Congrès du RDPC: Biya réquisitionne toute la République

DOUALA - 09 SEPT. 2011
© David Nouwou | La Nouvelle Expression

Le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Paul Biya a récemment signé une décision qui engage l’essentiel des dirigeants du Cameroun dans l’organisation du congrès de son parti. En prélude à l’élection présidentielle qui concerne pourtant tous les Camerounais.

Au premier rang des personnalités que Paul Biya, président national du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais, parti au pouvoir, et candidat sortant a requis, figurent successivement la deuxième personnalité de la République, Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre chef du gouvernement, Philémon Yang et l’éternel président du conseil économique et social, Ayang luc. On peut y ajouter, au rang des hauts cadres des cercles de décision de la République, Amadou Ali et Jean Nkuete, respectivement , vice-Premier ministre chargé de la Justice et garde des Sceaux et vice-Premier ministre chargé de l’Agriculture et du développement rural. Mais, il y a aussi Laurent Esso, secrétaire général de la présidence de la République ainsi que ses trois adjoints.

Et à leur suite, tous les ministres, secrétaires d’Etat, secrétaires généraux… Comme de coutume au Cameroun, ces cadres qui avoisinent le millier à travers différentes administrations centrales, contrôlent sous eux des dizaines de milliers de hauts fonctionnaires sur qui ils exercent de manière verticale une influence certaine, vont les mobiliser pour les accompagner dans leurs « délicates missions ». En prenant de « brefs congés » et en utilisant véhicules et carburant grassement financés par leurs services publics. Et comme la décision de Paul Biya est signée depuis le 28 août 2011, tous ceux qui figurent sur ces listes de membres du comité d’organisation, du secrétariat technique et des sous-commissions du comité d’organisation du 3e congrès ordinaire du Rdpc, peuvent déjà se libérer de leurs fonctions pour se mettre à la disposition du « grand parti national » dont le congrès est prévu les 15 et 16 septembre prochain.

Sans oublier qu’au sortir de ce congrès, le président national qui est candidat à sa propre succession à la tête de l’Etat, va immédiatement rentrer dans la campagne pour sa « réélection » à l’occasion de la présidentielle prévue le 9 octobre prochain. Bien évidemment, la même équipe et les mêmes ressources humaines, cette fois largement revues à la hausse, seront mobilisées dans la fonction publique camerounaise pour assurer la victoire du président national du parti au pouvoir. Alors, les usagers de la fonction publique sont bien partis pour au moins un mois de galère dans une République déjà économiquement à genou.


09/09/2011
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