Cameroun : Un député du Rdpc candidat à la présidentielle 2011

Cameroun : Un député du Rdpc candidat à la présidentielle 2011

Cameroun : Un député du Rdpc candidat à la présidentielle 2011Ayah Paul, élu de la Manyu, propose un gouvernement de transition de cinq ans.
Ayah Paul Abine, député Rdpc de la Manyu dans la région du Sud-Ouest, se déclare candidat à l’élection présidentielle de 2011. Il dit compter sur le congrès du Rdpc pour être candidat à la candidature du parti au pouvoir. Et si le Rdpc investit son candidat naturel ? «Quoi qu’il en soit, je serai candidat. On verra le moment venu», répond le magistrat hors hiérarchie.

Ayah Paul est, à l’heure actuelle, l’un des rares députés Rdpc qui ose se démarquer de la ligne de conduite indiquée par le parti. Lors de la campagne pour la modification de la constitution du Cameroun en 2008, par exemple, celui qui est député depuis 2002, a été le seul élu Rdpc à refuser de voter pour cette modification.  Ayah Paul, qui se veut le candidat «de la jeunesse, des femmes camerounaises et des Camerounais de bonne foi en général», s’illustre également par les analyses du budget de l’Etat qu’il fait chaque année. Le 15 novembre dernier, il a publié un document dans lequel il démontre qu’en réduisant de moitié les allocations de carburant de l’année 2010 et d’un tiers celles réservées aux frais de missions, l’Etat aurait pu épargner suffisamment d’argent pour créer de l’emploi à 3.400 jeunes, à qui on paierait un salaire mensuel de 100.000 Fcfa par mois pendant 10 ans.

La déclaration de candidature d’Ayah Paul, signée du 12 décembre 2010, a été publiée sur Facebook  le même jour, puis envoyée par mail à certains journalistes le lendemain. Il a aussi déclaré ses biens hier sur le réseau social. On peut y lire qu’il est propriétaire de plusieurs parcelles de terrain dans la région du Sud-Ouest, d’une résidence inachevée et de deux voitures de seconde main.

Dans sa «Vision d’une nation nouvelle», également publiée sur Facebook, le chef traditionnel de deuxième degré d’Akwaya, né le 28 juin 1950, prévoit une période de transition de 5 ans. Durant de cette période, il promet par exemple, un gouvernement de 20 ministres au plus, une commission de vérité et de réconciliation, la déclaration obligatoire des biens, la résolution du  problème anglophone au deuxième semestre de la première année, un référendum constitutionnel la deuxième moitié de la troisième année.

© Le Jour : Anne Mireille Nzouankeu


14/12/2010
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