Cameroun,Impunité, Des fraudeurs de la gendarmerie en liberté

Cameroun,Impunité, Des fraudeurs de la gendarmerie en liberté

Gendarme Cameroun:Camer.beCertains de ces fraudeurs sont même en train de prospérer dans d'autres secteurs de l'administration camerounaise. C'est le cas du nommé Nganasou Emmanuel admis au concours d'administrateur de prison.Cela fera bientôt un an qu'une centaine de jeunes camerounais ont été radiés des effectifs de la gendarmerie nationale pour détention de "faux diplômes". 102 gendarmes de la promotion 2006 avaient présenté, selon les premiers éléments d'enquête, de diplômes jugés faux au terme d'un processus d'authentification. Ils avaient ainsi été radiés et, certaines sources au ministère de la Défense indiquaient même que, des consignes avaient été données "pour qu'ils passent devant les tribunaux pour faux et usage de faux".

Aujourd'hui, même si au Mindef, l'on fait remarquer que "la procédure est en cours", il faut noter que ces faussaires sont toujours en liberté. A l'époque des faits, certains des faussaires - qui au passage avaient déjà reçu la formation militaire et touché plusieurs mois de salaires de l'Etat du Cameroun - avaient menacé de s'en prendre aux principaux responsables de la gendarmerie en livrant à la presse, de tonitruantes révélations sur la corruption et les pratiques mafieuses au sein de la gendarmerie. En outre, pour avoir été formés à l'usage des armes, certains responsables craignaient que ceux-ci ne deviennent des éléments dangereux pour la société. Est-ce pour cela qu'ils restent impunis ω

Moralité

En parcourant récemment une liste des candidats admis au concours de recrutement de 10 administrateurs de prison (niveau Bac+3) lancé le 9 avril 2010, le reporter a constaté que l'un des gendarmes faussaires est définitivement admis. Il s'agit de Nganasou Emmanuel qui avait utilisé un faux Brevet d'Eudes du Premier Cycle (BEPC) où l'on pouvait remarquer qu'il est né le 31 décembre 1982. Un cas grave qui a attiré l'attention du reporter et qui ne serait peut-être pas le premier du genre. Plusieurs autres gendarmes faussaires ayant déjà sans doute intégré d'autres secteurs de l'administration camerounaise.

Pourtant, pour être admis à concourir dans la plupart des concours au Cameroun, l'une des conditions est d'être "de bonne moralité". A l’évidence, ce cas remet au goût du jour la nécessité de réaliser des enquêtes de moralité sur les candidats aux concours. L'intéressé bénéficie t-il des complicités jusqu'au ministère de la Justice qui a lancé le concours ω Pas sûr, explique un fonctionnaire qui dénonce toutefois la légèreté dans le processus de recrutement des candidats aux fonctions parfois sensibles de l'administration. Pour lui, "il est possible que le passé peu honnête du candidat ait échappé au ministère de la Justice mais plusieurs fois, l'on a vu des jeunes camerounais admis aux concours et sanctionnés par la suite".

© Correspondance : Adrien NENGWE


05/01/2011
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