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Furieux de ne pas avoir obtenu d'excuses de la part des responsables de la Fédération camerounaise de football, Roger Milla a claqué la porte du comité exécutif ce week-end.
 
La vengeance est un plat qui se mange froid. Roger Milla, qui a fait sien cet adage populaire, a attendu une occasion idoine pour réagir au lâchage dont il a été victime à la veille du Mondial sud-africain de la part des autorités sportives camerounaises. Dans une interview, il avait alors affirmé que Samuel Eto’o ne se donnait pas autant pour la sélection nationale que pour son club et que le triple Ballon d’or n’avait encore rien fait pour son pays. Milla avait au passage critiqué les choix des hommes et la gestion de la Tanière par Paul Le Guen, alors patron de l’encadrement technique. A la suite de cette sortie du héros de 1990, Samuel Eto’o avait servi une réaction très musclée dans laquelle il menaçait de boycotter le Mondial sud-africain. Dans la panique, le président de la Fédération et le ministre des Sports et de l’éducation physique avaient pris position pour Eto’o et le staff technique en place.

L’issue catastrophique pour les Lions du périple sud-africain a finalement donné raison au vieux Lion. La tenue de la session extraordinaire du comité exécutif de la Fécafoot a été pour l’ambassadeur itinérant l’occasion tant attendue pour servir sa réplique aux responsables du foot camerounais. Il a débarqué en salle de réunion et devant les 33 administrateurs de la Fédération, il a exigé en vain les excuses publiques de la part de Iya Mohammed, non sans réclamer les licenciements de Tombi à Roko et Abdouraman Hamidou (respectivement secrétaire général et directeur de cabinet du président de l’instance). Apres avoir déversé sa colère, Milla, qui est par ailleurs président d’honneur de la Fécafoot, a claqué la porte des travaux. A en croire l‘ancien goleador, Michel Zoah, le ministre des Sports, et lui ont déjà fumé le calumet de la paix après une rencontre d’explications.