Carburant : Le gouvernement maintient les prix à la pompe

Cameroun - carburant : Le gouvernement maintient les prix à la pompeLe Fonds Monétaire International (Fmi) prône l’arrêt des subventions à la pompe des hydrocarbures. Quelles conséquences une telle mesure pourra-t-elle engendrer ? Le gouvernement va-t-il mettre en place de réelles mesures d’accompagnements ?

Selon les informations provenant de la Caisse de Stabilisation des Prix des hydrocarbures (Csph), de 2008 à 2011, le Cameroun a dépensé 700 milliards de Fcfa pour subventionner les prix du carburant à la pompe. «Cette mesure est salutaire», reconnait O Marcellin, taximan à Yaoundé. «La subvention permet de maintenir les prix à la pompe à un coût acceptable» reconnait-il. Mais au delà de cette euphorie populaire, la question brulante est de savoir si le Cameroun va continuer cette politique des subventions au regard de la flambée actuelle des prix sur le marché international et les pressions du Fonds Monétaire International (Fmi).

Rien que l’an dernier, l’état a déboursé prés de 400 milliards de Fcfa pour maintenir les mêmes prix à la, pompe. Pourtant la flambée des prix de l’or noir persiste, il y’a lieu de craindre que cette embellie prenne fin. En croire les documents parvenus à notre rédaction, le prix du baril de pétrole (un baril=159 litres) couterait environ 95,88 dollars US. Et un agent de la CSHP joint au téléphone pense que la hausse du baril pourrait s’accentuer dans les prochains mois.  Conséquence, le Cameroun devrait augmenter les subventions pour maintenir les prix à leur niveau actuel.

Pressions.

Pour le Cameroun le maintien des subventions du carburant à la pompe entrerait dans la politique sociale de lutte contre la pauvreté et la vie chère. Elle s’inscrirait dans la ligne droite de la maitrise de l’inflation, et ses effets corrosifs sur l’économie Pour le Fmi, l’état camerounais doit arrêter les subventions du carburant à la pompe. Une demande soutenue par certains syndicats nationaux. À en croire leurs déclarations, ils estiment que cette mesure ne profite beaucoup plus qu’aux riches. Cette institution financière internationale demande que l’argent de ces subventions entre dans l’augmentation des salaires des fonctionnaires et agents étatique. À en croire les révélations concordantes, le Fmi ne joue plus la même partition avec Yaoundé sur cette question eu égard à la récente mission du Fmi au Cameroun. Lorsqu’on connait la superpuissance de cette structure sur les économies des pays sous développés, on peut croire (avec possibilité de se tromper) que les jours des «fameuses» subventions du carburant sont comptés.

Effets boomerangs.

Mal encadrée, la suppression du carburant à la pompe créerait une crise économico-sociale. Un financier joint au téléphone, est formel «la suppression des subventions à la pompe par l’état est certes possible, mais peut s’avérer difficile si celle-ci ne s’arrime pas avec des mesures d’accompagnement». L’homme affirme avec emphase que : «Une variation des prix à la pompe pourrait influencer toutes les couches sociales et le panier de la ménagère en pâtirait».

En croire les révélations d’un pompiste «le prix du carburant non subventionné va grimper, les rumeurs parlent de 850 Fcfa le litre». Le secteur des transports, serait affecté. Avec pour conséquences l’augmentation des prix des produits de très grande consommation. Plus d’un camerounais reste dubitatif. Et le spectre des émeutes de la faim de 2008 reste vivace dans la conscience collective nationale.

© La Météo : Elie Pagal


03/02/2013
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