Chronique: Où est passée l'opposition camerounaise?

Libération Plus du 26/03/2008. L’opposition camerounaise ? Un regroupement d’aigris et de déçus du régime du Renouveau ! Sa force de proposition est aussi faible que le pouvoir d’achat des camerounais. Au moment où la rue grogne l’opposition politique se terre dans les boites de nuit et les chantiers, épis le peuple et attend un appel du pouvoir pour rejoindre la mangeoire !
 L’Udc a pris une belle initiative celle de proposer un projet de révision de la constitution afin de permettre au régime en place de pouvoir avancer démasquer. Aujourd’hui le pouvoir n’a qu’une alternative : rejeter le projet de loi de l’Udc et enterrer par la même occasion son propre texte qui vise comme on le sait tous à refuser de faire du Chef de l’Etat un ancien président. C’est la grande peur du Président de la République. Mourir hors du pouvoir ! Voila pourquoi la constitution est modifiée. Il est important à mon avis de rappeler ce que peut être le rôle de l’opposition dans un pays comme le nôtre. Elle se doit de servir de garde fou au régime en place tout en participant à l’élaboration des textes et lois qui permettent au pays de se construire avec chacun et chacune de ses enfants. L’ambition de toute opposition crédible est d’accéder au pouvoir et pour ce, elle doit faire des contre propositions, faire des projets avec une aspiration légitime de rallier le plus de monde possible à sa politique et à son projet de société. L’opposition au Cameroun n’a jamais su se montrer convaincante. Or la force de la conviction repose sur le bien fondé de l’analyse, la justesse des arguments et la qualité des expertises. Il faut remettre tout le monde au travail – il y a un déficit de la pensée et de l’action dans cette structure qu’est l’opposition.

Les Camerounais dans leur immense majorité voudraient pouvoir travailler afin de pouvoir nourrir   leur  famille,  les soigner quand ils tombent malades. Les Camerounais veulent seulement que chaque enfant ait droit à un enseignement dans une école de la République et que cet enfant doive avoir la chance d’aller à l’école même s’il vit à Ossoémimbang ou à Yaoundé, que ses parents soient riches ou pauvres. Les Camerounais veulent qu’une fois vieux, quand ils ont travaillé pour leur pays, prendre leur retraite dans le respect et la dignité en percevant leur pension. Les Camerounais veulent des hommes politiques capables justement de fédérer les forces, d’unir les singularités pour faire émerger un « nous-national » malheureusement certains leaders passent plus de temps dans les tribunaux à vouloir laver un honneur qu’à s’opposer à l’innommable 



30/03/2009
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