Carburant frelaté: Les hommes en tenue indexés

DOUALA - 25 OCT. 2012
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager

Leurs contributions à ce commerce illicite mises à nu par la Confédération générale des associations pour la protection, la promotion et la défense des droits et des intérêts des consommateurs au Cameroun.

Vente du carburant frelaté. Le phénomène est recrudescent. Constats faits par la Confédération générale des associations pour la protection, la promotion et la défense des droits et des intérêts des consommateurs au Cameroun (Cgaicc). Laquelle organisation vient de saisir le ministre des Mines, de l’industrie et de développement technologique à l’effet de dénoncer les « faits et agissements relatifs à la vente du carburant frelaté ». Dans ladite correspondance, la confédération que préside Nji Jean Vidal, épingle « les hommes de nos forces de maintien de l’ordre ». Lesquels à son avis, orchestrent et mènent dans la plupart des cas, ce commerce illicite. Comment ?

Dans la pratique explique-t-il, ces hommes en tenue, « achètent le bon carburant au Quartier Général, à la Dgsn, au Sed soit dans les camions citernes sortis après la Scdp à un prix très bas, en stock ». Ensuite, ils se rendent « dans une station quelconque pour s’acquérir du pétrole qu’ils déteignent afin de le mélanger avec le carburant préalablement stocké et ils commercialisent ce mélange corrosif et se remplissent ainsi plein les poches ». Concrètement, précise-t-il, le frelatage du carburant consiste dans le mélange gasoil plus pétrole lampant et essence-super plus pétrole lampant. Dans ce dernier cas, des opérations préalables de décoloration du pétrole lampant sont faites.

D’autres approches sont le fait des camions citernes ou de transport de marchandises œuvrant dans le corridor Cemac ou faisant des livraisons interurbaines. Leurs conducteurs ravitaillent les riverains des différents axes routiers que sont : Bertoua-Douala, Bamenda-Yaoundé, Garoua- N’djamena, etc. lesquels à leur tour appliquent dans des conditions précaires et dangereuses, la technique du frelatage. Nji Jean Vidal déplore également cette pratique dans certaines agences de voyage qui consiste à enterrer des cuves de liquides inflammables, carburant par ailleurs frelaté et aux origines maffieuses. En violation de toutes mesures de sécurité relatives à la conservation de ce genre de produits. « Cela expose et met en péril la vie de nos populations qui se retrouvent inconsciemment exposées à des dangers et risques de tous genres ».

Pour lui, les conséquences économiques négatives de ces pratiques sont évidentes sans parler de l’aspect accidentogène du fait de l’utilisation à l’excès de la conduite au point mort pour compenser le carburant siphonné. Cette conduite, provoque la non maîtrise en temps réel du véhicule en cas d’obstacle ou autres, le frein-moteur ne pouvant agir en point-mort. Aussi appelle-t-il Emmanuel Bonde, ministre des Mines, de l’industrie et de développement technologique à user de toute son autorité à l’effet de prendre toutes mesures appropriées susceptibles d’aboutir à la cessation de ce genre de pratique dangereux et risquant pour la sécurité, le bien-être, voir la vie des populations.



25/10/2012
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