qui sera difficile à combattre, vu que  les  2/5e  de Camerounais, selon les révélations de l'enquête, estiment que l'obtention d'un quelconque service passe forcément par des pots-de-vin.

En 2012, la lutte contre la corruption devrait s’intensifier en commençant du sommet à la base pouvons- nous lire dans les conclusions et suggestion de cette enquête de l’ADECAM.

En d’autres termes pensent certains observateurs avertis de la scène sociopolitique camerounaise, cette enquête parmi tant d’autres telles celle de Transparency International, Comité Anti corruption etc.   devraient servir une fois de plus de sonnette d'alarme envers nos dirigeants.

© Camer.be : P.C.I


11/10/2012
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