CEMAC : Droit de réponse de Mr Antoine Ntsimi

CEMAC : Droit de réponse de Mr Antoine Ntsimi

Cameroun - CEMAC : Droit de réponse de Mr Antoine NtsimiDans son article intitulé «  Il n’y a pas de problème CEMAC mais un problème NTSIMI » Monsieur Georges Njampkepo se prévaut du titre de consultant basé à Bangui, encore faudrait-t’ il qu’il précise pour le compte de quel organisme il travaille ou s’il fait partie des nombreux camerounais allé chercher meilleure fortune ailleurs ; faute d’avoir pu faire ses preuves au Cameroun ou la compétition est rude, et le niveau très élevé. Ne dit-on pas que « Au royaume des aveugles, les borgnes sont Rois ». Qui rémunère cet individu ? Est-il privilégié du fait de sa résidence à Bangui ou de sa position ?
 
Est-il nécessaire de lui rappeler  que Monsieur Antoine Ntsimi n’est pas un Ambassadeur plénipotentiaire en République Centrafricaine, mais le chef d’une organisation sous régionale dont le territoire appartient à six états (PARI PASU). La gestion de cette communauté est confiée au Président de la Commission pour le compte de ces six états. Ce dernier agit en toute indépendance.  Il ne s’agit pas d’un Ambassadeur qui a présenté ses lettres de créances au « Président Général d’Armée» auto proclamé, Monsieur François Bozizé.
 
Pour la compréhension de notre prétendu consultant, les ambassadeurs accrédités en République Centrafricaine, tels que l’Ambassadeur et haut Représentant de la République Française, l’ambassadeur d’Allemagne présentent leurs lettres de créances au Président de la Commission de la CEMAC. À quel autre chef de mission diplomatique présente-t-on des lettres de créances ?
 
Pourquoi ce personnage veut il tribaliser la crise actuelle ?  Faut-il rappeler à ce quidam que le Premier Secrétaire Général de cette organisation à l’époque appelé UDEAC, feu Monsieur Charles Onana Awana et donc la mission fut remplie avec panache et satisfaction était de la tribu Eton. Les crises successives au sein de cette auguste Institution sous le règne des ressortissants non-Bétis sont légions. Pour l’expliquer à Monsieur Georges Njampkepo, qui a délibérément choisi d’être amnésique, nous pouvons citer deux cas.  Le camerounais Monsieur Dakayi Kamga, secrétaire exécutif de la CEMAC jusqu’en 2001 n’a pas pu terminer son mandat de quatre ans sur la demande express des chefs d’états du Congo, de la RCA, de la Guinée Equatoriale et du Tchad. Au cours d’un sommet de crise, ces pays ont exigé et obtenu son départ immédiat. Brandissant le spectre de leurs sorties de la communauté. Ce dernier fut remplacé par Jean Nkuete. Sous Jean Nkuete, la CEMAC va connaître une autre crise institutionnelle. Une fois de plus, les états de la CEMAC, hormis le Cameroun exigent son départ immédiat pour de nombreuses raisons.
 
Cette fois ci, la crise ne concerne pas seulement les États membres, mais touche également L’Union Européenne. Ce bailleur multilatéral menace de suspendre son aide bilatérale aux États membres de la CEMAC (PIN : Programme Indicatif Nationaux). Le Président camerounais, après une forte résistance, et contrairement à ses habitudes, se rend au sommet de Malabo de décembre 2005 évitant ainsi que des décisions soit prises en son absence. Pour anecdote, c’est au cours de ce sommet, que le Président Paul Biya a eu quelques soucis de santé dus à une intoxication alimentaire. Quelques temps après les assises de Malabo, le Président rappelle Monsieur Jean Nkuete et le nomme à d’importantes fonctions au Cameroun, lui renouvelant ainsi sa confiance. Le rappel de Monsieur NKuete permettait ainsi à l’institution de sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouvait et de normaliser par ailleurs ces relations avec l’Union Européenne.
 
Cette illustration n’est pas pour accabler ces deux valeureux et digne fils de la nation camerounaise donc les compétences et l’intégrité ne sont plus à démontrer du reste. Ceci prouve à souhait que la crise actuelle n’est pas due à la personne de Monsieur Antoine Ntsimi, comme le prétexte « notre consultant camerounais basé à Bangui », mais plutôt une crise unilatéralement créée par la RCA du fait de son empressement à occuper la Présidence de la Commission de la CEMAC sur la seule base du principe de la rotation. Principe qui du reste mériterait d’être expliqué.
 
Nous ne rentrerons pas dans le débat stérile mais non moins fondé basé sur des calculs et des considérations d’ordres financières. Néanmoins, à peine avaient elles commis le forfait honteux et indigne de refouler de RCA Monsieur Ntsimi, en violation des fondements même de la communauté CEMAC, les autorités centrafricaines ce sont-elle empressées d’installer le commissaire centrafricain Monsieur Jean Serge Waffio aux commandes de la CEMAC. Fort de ses nouveaux pouvoirs, ce dernier s’est rendu à la direction nationale de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) à Bangui pour y déposer sa signature afin de faire main basse sur les opérations de banques. Cette façon éhontée de procéder en violation des textes communautaires traduit une fois de plus des méthodes de putschistes.
 
Cher Monsieur Njampkepo, ayez l’obligeance de passer ce message à vos prébendiers :  « NON, NON, NON !!! Ces méthodes barbares sont d’une autre époque et n’honorent pas notre communauté. LA CEMAC N’EST PAS À PRENDRE PAR UN COUP D’ÉTAT. VOUS NE PASSEREZ PAS PAR LA FORCE ET LES ARMES. Il existe des instances de décisions appropriées que tous les autres Chefs d’États s’efforcent de respecter. Vous ne réussirez pas à détruire notre si chère communauté, construite à coup de sacrifices consentis par vos pairs »
© Source : Cemac 2012 - Comité de soutien d'Antoine Ntsimi


23/04/2012
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