Cameroun: retour au calme après un incendie dans une soute à munitions d'une caserne militaire de Yaoundé

YAOUNDÉ - 22 Avril 2012
© XINHUA

Les riverains et les militaires d'une caserne militaire non loin du centre-ville de Yaoundé vaquaient normalement à leurs occupations samedi après l'annonce d'un incendie dans la nuit dans une soute à munitions de cette caserne aussitôt maîtrisé, selon un communiqué du ministre de la Défense Edgard Alain Mebe Ngo'o

Les riverains et les militaires d'une caserne militaire non loin du centre-ville de Yaoundé vaquaient normalement à leurs occupations samedi après l'annonce d'un incendie dans la nuit dans une soute à munitions de cette caserne aussitôt maîtrisé, selon un communiqué du ministre de la Défense Edgard Alain Mebe Ngo'o obtenu par Xinhua.

"Dans la nuit du 20 au 21 avril 2012, un départ de feu s'est déclaré à l'intérieur d'un compartiment de la soute à munitions de petit calibre situé à la caserne d'Elig Effa", souligne le texte rendu public samedi matin, peu avant une réunion de crise tenue en mi-journée autour du ministre Mebe Ngo'o à son cabinet proche de l'état-major des forces de défense camerounaises.

L'incendie, apprend-on, a été signalé suite à une fumée suspecte déclarée par la sentinelle de faction de la caserne, un centre de formation de la gendarmerie situé sur un site abritant par ailleurs l'escadron à cheval du groupement d'honneur de la garde présidentielle camerounaise, non loin du secrétariat d'Etat à la Défense chargé de la gendarmerie.

Selon le ministre de la Défense, rendu sur les lieux, "la situation a été rapidement maîtrisée" grâce à une prompte intervention des services spécialisés du Corps national des sapeurs pompiers et de la direction des matériels interarmées, et une enquête été ouverte pour déterminer les circonstances de l'incident.

Les véhicules des sapeurs pompiers et un camion militaire étaient toujours présents devant le bâtiment jusqu'à samedi en mi-journée. Armes au poing, les sentinelles de faction de la gendarmerie et de la garde présidentielle montaient la garde. Le cordon de sécurité imposé dans la nuit était cependant levé pour les déplacements des populations.

Effectivement pour des raisons de sécurité, selon le communiqué du ministre de la Défense, "les populations riveraines ont été maintenues à l'écart du théâtre des événements jusqu'à la sécurisation complète du site".

"Les gendarmes ont entrés dans toutes les maisons pour nous demander de nous éloigner de la zone. Les gens se dirigeaient vers la chapelle d' Elig Effa et Mokolo. Même les propres familles des gendarmes ont été déplacées. Beaucoup de mes voisins ne sont revenus que ce matin", a confié à Xinhua Modeste, un habitant du quartier.

Outre une odeur de gaz sentie sur les lieux, celui-ci a affirmé avoir entendu une légère explosion. Un mouvement de panique, a-t-il poursuivi, a semé la confusion parmi la population. "Les gendarmes insistaient de s'éloigner, disant qu'il y avait des grenades et des explosifs dans la soute".

Le communiqué officiel ne signale s'il y a eu des dégâts, que ce soit matériels ou humains lors de cet incident qui n'est pas le premier. Il y a une dizaine d'années, un incendie d'une ampleur plus grande était survenu au quartier général des forces de défense nationales. Les résultats de l'enquête ouverte à cet effet n'ont jamais été communiqués, ni une évaluation des dégâts.



23/04/2012
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