Contestation du code électoral: Le «G7» veut agrandir sa plateforme

DOUALA - 21 Juin 2012
© Joseph Olinga | Le Messager

Dans sa logique de contestation de certains instruments du processus électoral, le «G7» veut étendre son regroupement à de nouveaux partis de l'opposition, des Organisations de la société civile et des intellectuels.

«Le code électoral doit être fait de telle Manière que celui qui est au pouvoir sache qu'un jour, il peut se retrouver à l'opposition.» Hôte du point de presse donné par ce regroupement des partis politiques de l'opposition, Albert Dzongang pense que le consensus prôné permet que «celui qui est à l'opposition puisse conquérir le pouvoir avec des moyens pacifiques.» Présent à cette rencontre qui s'est tenue à Douala, le 20 juin 2012, Ni John Fru Ndi du Sdf, Ayah Paul Abine du Pap, Adamou Ndam Njoya de l'Udc ainsi que le chef de file du Paddec, Maître Jean De Dieu Momo entendent réaffirmer leur détermination à s'opposer contre le nouveau code électoral. Des raisons pour le chairman du Sdf d'annoncer la tenue à Bamenda d'un «Forum sur le code électoral et la préservation de la paix.»

La rencontre dont la date reste à déterminer entend regrouper autour des adhérents actuels, les partis politiques acquis à la reforme du nouveau code électoral, les Organisations de la société civile, les intellectuels ainsi que tous les citoyens intéressés par cette question. Au final, les partis réunis au sein du «G7» nourrissent l'ambition de remobiliser l'opposition et la société civile autour des grandes questions de l'heure. Question, affirme-t-on au sein du forum, de favoriser le consensus et préserver la paix. Pour sa part, Ni John Fru Ndi affirme que «la question inhérente au code électoral est dangereuse pour la paix au Cameroun». «Nous avons donné la dernière élection présidentielle à Paul Biya dans l'espoir qu'il contribuera à laisser un pays en paix et doté d'instruments structurants pour la démocratie.» Si cette assertion est soutenue par Albert Dzongang, Ni John Fru Ndi soutient que «Biya utilise la majorité illégale qu'il détient à l'Assemblée nationale pour manipuler la loi fondamentale.» Allusion étayée par le chef de file du Sdf qui évoque le rejet du projet de mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire au sujet des révélations de l'ancien Secrétaire général de la présidence de la République, Marafa Hamidou Yaya.

Fidèle à sa logique, le «G7» a réitéré son aversion pour les outils du processus électoral camerounais. Plus explicite, Adamou Ndam Njoya de l'Udc met en exergue les défaillances techniques et politiques du processus électoral camerounais. Des défaillances qui, à l'en croire, pourraient être corrigées avec une révision de la Constitution, l'organisation d'élection à deux tours ainsi que la suspension de l'administration dans l'organisation des votes. A l'instar du président du Pap, l'honorable Ayah Paul Abine, Adamou Ndam Njoya a tenu à préciser qu’ «on nous taxe d'acteurs de la violence au Cameroun. Dans les consciences, il s'est installé les ferments de la confiscation du pouvoir.»


Maître Jean De Dieu Momo écarté du «G7»

«Je suis toujours membre du «G7». Le Paddec ne s'est jamais exclu et n'a jamais été exclu de cette plateforme. Il se trouve juste que nous n'avons pas été d'accord sur certains termes contenus dans les dernières résolutions de notre plateforme.» Propos tenus par le président des Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), Maître Jean De Dieu Momo. Une préoccupation évoquée à dessein par les hommes des médias. C'est que tout au long de la concertation qui s'est tenue à Douala, le chef de file de cette formation politique a été mis en minorité par ses pairs. Les premiers signaux sont donnés lors de la concertation préliminaire des quatre leaders présents du « G7» à la rencontre de Douala.

Une concertation à laquelle, le président du Paddec dont le parti a défilé le 20 mai dernier, ramant à contre courant des résolutions de la plateforme «a été prié de regagner la salle de la rencontre». Salle dans laquelle il a vécu la rencontre comme tous les autres invités. Une posture qui vient rappeler l'attitude de son pair du Sdf dès l'entame de cette rencontre. Dès son entrée dans la salle des assises, Ni John Fru Ndi lançait à L'endroit du président du Paddec, Maître Jean De Dieu Momo, «Tu es aussi là» Tandis que son homologue de la Dynamique, Albert Dzongang renchérissait, dans son mot de bienvenue «Je remercie les présidents des partis politiques amis qui ont choisis de venir ici.»



21/06/2012
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