CAMPOST: Paul Atanga Nji au centre d'un vaste détournement

Yaoundé, 24 Janvier 2013
© LCN | L'Epervier

Le chargé de mission à la présidence de la République et PCA de la Campost aurait selon les informations, dérobé la somme de 500 millions de FCFA des caisses de cette société.

L’opération épervier a encore du chemin à faire, au regard de la voracité financière gargantuesque dont font preuve les hommes de main du Président de la République. Les informations qui alimentent en ce moment les conversations dans les chaumières, font état d'un vaste détournement à la Cameroon Postal Services (Campost) et dont le Président du conseil national de la sécurité serait au centre. Lesdites informations affirment que Paul Atanga Nji aurait deux comptes dans des banques auprès desquelles, des virements fictifs auraient été opérés avec la bénédiction de Maurice Bayemi, Directeur Général de ladite société. La transaction financière selon notre source se serait déroulée, en deux étapes et dans deux comptes.

Premièrement, un montant de 319.000.000 FCFA (trois cent dix-neuf millions de francs cfa) dans le compte numéro 03156200458 logé dans l'établissement financier dénommé établissement des jeunes hommes d'affaires. Le second virement d'un montant de 150.350.000 F cfa (cent cinquante millions cinq cent cinquante mille francs cfa) a été effectué dans le compte N° 1002002440 logé dans le même établissement. Ce montant global aurait été soustrait de la somme de deux milliards de francs cfa. La grande interrogation repose donc sur les techniques utilisées par Paul Atanga Nji et son mentor pour mettre à sac, une aussi importante somme d'argent sans se faire détecter par les contrôleurs financiers. La petite enquête menée au sein de cette structure par les fins limiers de l'hebdomadaire l'Epervier a permis de constater que, la Campost compte environ 79 comptes courants irréguliers qui facilitent des transactions occultes. Ces 79 comptes ont permis qu'une somme astronomique de 1.150.772.410 F cfa (un milliard cent cinquante millions sept cent soixante dix sept mille quatre cent dix francs cfa) disparaisse des caisses de façon illégale et sans traces. La suite de l'enquête a permis de découvrir que ce montant aurait été payé en 243 paiements.

Un autre montant moins important que le premier estimé à une valeur de 1.064.223.210 F cfa (un milliard soixante quatre millions deux cent vingt trois mille deux cent dix francs cfa aurait également été distrait des caisses de la Campost; ceci en un laps de temps. Ce dernier, c'est-à-dire le montant en question aurait été payé en 144 paiements. Un calcul simpliste de ces deux montants fait 1.256.995.620 F cfa (un milliard deux cent cinquante six millions neuf cent quatre vingt quinze millions six cent vingt mille francs cfa). Un montant à vous donner des vertiges. C'est non sans raison que cette affaire est au centre des débats.

Un proche du Président de la République qui devrait en principe servir de modèle auprès des autres; d'autant plus qu'il aspire à bénéficier de la confiance du Président de la République. Malgré ce forfait, il continue de se balader tête haute au côté de Paul Biya sachant pertinemment que grâce à lui, les grandes réalisations auront du mal à devenir une réalité au regard des fortes sommes d'argent qui sont détournées par «ces chauves souris», car leur véritable identité ne serait pas encore connu par Paul Biya. Toute chose qui mène le projet de société du chef de l'Etat vers un échec cuisant. Pour quel raison un homme qui bénéficie de la confiance du Président de la République, qui, à la limite mange dans sa main; aurait-il besoin de s'accaparer d'autant d'argent, si ce dernier n'a pas d'intentions négatives à son endroit? L'enquête menée autour de l'entourage de Paul Atanga Nji révèle, que lorsque ce dernier a été désigné comme Président du conseil national de la sécurité, il avait dans un premier temps cru que ce poste lui mettait au dessus du DGSN, du SED, du Mindef ou encore de la DGRE et que tous les renseignements passeraient par lui avant d'arriver auprès du Président de la République. Mais très rapidement il a été ramené sur terre pour comprendre, qu'il n'est pas le patron du renseignement au Cameroun. Ses crimes économiques restent cependant lettre morte auprès des structures en charge de diligenter des enquêtes.

On dirait que ces services sont sous sa semelle. Toute chose qui conforte ceux qui pensent que l'opération épervier est à tête chercheuse car des délinquants financiers connus de tous continuent de se pavaner avec les millions détournés au su et au vu de tous sans que personne n'ose lever le moindre petit doigt.


27/01/2013
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