Code électoral: Le G7 met Me Momo en quarantaine

YAOUNDE - 22 JUIN 2012
© Frédéric Nonos | Mutations

Bien que présent, le leader du Paddec n’a pas été convié à s’exprimer lors du point de presse du regroupement des sept partis d’opposition tenu hier à Douala.

Réunis le 20 juin 2012 au domicile d’Albert Dzongang, le président de la Dynamique, les leaders et représentants des six partis politiques d’opposition (en l’absence du Cameroon people’s party (Cpp) qui composent le G7 ont une fois de plus qualifié le code électoral de "document inacceptable". Au cours de ce point presse qui a drainé militants et sympathisants desdits partis, l’on a noté la présence de Jean de Dieu Momo, le président du parti des Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec). Mais, ce dernier qui est pourtant membre de cette plateforme politique n’a pas eu droit à la parole comme l’ont fait les cinq autres leaders présents.

D’ailleurs, contrairement au reste des membres du G7, Jean De Dieu Momo était logé à la même enseigne que les militants de ces partis politiques. Restant ainsi à l’écart de la table autour de laquelle les autres leaders étaient installés. L’on se souvient que le leader du Paddec s’était désolidarisé du G7 en appelant ses militants à prendre part au défilé de la fête nationale du 20 mai 2012. Alors que la déclaration de ladite plateforme réunie à Foumban quelques jours avant, proscrivait toute participation des sept partis politiques à ladite fête.

Néanmoins, Jean de Dieu Momo a tenu à relativiser cette curiosité qui n’est pas passée inaperçue. « Les organisateurs de ce point de presse n’ont pas cru nécessaire que je m’exprime. Mais j’ai tenu à être présent pour manifester ma solidarité à ce groupe. Nous ne devons pas perdre de vue que notre combat est commun, celui d’un code électoral consensuel. Et sur ce plan, notre unique adversaire est le système en place et l’homme qui l’incarne en la personne de Paul Biya », a-t-il déclaré. Pour le reste, les leaders du G7 ont qualifié le nouveau code électoral de « document dangereux », susceptible de menacer la paix sociale. Pour le Social Democratic Front (Sdf), « ce code est illégitime parce que voté par un seul parti, et pourtant destiné à constituer la règle de jeu applicable à tous », a décrié son leader Ni John Fru Ndi. D’après Paul Ayah Abine du People’s action party (Pap), « la biométrie telle qu’elle est prévue dans ce code se limite à l’établissement de la carte d’électeur. Or cette biométrie doit être aussi bien au début qu’à la fin du processus ». Tout en appelant le peuple camerounais à plus de vigilance, le G7 se dit ouvert au dialogue afin d’élaborer un code électoral autour d’un consensus national qui prend en compte toutes les sensibilités sociales et politiques.



22/06/2012
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