Chantier Naval – Climat social: Robert Nkili ordonne le règlement des indemnités des ex temporaires

DOUALA - 17 Février 2012
© Linda Mbiapa | Aurore Plus

En visite officielle pour sa première fois en tant Ministre des Transports, l'autorité a donné six mois à la direction générale du Cnic de rétablir dans leurs droits les employés mécontents.

Douze mois se sont écoulés après la grève observée par les ex-temporaires du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), en date du lundi 7 février 2011. Cette catégorie d'employés toujours aux abois réclame près d'un milliard et 200 000 000 F Cfa d'indemnités de primes de séparations.

C'est entre autres dans le but d'intercéder pour leur cause que Robert Nkili, le tout nouveau Ministre des Transports précédemment Ministre du Travail et de la Sécurité sociale a effectué une visite au Chantier naval sis à Douala. C'était dans la journée de mercredi le 15 février 2012. Ce dernier a sommé la direction générale de ladite structure de régler les indemnités des plaignants. Lesquels, on se souvient, avaient manifesté leur mécontentement via des pancartes évoquant des messages ci-après:

«la masse ouvrière du Cnic demande le départ du Président du Conseil d'Administration Louis Claude Nyassa et le Directeur Général Adjoint Antoine Bikoro / soutien total à Kwi Ho-Moom, Directeur Général - délégué/ Bikoro dégage».

Ce qui avait laissé indifférent les personnes incriminées puisque celles-ci avaient déclaré ne pouvoir payer qu'environ 800 000 000 F Cfa sur les 1 200 000 000 FCFA.

Par ailleurs, le Ministre des Transports a tenu à attirer l'attention des dirigeants du Chantier naval et industriel du Cameroun sur les conflits existant entre la direction générale et le conseil d'administration au sujet du projet de l'achèvement du yacht pétrolier de Limbe, entamé depuis 2006. Tout serait parti de la mise en exergue d'un détournement de l'ordre de 10 milliards de F Cfa dans le projet du yard pétrolier de Limbe par Cameroun Audit Conseil en 2009. La récurrence d'incidents à l'encontre aussi bien du cabinet, du commissariat aux comptes qu'à la direction générale ont indiqué qu'il y a péril en la demeure.

Aussitôt après son installation à la tète du Chantier Naval et Industriel du Cameroun, Antoine Bikoro va y commettre en 2009 un audit diligenté par le cabinet Cameroun Audit Conseil, chapeauté par Jérôme Minlend. Audit au terme duquel il ressortira un détournement de 10 milliards de F Cfa, Suffisant pour qu'Antoine Bikoro, fort de son statut de directeur général introduise une plainte à la police judiciaire sans préalablement s'en référer au conseil d'administration de l'entreprise. Aussi peut-on comprendre qu'il n'ait pas obtenu de ce dernier l'aval indispensable pour faire prospérer ladite plainte, tant il est vrai par ailleurs qu'elle suscita au contraire des frayeurs à ses membres. Le climat entre les deux parties est resté tendu depuis trois ans. C'est pour promouvoir une atmosphère de paix que Robert Nkili s'est adressé sous un ton empreint de colère en leur signifiant que ledit projet de Yatch appartient au gouvernement camerounais à qui incombe la responsabilité et la gestion.

Reste à espérer qu'il n'aura pas prêché en plein désert.



19/02/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres