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Selon des informations hautement confidentielles, le président de la République serait particulièrement remonté contre certains de ses collaborateurs, coupables à ses yeux de graves manquements éthiques et professionnels.S’il est vrai que ces deux ministres tiendraient encore leur place dans l’actuel gouvernement, sans doute en attendant que Paul Biya ne procède à la redistribution de cartes au sein de l’appareil gouvernemental, le chef de l’Etat aurait, faute de les démettre purement et simplement, décidé comme première mesure de rétorsion, leur mise à l’écart dans la suite officielle qui devrait l’accompagner la semaine prochaine à Paris, en France, aux cérémonies commémorant la Fête nationale française, le numéro un camerounais étant invité à ce rendez-vous politico-diplomatique par son homologue français, Nicolas Sarkozy, qui y a convié une quinzaine de dirigeants africains constitués essentiellement d’anciennes colonies françaises et autres pays assimilés comme tel par les autorités françaises.

L’identité des deux ministres recalés par la présidence de la République serait connue dans les premiers cercles du pouvoir, bien que des indices réputés fiables démontreraient qu’il s’agit de membres du gouvernement dont le domaine de compétence toucherait, pour l’un, l’aspect sécuritaire, et pour l’autre, un volet économique. La Nouvelle Expression reviendra plus amplement sur ce sujet fort préoccupant, en révélant non seulement l’identité des deux membres du gouvernement mis au banc des accusés, mais également les détails qui ont amené la haute hiérarchie de l’Etat à sévir. Sauf retournement spectaculaire de situation, il est quasiment admis que les mis en cause ne feront plus partie du prochain gouvernement qui pourrait être conduit par Philémon Yang qui, malgré un bilan terne des douze mois passés à la tête du gouvernement, n’a toujours pas obtenu des résultats positifs de nature à permettre une amélioration des conditions de vie des populations.