Consultations médicales: la chambre des consommateurs fustige la hausse des prix

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Consultations médicales: la chambre des consommateurs fustige la hausse des prix
(La Nouvelle Expression 06/01/2011)


C’est la substance d’un communiqué de presse déposé dans notre rédaction par le président de la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun (Cnacoc). Dans ce pamphlet d’une page, Calvin Jepmou Nya fait écho de la réunion qui s’est tenue le 8 novembre 2010 entre les médecins privés camerounais regroupés au sein du Syndicat national des médecins privés du Cameroun (Synapec) et le Syndicat national des médecins privés du Cameroun (Snmpc).

Réunion au cours de laquelle l’information au sujet de la hausse des consultations médicales au Cameroun dès janvier 2011 a été lâchée, en présence des représentants de l’Ordre national des médecins du Cameroun. «Ce, malgré la réticence des pouvoirs publics qui ont exigé de surseoir à cette décision », écrit Calvin Nya. «Selon leurs déclarations, la prise en charge des patients dans les hôpitaux privés devait entrer en vigueur dès le mois de janvier 2011 et connaitra une augmentation de 50% », poursuit-il. Le président de la Cnacoc apprend ainsi que pour les consultations de la médecine générale, les patients devront désormais débourser la somme de 10.000 Fcfa, au lieu de 6000 comme par le passé.

Pour les malades qui arrivent pendant les nuits, dimanches ou jours fériés, ils paieront 15.000 FCfa au lieu de 10.000. Concernant les consultations chez les médecins spécialistes, il faudra payer 15.000 au lieu de 10.000, et 20.000 pour les consultations de nuit, de dimanche et des jours fériés qui passent du simple au double.

Visites à domicile

On apprend, par ailleurs, que pendant les visites à domicile, à savoir le déplacement suivi de la consultation, le malade devra payer 5000 FCfa au minimum. S’agissant de l’accouchement normal ou de l’accouchement gémellaire, les prix varient entre 75.000, 100.000 et 140.000 Fcfa. « Après l’effet d’annonce, on croyait à une plaisanterie de mauvais gout de la part des médecins privés. Mais, notre descente sur le terrain nous a permis de constater que leur projet est effectif dans les centres médicaux depuis le 3 janvier 2011 », relève Calvin Nya. « Face à cette situation qui va à l’encontre des actions gouvernementales dans la lutte contre la vie chère, la Cnacoc dénonce avec vigueur cette hausse qui met en danger la vie des pauvres Camerounais, voire l’ordre social.

Plus grave, il s’agit d’une hausse des prix où ni l’Etat, ni les associations des consommateurs n’y ont été associés », commente-t-il. C’est pour cette raison que l’association a envoyé cette lettre au gouvernement afin que ce dernier mette un terme à ce plan anti social. Le courrier signé le 3 janvier 2011 est adressé au Premier ministre, aux ministres de la Santé et du Commerce et même à l’Oms.



Écrit par Hervé B.Endong
Jeudi, 06 Janvier 2011

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06/01/2011
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