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Publié le Lundi, 20 Février 2012 16:42

Écrit par Nicolas vounsia

La présence de Grégoire Owona n’a pas apaisé les dénonciations de la plate-forme avec le Rdpc.
Samedi dernier, dans une espèce de chronique d’une victoire programmée (il n’a pas eu de challenger), Bello Bouba a été reconduit par ses camarades à la tête de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) dans ses fonctions de président national pour une durée de cinq ans. «Les militants trouvent en lui un sage et un homme qui maîtrise le Cameroun et son environnement politique», confie Paul Badama, député Undp de Mokolo dans le Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord.
Le congrès du week-end dernier s’est tenu au lendemain d’une l’élection présidentielle à laquelle l’Undp n’a pas présenté de candidat. Le parti de Bello Bouba a en effet choisi de s’allier, après «négociations» avec René Sadi, alors Sg du comité central du Rdpc, afin de battre campagne pour Paul Biya. «Les cadres de l’Undp se sont dès lors investis pour la victoire de Paul Biya», fait savoir l’honorable Paul Badama ; qui ajoute : «Je me suis personnellement engagé dans cette campagne dans le Mayo-Tsanaga».
La présence de Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du comité central du Rdpc à ce congrès était sans doute une façon de pérenniser ce partenariat vieux de 15 ans. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui avait autour du cou une écharpe à l’effigie du Rdpc (l’Upc était également représentée), affirmera dans son intervention, à l’ouverture des travaux, que «l’Undp est un partenaire du Rdpc. Nous allons travailler ensemble pour les grandes réalisations».
Bello Bouba Maïgari, le président national de l’Undp dira pour sa part, s’agissant de cette alliance, que «l’Undp et le Rdpc sont partenaires depuis 1997. Ces deux partis politiques travaillent ensemble à l’Assemblée nationale et dans le gouvernement». Dans les rangs de l’Undp, on ne célèbre pas pourtant cette alliance avec le même enthousiasme. Pour Paul Badama, «l’Undp s’est fait duper par le Rdpc. Ce parti n’a pas respecté ses engagements comme il a été convenu. Une de nos revendications avait trait aux postes au sein du gouvernement, mais cela n’a pas été fait. On nous console avec un poste de ministre d’Etat, un ministre délégué et un poste de secrétaire d’Etat. Le poste (ambassadeur itinérant) de Mohamadou Ahidjo est une reconnaissance par rapport à son père. Pour moi, je trouve qu’il ne faut plus parler de plate-forme». Selon ce député, «le Rdpc a fait sciemment de ne pas honorer ses engagements parce qu’il sait que s’il le fait, il perdra le pouvoir».
Basile Yagaï, autre député de l’Undp du Mayo-Tsanaga, estime tout bonnement pour sa part que «ce partenariat avec le Rdpc doit être revu». Sans vouloir particulièrement apaiser le mécontentement de certains cadres du parti, le président Bello a annoncé samedi que «l’Undp fera cavalier seul» lors des élections législatives et municipales de juillet prochain. Dans ce sillage, le ministre d’Etat a martelé que «les irrégularités  de l’élection du 9 octobre liées à la mauvaise qualité du fichier doivent être pris en compte».
Nicolas Vounsia