Célestine KETCHA COURTES: «Je place mon mandat sous le signe de la Paix dans les pays du réseau francophone»

Yaoundé, 03 Décembre 2012
© Pierre Amougou | La Météo

La présidente de la Commission permanente «Aide humanitaire et gestion des risques» présente son plan d'action et les enjeux de l'organe dont elle a désormais la charge.

Couronnement: Mme Ketcha Courtès promue à l'Aimf

Au terme du 32ème Congrès de l'Association Internationale des Maires Francophones (Aimf) en Côte d'Ivoire, la maire de la commune de Bangangté (Ouest) a été désignée au poste de présidente de la Commission permanente «Aide humanitaire et gestion des risques», le 26 novembre dernier.

C’est par acclamation des participants à l'Assemblée générale organisée en Côte d'Ivoire du 32ème Congrès de l'Aimf du 26 au 30 novembre que la maire Célestine Ketcha Courtès a été portée au poste de présidente de la Commission permanente. "Aide humanitaire et gestion des risques". L'une des 06 Commissions permanentes mises en place pour animer la réflexion des villes et des associations nationales de villes sur des thèmes qui correspondent aux grandes orientations définies par l'Assemblée générale de l'Aimf, présidée par Bertrand Delanoë. Mme Courtès succède M. Hamza, le président de la Communauté urbaine de Nouakchott promu au poste de Vice-président de l'Aimf.

Auréolée de cette ascension, la maire de la commune de Bangangté devient ainsi membre statutaire du Bureau de l'Aimf. Aux côtés de son compatriote Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé et bien d'autres édiles municipaux camerounais ayant pris part à ces assises. A travers cette reconnaissance, le Cameroun est dorénavant représenté par deux de ses dignes fils au sein du prestigieux bureau du Réseau des autorités locales francophones. A peine élue, Mme Courtès a, illico presto, eu une séance de travail avec les chefs traditionnels ivoiriens. Ce fut l'occasion pour la présidente d'écouter et apporter les premiers conseils aux garants de la tradition et acteurs qui jouent l'interface entre l'administration et les populations. La Reine-mère du département du Ndé a reçu les félicitations d'Abdou Diouf, l'ancien président sénégalais et actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oit).




Célestine KETCHA COURTES: «Je place mon mandat sous le signe de la Paix dans les pays du réseau francophone»

La présidente de la Commission permanente «Aide humanitaire et gestion des risques» présente son plan d'action et les enjeux de l'organe dont elle a désormais la charge.


Un poste de responsabilité de plus à l'international, quel est le secret de l'ascension fulgurante de Mme Courtès?

C'est vous qui parlez de fulgurante. Cela fait pourtant des années que je participe et contribue à toutes les rencontres de l'Aimf (Association Internationale des Maires Francophones, ndlr). Cette organisation partenaire du projet Modeab (Maîtrise d'ouvrage durable, en eau potable et assainissement de Bangangté, ndlr) qui, le 16 février dernier, nous a valu le 1er Prix national Feicom (Fonds Spécial d'Equipement et d'Intervention Intercommunal, ndlr) des meilleures Pratiques communales de développement local. Et n'oubliez pas également que l'image d'un pays de Paix et de stabilité socio-politique rayonne sur nous à l'international. Je profite de l'occasion pour remercier notre président Son Excellence Paul Biya.


Pouvez-vous nous présenter les principales missions de la Commission permanente «Aide humanitaire et gestion de risques» de l'Aimf?

En effet, notre rôle consiste à être auprès des populations en détresse ou en souffrance de la grande famille de la Francophonie, du fait des catastrophes naturelles ou des guerres. En leur apportant un soutien tant matériel que moral. Nous avons aussi pour mission de gérer des risques. Et précisément, j'accorde beaucoup d'importance au dernier volet, car prévenir vaut mieux que guérir. C'est dire si nous nous investirons davantage dans la prévention des crises.


Quels avantages Immédiats le Cameroun en général et la Commune de Bangangté en particulier, peuvent-ils tirer de votre nouvelle posture?

Je me dois de dire d'abord que mon élection est une marque de reconnaissance des compétences de notre pays à l'échelle internationale. Et le Cameroun, pays de Paix et stabilité dans une planète sous l'emprise des guerres. L'Aimf qui tient généralement ses congrès en marge des sommets des chefs d'Etat de la Francophonie, est une force de proposition. Et la voix du Cameroun se fera entendre à plusieurs niveaux. C'est également un réseau des élus locaux qui a fait ses preuves dans l'éradication des souffrances des populations, par des financements dans les domaines aussi divers que l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement, l'électrification et la modernisation des services d'état civil. Evidemment, ma commune et bien d'autres du pays vont davantage bénéficier de ces projets socio-économiques.


Sous quel signe placez-vous votre mandat?

Je place mon mandat sous le signe de la Paix, la cohésion et la stabilité dans tous les pays du réseau francophone. Mais, il faut déjà reconnaître que la mission à accomplir est délicate, surtout pour nos pays africains encore fragiles dans le processus d'apprentissage de la démocratie.


En cette période de matérialisation de la décentralisation au Cameroun, quel conseil la présidente de la Commission permanente de l'Aimf peut-elle donner à ses pairs?

Je ne pense pas avoir de conseils particuliers à donner, car chacun doit s'adapter à son environnement. Mais, je dirais à mes pairs de faire tout avec passion, avoir pour objectif final la satisfaction des besoins des populations, rechercher l'appropriation des projets par les bénéficiaires, suivre et évaluer en permanence la mise en œuvre des-dits projets.


04/12/2012
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