Cameroun,Affaire Albatros : Chacun a pris « sa part » (suite 2)

Cameroun,Affaire Albatros : Chacun a pris « sa part » (suite 2)

Albatros:Camer.beLes détournements de Atangana Mebara, Inoni, Mendouga, Otele et les autres. C’est seulement quand ils ont compris que les ordres qui leurs sont donnés sont ceux de détournement des fonds publics (les fonds du peuple camerounais) que les exécutants, dont quelques uns seulement sont aujourd’hui en prison, ont vu leurs appétits pour l’enrichissement facile et sans cause s’aiguiser. Tous ceux qui étaient impliqués dans cette opération d’achat d’avion présidentiel ont en effet pris leur « part » du butin rendu ainsi possible par Paul Biya.En Mai 2003, Jean Marie Atangana Mebara remplace Marafa Hamidou Yaya au poste de secrétaire général de la présidence de la république (Sgpr). Il trouve et prend connaissance de l’affaire de l’achat non achevé du BBJ-2, et notamment le fait que GIA International Inc Corporation n’avait pas payé à Boeing $29 million (sur un total de $31 millions transférés par la SNH) comme ordonné à Yves Michel Fotso, l’Adg de Camair, par son prédécesseur Marafa et le ministre des finances Meva’a M’Eboutou.

Atangana Mebara organise aussitôt son propre réseau de détournements, basée essentiellement sur les mêmes méthodes qu’il trouve que Yves Fotso a utilisées, notamment la méthode des sociétés intermédiaires pour toute transaction. De telles sociétés intermédiaires, utilisées pour se substituer à la Camair comme propriétaire de tout avion que la présidence demande d’acheter avec les fonds venant de la SNH, pourront ainsi présenter des factures de location à la Camair, et en fin de compte à l’Etat. Et comme au niveau de l’Etat, ceux qui donnent l’accord pour le paiement de telles factures sont justement le Sgpr, l’adjoint au Sgpr et/ou le ministre des finances, Atangana Mebara comprend qu’il est assis sur une montagne d’or.

Premièrement, Atangana Mebara procède à une reconnaissance des lieux dans cette affaire assez compliquée. Il appelle au téléphone le 27/03/2003 l’ambassadeur du Cameroun a Washington, DC, Jerôme Mendouga, pour l’informer que le président de la république veut s’acheter un avion aux Etats-Unis « mais qu’on risquait de perdre l’affaire si rien n’est fait ».  Il instruit Mendouga de se rendre discrètement sur place à Seattle à la compagnie Boeing pour sauver cette situation.

Jerôme Mendouga effectue la mission de Seattle les 1er et Avril 2003 et, nous l’estimons, apprend des responsables de Boeing que leur compagnie n’a reçu en tout en pour tout que $2 million d’avance, de la part de GIA International Inc Corporation, pour la construction d’un avion BBJ-2 au prix total de $45 millions, l’acheteur dans leur commande n’étant donc pas du tout Cameroon Airlines.

Mendouga, de retour de Seattle, rend compte au Sgpr, suivant le dossier d’instruction, de ce qu’ « il a réussi à remettre en vigueur le contrat d’acquisition du « BBJ-2 »  neuf entrepris et dont la livraison était en péril », en ajoutant qu’il «  a obtenu cette concession moyennant 04 conditionnalités exigées par Boeing et parmi lesquelles le versement immédiat d’un nouvel acompte de 4.000.000 $ US ». Mendouga poursuit que « Pour l’honneur et l’image du Cameroun qui avait perdu la face dans l’affaire » il faut que le gouvernement vire plus que cette somme à Boeing. Evidemment, Jerôme Mendouga demandait que ces paiement passent (ceci n’est pas mentionné dans le dossier d’instruction) par les comptent de l’ambassade du Cameroun placés sous sa gestion.

Accord lui ont été aussitôt donnés, le 29/04/2003 par une lettre de Atangana Mebara à la SNH demandant le virement de $4 millions au compte ci-après : the JP Morgan Chase Bank, NA. New York, NY ABA 02000021 « FOR THE ACCOUNT OF THE BOEING COMPANY “Account 910-1-012 764”.

(Ndlr: Pour ceux qui connaissent la gestion bancaire, cet ordre demande de virer les fonds dans le comte 0200021 – qui en est propriétaire ? Rien n’est dit – la mention entre guillemets n’étant qu’un libellés ou instruction adressé à celui qui reçoit les fonds).

Parallèlement, le ministre des finances Meva’a M’Eboutou Michel « a écrit dans le même sens au Dg de la SNH Adolphe Moudiki, mais en lui demandant de virer plutôt $5 millions.

Adolphe Moudiki préféra le montant le plus élevé parmi ces deux ordres, et il vira $5 millions « dans le compte indiqué de la compagnie Boeing ». Le 02/05/2003 Moudiki « en a, de suite, informé le bénéficiaire » (Ndlr : qui est exactement ce bénéficiaire ? Le dossier d’instruction n’est pas clair ici) ainsi que le Sgpr Atangana Mebara (Ndlr : Le dossier d’instruction ne dit pas que Moudiki a informé le ministre des finances, dont il a exécuté l’ordre plutôt que celui du Sgpr !).

Le contrat d’achat d’un BBJ-2 neuf étant ainsi complètement « remis en vigueur », Atangana Mebara passe à l’étape suivante – assez curieuse pour tout esprit normal. Le Sgpr instruit l’ambassadeur Mendouga d’approcher, une fois de plus, le constructeur Boeing, « cette fois pour conclure un contrat de ‘leasing’ d’avion de type ‘Boeing 767-200 ER’ ». C’est cet avion qui a été rebaptisé « Albatros ». Le dossier d’instruction dit que cette initiative « a été qualifiée par le Ministre d’Etat » (Ndlr : on ne sait lequel) comme « solution intermédiaire ».

Et le contrat de leasing (location) de l’Albatros fut signé en décembre 2003 (NDlr : sans autre précision dans le dossier d’instruction) par le Sgpr Jean Marie Atangana Mebara, pout l’Etat du Cameroun locataire, d’une part, et « U.S. Bank National Association », propriétaire et loueur, d’autre part. (Ndlr : jusqu’à la date de son ordonnance, le juge d’instruction ignore qui est U.S. Bank National Association).

Sur la justification de l’utilisation des $5 millions supposés virés à Boeing, le dossier d’instruction mentionne que Jerôme Mendouga explique que cette somme « a été dépensée par lui pour honorer les charges incombant à la Partie Camerounaise dans ce contrat de ‘leasing’ » et qu’il l’a fait sur instructions du Sgpr Atangana Mebara. (Ndlr : ce qui confirme que le destinataire des $5 millions n’était pas Boeing, mais plutôt Jerôme Mendouga. On se demande ici pourquoi Adolphe Moudiki devenait subitement incapable de demander les justificatifs, comme il l’a fait auparavant lors du virement détourné par Yves Michel Fotso à travers GAI International).

L’offensive suivante de Atangana Mebara est une tentative de récupérer les $29 millions restés entre les mains de Yves Michel Fotso à travers sa société écran GIA International. Pour ce faire le Sgpr brandit une lettre du 06/05/2003 à lui adressée par un certain Kevin Joseph Walls, ci-devant Dg de la société Aircraft Portfolio Management (APM) basée à Londres. La lettre du sieur Walls explique qu’il y a des « risques » que GIA International retienne les $29 millions « transférés dans son compte par le Cameroun pour compenser les arriérés de loyers d’avions à elle dus par Cameroon Airlaines ». Walls suggère que, pour « sécuriser ces fonds », que le Sgpr ordonne leur virement dans le compte bancaire de Aircraft Portfolio Management (APM).

En réponse à la lettre de Walls, Atangana Mebara marque son accord sans réserve pour que les $29 millions détenus par GIA soient virés dans le compte de APM. GIA International refuse catégoriquement de discuter l’affaire avec APM. Le dossier d’instruction conclue ici que c’est cela la tentative de détournement des $29 millions par Atangana Mebara, et n’hésite pas de louer le refus de GIA, sans lequel « ces fonds publics remis à cette société londonienne se seraient retrouvés dans ses comptes bancaires à Londres, au lieu des coffres du Trésor Public leur véritable destination ».

Atangana Mebara laisse tomber sa tentative d’arracher à Yves Michel Fotso les $29 millions détenus par GIA International. Il tente une nouvelle offensive visant un détournement de $4 millions.

Le 30/06/2003, le Sgpr Atangana Mebara envoie au Dg de la SNH Adolphe Moudiki une instruction libellée comme suit :

« …Suivant les hautes instructions de Monsieur de Président de la République, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir payer en urgence à la STANDARD CHARTERED BANK CANEROON l’équivalent en $ US de la somme de 4.000.000.000 F CFA en règlement partiel des sommes dues par la CAMAIR à la société AWMS au titre de la location des aéronefs… Le compte bancaire de la dite banque à la STANDARD CHARTERED BANK de NEW YORK est le nº35 820 88469001, AWIFT CODE SCB LU S33 ».

Lorsque Adolphe Moudiki, après vérifications sur le compte destinataire, lui demande plus amples justificatifs de cet ordre de virement, Atangana Mebara lui donne comme destinataire des fonds un autre compte bancaire, cette fois-ci à la bankers trust Company, New York, compte nº00 406 625…

Moudiki obéit aux instruction du Sgpr, et vire les 4 milliards de FCFA, soit environ 6,1 millions d’euros, à Bankers Trust pour le bénéficiaire nommé AWMS. Dans son compte rendu de son exécution de l’ordre, Moudiki demande au Sgpr plus amples information sur AWMS.

Moudiki reçoit deux réponses différentes, le Sgpr Atangana Mebara l’informe que AWMS veut dire Ansett World Wide. Le Sgpr adjoint, Inoni Ephraïm, lui répond en lui envoyant un fax manuscrit visiblement émis de l’Hôtel Méridien à Douala et signé d’un certain John Bloemen. Mais les justificatifs de ce transfert de 4 milliards n’ont pas été donnés, ni par Atangana Mebara, ni par Inoni, malgré les réclamations de Moudiki.

Entendu comme témoin, le Dga de Standard Chartered Bank Cameroon, Atanga Martin, déclare que sa banque fut saisie par Inoni, alors Sgpr adjoint et Pca de la SCB-Cameroon, afin que sa banque aide financièrement le gouvernement à régler une dette de la Camair envers Ansett World Wide. Inoni lui a d’abord demandé d’émettre une garantie appelée « standar letter of credit » pour une somme de $12,2 millions, l’Etat promettant de rembourser la SCB-Cameroon en partie sur fonds de la SNH et en partie sur fonds de l’Etat du Cameroun. Cette demande de « garantie de paiement » s’est transformée ensuite en une demande de découvert bancaire de $5,5 millions pour payer une partie de la dette.

En Mai 2003, Jean Marie Atangana Mebara remplace Marafa Hamidou Yaya au poste de secrétaire général de la présidence de la république (Sgpr). Il trouve et prend connaissance de l’affaire de l’achat non achevé du BBJ-2, et notamment le fait que GIA International Inc Corporation n’avait pas payé à Boeing $29 million (sur un total de $31 millions transférés par la SNH) comme ordonné à Yves Michel Fotso, l’Adg de Camair, par son prédécesseur Marafa et le ministre des finances Meva’a M’Eboutou.

Atangana Mebara organise aussitôt son propre réseau de détournements, basée essentiellement sur les mêmes méthodes qu’il trouve que Yves Fotso a utilisées, notamment la méthode des sociétés intermédiaires pour toute transaction. De telles sociétés intermédiaires, utilisées pour se substituer à la Camair comme propriétaire de tout avion que la présidence demande d’acheter avec les fonds venant de la SNH, pourront ainsi présenter des factures de location à la Camair, et en fin de compte à l’Etat. Et comme au niveau de l’Etat, ceux qui donnent l’accord pour le paiement de telles factures sont justement le Sgpr, l’adjoint au Sgpr et/ou le ministre des finances, Atangana Mebara comprend qu’il est assis sur une montagne d’or.

Premièrement, Atangana Mebara procède à une reconnaissance des lieux dans cette affaire assez compliquée. Il appelle au téléphone le 27/03/2003 l’ambassadeur du Cameroun a Washington, DC, Jerôme Mendouga, pour l’informer que le président de la république veut s’acheter un avion aux Etats-Unis « mais qu’on risquait de perdre l’affaire si rien n’est fait ».  Il instruit Mendouga de se rendre discrètement sur place à Seattle à la compagnie Boeing pour sauver cette situation.

Jerôme Mendouga effectue la mission de Seattle les 1er et Avril 2003 et, nous l’estimons, apprend des responsables de Boeing que leur compagnie n’a reçu en tout en pour tout que $2 million d’avance, de la part de GIA International Inc Corporation, pour la construction d’un avion BBJ-2 au prix total de $45 millions, l’acheteur dans leur commande n’étant donc pas du tout Cameroon Airlines.

Mendouga, de retour de Seattle, rend compte au Sgpr, suivant le dossier d’instruction, de ce qu’ « il a réussi à remettre en vigueur le contrat d’acquisition du « BBJ-2 »  neuf entrepris et dont la livraison était en péril », en ajoutant qu’il «  a obtenu cette concession moyennant 04 conditionnalités exigées par Boeing et parmi lesquelles le versement immédiat d’un nouvel acompte de 4.000.000 $ US ». Mendouga poursuit que « Pour l’honneur et l’image du Cameroun qui avait perdu la face dans l’affaire » il faut que le gouvernement vire plus que cette somme à Boeing. Evidemment, Jerôme Mendouga demandait que ces paiement passent (ceci n’est pas mentionné dans le dossier d’instruction) par les comptent de l’ambassade du Cameroun placés sous sa gestion.

Accord lui ont été aussitôt donnés, le 29/04/2003 par une lettre de Atangana Mebara à la SNH demandant le virement de $4 millions au compte ci-après : the JP Morgan Chase Bank, NA. New York, NY ABA 02000021 « FOR THE ACCOUNT OF THE BOEING COMPANY “Account 910-1-012 764”.

(Ndlr: Pour ceux qui connaissent la gestion bancaire, cet ordre demande de virer les fonds dans le comte 0200021 – qui en est propriétaire ? Rien n’est dit – la mention entre guillemets n’étant qu’un libellés ou instruction adressé à celui qui reçoit les fonds).

Parallèlement, le ministre des finances Meva’a M’Eboutou Michel « a écrit dans le même sens au Dg de la SNH Adolphe Moudiki, mais en lui demandant de virer plutôt $5 millions.

Adolphe Moudiki préféra le montant le plus élevé parmi ces deux ordres, et il vira $5 millions « dans le compte indiqué de la compagnie Boeing ». Le 02/05/2003 Moudiki « en a, de suite, informé le bénéficiaire » (Ndlr : qui est exactement ce bénéficiaire ? Le dossier d’instruction n’est pas clair ici) ainsi que le Sgpr Atangana Mebara (Ndlr : Le dossier d’instruction ne dit pas que Moudiki a informé le ministre des finances, dont il a exécuté l’ordre plutôt que celui du Sgpr !).

Le contrat d’achat d’un BBJ-2 neuf étant ainsi complètement « remis en vigueur », Atangana Mebara passe à l’étape suivante – assez curieuse pour tout esprit normal. Le Sgpr instruit l’ambassadeur Mendouga d’approcher, une fois de plus, le constructeur Boeing, « cette fois pour conclure un contrat de ‘leasing’ d’avion de type ‘Boeing 767-200 ER’ ». C’est cet avion qui a été rebaptisé « Albatros ». Le dossier d’instruction dit que cette initiative « a été qualifiée par le Ministre d’Etat » (Ndlr : on ne sait lequel) comme « solution intermédiaire ».

Et le contrat de leasing (location) de l’Albatros fut signé en décembre 2003 (NDlr : sans autre précision dans le dossier d’instruction) par le Sgpr Jean Marie Atangana Mebara, pout l’Etat du Cameroun locataire, d’une part, et « U.S. Bank National Association », propriétaire et loueur, d’autre part. (Ndlr : jusqu’à la date de son ordonnance, le juge d’instruction ignore qui est U.S. Bank National Association).

Sur la justification de l’utilisation des $5 millions supposés virés à Boeing, le dossier d’instruction mentionne que Jerôme Mendouga explique que cette somme « a été dépensée par lui pour honorer les charges incombant à la Partie Camerounaise dans ce contrat de ‘leasing’ » et qu’il l’a fait sur instructions du Sgpr Atangana Mebara. (Ndlr : ce qui confirme que le destinataire des $5 millions n’était pas Boeing, mais plutôt Jerôme Mendouga. On se demande ici pourquoi Adolphe Moudiki devenait subitement incapable de demander les justificatifs, comme il l’a fait auparavant lors du virement détourné par Yves Michel Fotso à travers GAI International).

L’offensive suivante de Atangana Mebara est une tentative de récupérer les $29 millions restés entre les mains de Yves Michel Fotso à travers sa société écran GIA International. Pour ce faire le Sgpr brandit une lettre du 06/05/2003 à lui adressée par un certain Kevin Joseph Walls, ci-devant Dg de la société Aircraft Portfolio Management (APM) basée à Londres. La lettre du sieur Walls explique qu’il y a des « risques » que GIA International retienne les $29 millions « transférés dans son compte par le Cameroun pour compenser les arriérés de loyers d’avions à elle dus par Cameroon Airlaines ». Walls suggère que, pour « sécuriser ces fonds », que le Sgpr ordonne leur virement dans le compte bancaire de Aircraft Portfolio Management (APM).

En réponse à la lettre de Walls, Atangana Mebara marque son accord sans réserve pour que les $29 millions détenus par GIA soient virés dans le compte de APM. GIA International refuse catégoriquement de discuter l’affaire avec APM. Le dossier d’instruction conclue ici que c’est cela la tentative de détournement des $29 millions par Atangana Mebara, et n’hésite pas de louer le refus de GIA, sans lequel « ces fonds publics remis à cette société londonienne se seraient retrouvés dans ses comptes bancaires à Londres, au lieu des coffres du Trésor Public leur véritable destination ».

Atangana Mebara laisse tomber sa tentative d’arracher à Yves Michel Fotso les $29 millions détenus par GIA International. Il tente une nouvelle offensive visant un détournement de $4 millions.

Le 30/06/2003, le Sgpr Atangana Mebara envoie au Dg de la SNH Adolphe Moudiki une instruction libellée comme suit :

« …Suivant les hautes instructions de Monsieur de Président de la République, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir payer en urgence à la STANDARD CHARTERED BANK CANEROON l’équivalent en $ US de la somme de 4.000.000.000 F CFA en règlement partiel des sommes dues par la CAMAIR à la société AWMS au titre de la location des aéronefs… Le compte bancaire de la dite banque à la STANDARD CHARTERED BANK de NEW YORK est le nº35 820 88469001, AWIFT CODE SCB LU S33 ».

Lorsque Adolphe Moudiki, après vérifications sur le compte destinataire, lui demande plus amples justificatifs de cet ordre de virement, Atangana Mebara lui donne comme destinataire des fonds un autre compte bancaire, cette fois-ci à la bankers trust Company, New York, compte nº00 406 625…

Moudiki obéit aux instruction du Sgpr, et vire les 4 milliards de FCFA, soit environ 6,1 millions d’euros, à Bankers Trust pour le bénéficiaire nommé AWMS. Dans son compte rendu de son exécution de l’ordre, Moudiki demande au Sgpr plus amples information sur AWMS.

Moudiki reçoit deux réponses différentes, le Sgpr Atangana Mebara l’informe que AWMS veut dire Ansett World Wide. Le Sgpr adjoint, Inoni Ephraïm, lui répond en lui envoyant un fax manuscrit visiblement émis de l’Hôtel Méridien à Douala et signé d’un certain John Bloemen. Mais les justificatifs de ce transfert de 4 milliards n’ont pas été donnés, ni par Atangana Mebara, ni par Inoni, malgré les réclamations de Moudiki.

Entendu comme témoin, le Dga de Standard Chartered Bank Cameroon, Atanga Martin, déclare que sa banque fut saisie par Inoni, alors Sgpr adjoint et Pca de la SCB-Cameroon, afin que sa banque aide financièrement le gouvernement à régler une dette de la Camair envers Ansett World Wide. Inoni lui a d’abord demandé d’émettre une garantie appelée « standar letter of credit » pour une somme de $12,2 millions, l’Etat promettant de rembourser la SCB-Cameroon en partie sur fonds de la SNH et en partie sur fonds de l’Etat du Cameroun. Cette demande de « garantie de paiement » s’est transformée ensuite en une demande de découvert bancaire de $5,5 millions pour payer une partie de la dette.


©africanindependent.com : Ndzana Seme


17/12/2010
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