CEMAC: Un haut fonctionnaire français enfonce Antoine Ntsimi
YAOUNDÉ - 10 Avril 2012
© Beaugas-Orain Djoyum | Le Jour
Dov Zerah, le dg de l’Agence française de développement dit n’avoir pas déjeuné avec le président de la commission à Paris. Déjeuner qui aurait coûté 19 940 euros et envisage de saisir la justice.
Rebondissement: Le Dg l’Afd dément
Dov Zerah dit n’avoir jamais pris part, avec Antoine Ntsimi, à un déjeuner qui aurait coûté 19 940 euros et envisage de saisir la justice.
C’est avec stupéfaction que Dov Zerah, le directeur général de l’Agence française de développement (Afd), a lu le numéro 2673 du magazine Jeune Afrique.
Dans cette édition-là, il découvre qu’Antoine Ntsimi présente une facture de 19 940 euros (13 079 782 de francs Cfa) qui aurait servi à payer, au restaurant l’Orénac de l’hôtel Méridien Etoile à Paris, «une réception donnée le 14 février 2012 par le président de la commission de la Cémac en l’honneur du directeur général de l’Agence française de développement, Dov Zerah, à l’occasion de la signature d’une convention budgétaire globale Afd-Cémac».
Dans l’édition de Jeune Afrique parue hier, 09 avril 2011, Dov Zerah laisse entendre qu’il n’a jamais participé à une telle réception. «Il juge ’’extrêmement curieux’’ qu’elle (la réception, ndlr) ait pu se tenir à Paris, le 14 février, alors que la convention d’aide budgétaire qui lui aurait servi de prétexte a été signée neuf jours plus tard… à Bangui, au siège de la Cémac», écrit J.A.
Antoine Ntsimi
Pour cela, «il envisage donc de saisir la justice», écrit J.A. Car le Dg de l’Afd estime qu’il s’agit d’une fausse facture et que sa qualité a été utilisée à son insu et à ses dépens pour rendre plus crédible la facture présentée au compte Cémac de la Béac à Yaoundé pour décharger de l’argent.
Selon Jeune Afrique, le montant de cette facture présentée par Antoine Ntsimi est «proprement sidérant» pour un buffet de onze personnes. «Même si les onze convives avaient commandé les plats les plus chers et bu chacun un champagne Krug à 360 euros (236 144 FCfa, ndlr), la facture n’aurait pas dépassé 6 500 euros (4 263 720 FCfa, ndlr)», écrit le magazine.
Pour J.A., ce ne sont pas les seuls faits d’armes d’Antoine Ntsimi. Entre le 12 décembre 2011 et le 29 février 2012, écrit le magazine, treize retraits commandés par le président de la commission de la Cémac ont été effectués à la Béac pour un montant global de 821 millions de francs Cfa. Pour l’instant, Antoine Ntsimi ne souhaite pas réagir à toutes ces accusations. Son entourage affirme que Jeune Afrique a publié de faux documents.
© Beaugas-Orain Djoyum | Le Jour
Dov Zerah, le dg de l’Agence française de développement dit n’avoir pas déjeuné avec le président de la commission à Paris. Déjeuner qui aurait coûté 19 940 euros et envisage de saisir la justice.
Rebondissement: Le Dg l’Afd dément
Dov Zerah dit n’avoir jamais pris part, avec Antoine Ntsimi, à un déjeuner qui aurait coûté 19 940 euros et envisage de saisir la justice.
C’est avec stupéfaction que Dov Zerah, le directeur général de l’Agence française de développement (Afd), a lu le numéro 2673 du magazine Jeune Afrique.
Dans cette édition-là, il découvre qu’Antoine Ntsimi présente une facture de 19 940 euros (13 079 782 de francs Cfa) qui aurait servi à payer, au restaurant l’Orénac de l’hôtel Méridien Etoile à Paris, «une réception donnée le 14 février 2012 par le président de la commission de la Cémac en l’honneur du directeur général de l’Agence française de développement, Dov Zerah, à l’occasion de la signature d’une convention budgétaire globale Afd-Cémac».
Dans l’édition de Jeune Afrique parue hier, 09 avril 2011, Dov Zerah laisse entendre qu’il n’a jamais participé à une telle réception. «Il juge ’’extrêmement curieux’’ qu’elle (la réception, ndlr) ait pu se tenir à Paris, le 14 février, alors que la convention d’aide budgétaire qui lui aurait servi de prétexte a été signée neuf jours plus tard… à Bangui, au siège de la Cémac», écrit J.A.
Antoine Ntsimi
Pour cela, «il envisage donc de saisir la justice», écrit J.A. Car le Dg de l’Afd estime qu’il s’agit d’une fausse facture et que sa qualité a été utilisée à son insu et à ses dépens pour rendre plus crédible la facture présentée au compte Cémac de la Béac à Yaoundé pour décharger de l’argent.
Selon Jeune Afrique, le montant de cette facture présentée par Antoine Ntsimi est «proprement sidérant» pour un buffet de onze personnes. «Même si les onze convives avaient commandé les plats les plus chers et bu chacun un champagne Krug à 360 euros (236 144 FCfa, ndlr), la facture n’aurait pas dépassé 6 500 euros (4 263 720 FCfa, ndlr)», écrit le magazine.
Pour J.A., ce ne sont pas les seuls faits d’armes d’Antoine Ntsimi. Entre le 12 décembre 2011 et le 29 février 2012, écrit le magazine, treize retraits commandés par le président de la commission de la Cémac ont été effectués à la Béac pour un montant global de 821 millions de francs Cfa. Pour l’instant, Antoine Ntsimi ne souhaite pas réagir à toutes ces accusations. Son entourage affirme que Jeune Afrique a publié de faux documents.