Cameroun: Remember Abel Kingue,16 Avril 1964- 16 avril 2010

Cameroun: Remember Abel Kingue,16 Avril 1964- 16 avril 2010

 

Abel Kingue:Camer.beLe 16 avril  marque le quarante sixième  anniversaire du décès du vice président de l’UPC Abel Kingué au Caire alors qu’il était en mission à Alger.   De son vrai nom KEGNE Abel, né officiellement en 1924 (d’autres sources disent  1912) à Fokoue, près de Bamendou dans le Ndé. Selon l’historien Jean Paul Kemayou in Histoire des Institutions Africaines, Tome 2, Ed P. Libris,il a deux frères de même mère : Ngounou Christophe et Teo Victor.Très vite, il quitte le domicile parental et se rend à Dschang de sa propre initiative, chez Mathieu Yamdjeu, un ami de son père. Il devient ramasseur de balles au Tennis-club de la ville. C’est là qu’il se fait remarquer et inscrire à l’école.

Retour sur un parcours aussi fulgurant que tragique

Abel Kingue poursuit tour à tour ses études à Dschang, Bafang, Nkongsamba puis Ayos (Ecole des Infirmiers d’Ayos).En 1947, il travaille dans un grand commerce à Douala où il rencontre Ekwalla Robert ; tous deux militent à l’Union des Syndicats Confédérés du Cameroun (USCC).
 
Avril 1950, il quitte le commerce et entre à la direction de l’UPC dès le premier congrès à Dschang. Il créé l’évènement en 1951 à Nkongsamba où, pour la première fois et en dépit de sa petite taille, il dénonce publiquement l’escroquerie politique du prince Ndoumbe Douala Manga Bell. Il fait preuve d’une grande fermeté idéologique, de grands talents oratoires, d’une grande capacité d’organisation et de travail et d’une grande bonté.
En septembre 1952 il est réélu Vice-président de l’UPC au deuxième congrès à Eséka; il est en même temps rédacteur en chef de la Voix du Cameroun, l’organe d’expression de l’UPC. (1)

En décembre 1953, il représente la JDC dont il est l’un des fondateurs aux Nation Unies; à son retour, pendant sa tournée de compte-rendu,  il est victime d’un attentat à Mbouroukou près de Mélong(1). Il est grièvement blessé et laissé pour mort.

Le 14 avril 1954, il se présente aux élections pour l’ATCAM, et, malgré sa grande popularité, est déclaré battu par l’administration coloniale.

Le 18 avril 1955, son domicile à Douala, comme ceux de Um Nyobe et de Ngom Jacques, fut saccagé et incendié. En mai 1955, en pleine campagne d’organisation en Sanaga Maritime (22 au 30 mai), il est à nouveau victime d’une tentative d’assassinat à Song Mbenge, orchestrée par le nouveau Haut Commissaire Roland Pré et exécutée par un certain Bassama Jacques, attentat qui fait deux morts dans les rangs upécistes : Mahop ma Sende et Bias bi Ngimbous. Il ne doit d’avoir la vie sauve que grâce à la vigilance de la population qui le déguise en femme et lui permet d’échapper à tous les barrages de contrôle. (1)

Il doit se réfugier au Cameroun sous administration britannique avec Moumié, Ouandié et de nombreux cadres et militants pourchassés par l’administration coloniale française.

8 au 9 novembre 1956, il préside une importante réunion de la JDC à Kumba. Il est frappé et laissé pour mort  par les Commandos Delauney lors de leur attaque avec incendie des locaux de la direction et tentative d’assassinat des dirigeants de l’UPC à Bamenda.

En 1957, avec Moumié, Ouandié et 12 autres dirigeants de l’UPC, il est déporté à Khartoum, au Soudan. Affaibli par la maladie (il souffre d’un hypertension artérielle grave), il mène une activité relativement réduite à l’étranger.(2)

Le 13 septembres 1962, il est élu Vice–président du Comité Révolutionnaire par la première Assemblée Populaire tenue sous maquis.

Septembre 1962 à Juillet 1963, il est emprisonné pendant de longs mois sans soins à Accra, des suites des attentats perpétrés contre le président Kwame Nkrumah par son opposition interne, et du fait des dissensions internes à l’UPC à la suite de l’annonce de la formation du Comité Révolutionnaire.(2)
 
Entre fin 1963 et début 1964, sa maladie s’aggrave inexorablement et se complique, avec l’apparition de troubles du comportement. En mission à Alger, son état empire brutalement et est rapidement transporté au Caire par l’avion du président de la République Algérienne Ahmed Ben Bella. Le 16 avril 1964, il succombe et est inhumé sur place.

(1) Archives UPC ( http://upc-kamerun.com)  (2) Notes AFK, publié in LNE avril 2001

© Correspondance : Fondation Moumié



16/04/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres