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Il n’est pas impossible que l’information, tenue secrète jusqu’ici, soit considérée comme une déclaration de guerre contre le locataire d’Etoudi et ses affidés, qualifiés d’une «poignée de privilégiés». Il faut aussi dire que le ton ainsi que les mots ne sont pas tendres. Le règne de Biya est assimilé à une «dictature froide et implacable», caractérisée par «la violation flagrante et permanente de ce qui tient lieu de Constitution au Cameroun, laquelle n’a jamais été l’expression de la volonté générale du peuple ainsi que la non application de certaines dispositions constitutionnelles qui auraient pu assurer une certaine avancée démocratique». C’est que, la «Diaspora camerounaise pour le changement» (CAMDIAC), organisation qui remplace la Conférence de la diaspora camerounaise ne fait plus mystère de son ambition: « […] confier à une nouvelle élite politique et à un nouveau leadership rempli de patriotisme, de courage, de sagesse et beaucoup de compassion le soin de mener à la victoire les Camerounais qui veulent participer à la construction d’un Cameroun nouveau […] ».

Hanté par la seule préoccupation de la conservation du pouvoir depuis 28 ans, le régime de Yaoundé a de quoi redouter une telle perspective qui représente le but ultime de la grande convention du 10 juillet prochain à Washington, dont le choix peut apparaître comme un élément supplémentaire de souci pour Paul Biya. Les autorités camerounaises n’ont en effet pas très bonne presse aux Etats-Unis, à la suite des frasques de l’ambassadeur Luc Bienvenu Foé Atangana à telle enseigne que le Cameroun est même interdit d’y ouvrir des comptes bancaires… Le forum de Washington peut également être perçu par Yaoundé comme une déclaration de guerre, au vu du panel annoncé par les organisateurs: Dr Adamou Ndam Njoya, Ni John Fru Ndi, Jean Jacques Ekindi, Dr. Victorien Hameni Mbieleu, Dr. Guerandi Mbara, Dr. Christopher Fomunyoh, Pr Mila Assoute, Celestin Bedzigui, Ndzana Seme, Pius N. Njawe, Mboua Massok, Guy Simon Ngankam, Prince E. Ketcha, Ngum Ntwisi, Tchamtcheu Constantin Senghor, Bonso Kahou Achile, Dr. Essoh, Pr Carlson Anyangwe, Dr Tatah Mentan, Dr Susungi, Dr Arnold Yongband, Dr Ngwang Gumne, Dr Edwing Ngang, Dr Charles Taku, Chief Ayamba Ette Otun, Germaine Ahidjo, etc.
2011, une occasion en or…

Du beau monde dont l’objectif principal est de réfléchir sur les moyens d’assurer l’alternance au sommet de l’Etat et de redonner sa souveraineté au peuple camerounais. A cet effet, les organisateurs pensent que la prochaine élection présidentielle de 2011, est « une occasion en or de reprendre notre pays et le rendre fonctionnel à nouveau pour notre peuple […] Nous ne sommes ni un parti politique, ni des politiciens et n’aspirons à aucun poste politique », tiennent-ils également à préciser pour évacuer les soupçons d’un engagement intéressé. Raison pour laquelle, CAMDIAC a ratissé large, invitant aussi bien des professionnels de la politique, des leaders de la société civile et des religieux qui s’illustrent déjà sur le terrain, par leur engagement sur la question. Ils sont appelés à mettre ensemble « leur savoir faire [pour trouver des stratégies idoines afin de lutter] contre ce maintien en otage de notre peuple par ce régime sanguinaire et intolérant de Biya », espèrent Howard Njeck (DC, USA), directeur exécutif, Dr. Peter Ade (Las Vegas, USA) secrétaire général, Dr. Jean Bosco Tagne (Boston, USA), directeur des programmes et actions tous trois chevilles ouvrières de la base opérationnelle de CAMDIAC, qui se revendique comme un mouvement alternatif et démocratique, fondé sur la primauté du droit. Rendez-vous le 10 juillet prochain.