Célébration - Cinquantenaire de la réunification : Paul Biya hors sujet :: CAMEROON

Cameroun - Célébration - Cinquantenaire de la réunification : Paul Biya hors sujet::CameroonLe cinquantenaire de la réunification, célébré ce jeudi 20 février, simultanément  à Buéa chef lieu de la région du Sud Ouest et dans les neuf autres régions du pays, a donné lieu de constater, que le Cameroun souffre d’un déficit quasi chronique de grand rendez-vous.

En dépit des efforts consentis par  l’ensemble de la classe politique camerounaise,  et les leaders des partis de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale à l’instar du chairman Ni John Fru Ndi (SDF), Adamou Ndam Njoya  (UDC), l’UPC ( toute tendance confondue), l’UNDP, qui auront tenu  à marquer  et à  rehausser par leur présence,  la très attendue  célébration du cinquantenaire de la réunification du Cameroun, malgré le déploiement impressionnant de toutes les forces vives de la nation, dans  la première capitale du Cameroun, les populations  n’ont pas pu retenir leurs larmes devant la mise en scène orchestrée par le Lion d’Etoudi.

Alors qu’il était question d’éclairer  davantage la lanterne des camerounais en général, et de la jeunesse en particulier sur les défis et les enjeux de la réunification du Cameroun francophone et anglophone le 1er Octobre 1961.  De dévoiler les visages des pionniers et des artisans de l’indépendance  et de la réunification. D’écrire définitivement  dans les livres d’histoire , les  noms des Founding Fathers  de la république du Cameroun, Paul Biya a choisi de parler de l’histoire du Cameroun. de manière sibylline et même outrageusement partisane.

C’était pourtant l’occasion rêvée par tous les camerounais, de taire toutes les dissensions et les querelles de chiffonniers qui ont de tout temps, alimenté l’opinion nationale.  L’occasion aussi de réunir sur un même chapiteau, à la fois les témoins et les acteurs de l’histoire du Cameroun.
C’était surtout l’occasion de réconcilier la jeunesse avec elle même.

Une jeunesse déboussolée, à la recherche des repères, de ses héros.  Une jeunesse, qu’on ne cite que dans les discours, mais qui  jamais, n’est au centre des intérêts  de ses  dirigeants.  L’occasion était rêvée, de faire revisiter à cette jeune génération, les combats des pères fondateurs de la République.

Il convient d’indiquer que le jeudi  20 Février 2014, a été déclaré  par le Chef de l’Etat,  journée fériée et chômée sur tout le triangle national.  Afin  de laisser libre cours aux manifestations prévues à cet effet,  dans les dix régions du Cameroun. Mais,  des  artisans de l’indépendance  et de la  réunification du Cameroun le 1er Octobre 1961,  l’histoire retiendra que dans le discours prononcé par Paul Biya, c’était simplement  des “dignes filles et fils du Cameroun. Des  compatriotes qui ont  défendu le patrimoine national”. 

Ainsi donc, 53 ans plus tard, en présence  de tout le gotha politique, administratif, financier, traditionnel, religieux, des membres du corps diplomatique et des représentants des organisations internationales,  “le Cameroun a exprimé dans le recueillement, et avec reconnaissance la  mémoire des ses  héros”. Rappelons qu’aucun de ces héros n’a été cité. l’hommage aura également été rendu “ aux participants à la conférence constitutionnelle de Fouban qui se déroula du 16 au 21 juillet 1961.  Participants, dont on ignore tout ou presque.

© Camer.be : Flore Honga à Buéa


21/02/2014
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