Cameroun: Réaction de l'association CITE-SIC à la mort de Jean Bikoko Aladin

Cameroun: Réaction de l'association CITE-SIC à la mort de Jean Bikoko Aladin

Jean Bikoko Aladin:Camer.beC’est avec une très grande tristesse que l’association CITE-SIC apprend que le patriarche Jean BIKOKO Aladin vient de rendre l’âme. Jean  BIKOKO Aladin était les symbole de l’insoumission des peuples Bassa’a et Mpo’o devant les intimidations, persécutions  et censures de la colonisation et son prolongement  néocolonialiste.Doté d’une verve d’exception dans le maniement de la langue Bassa’a, ses œuvres musicales teintées d’un message politique donne des cauchemars au pouvoir illégitime d’Ahidjo et sont victimes de censure dans les ondes de la radio nationale camerounaise.Nullement intimidé, il choisit la métaphore et un humour corrosif pour tromper les traîtres qui traduisent la langue Bassa’a aux gouvernement néocolonialiste; méfiants, les fonctionnaires de radio Cameroun préfèrent le censurer pour éviter d’avoir des problèmes avec celui qui maintien le Cameroun dans un régime de terreur.

Par son langage toujours codé, il transmet des messages subliminaux et compliqués à traduire par ceux qui ne vivent pas la persécution, privant ainsi ses bourreaux d‘un bon alibi pour le faire écrouer définitivement les goulags de  Tcholiré ou  Mentum.

Il poursuit sa carrière dans les quartiers populaires comme New-Bell, Nkongmondo, PK8 ou Ndog Kotti où ses apparitions font toujours recette et galvanisent des foules dans des spectacles toujours nocturnes  qui ne finissent qu’à l’aube.

Il est le premier à introduire la guitare dans l’Assiko et lui ouvre les portes de la modernité, inspirant de jeunes frères et fils à l’image de Kon Bogol, Samson Chaud gars, Défense, livier Bonga,  Paul Balomog ou encore Belka Tobis qui comprend que l’on peut émouvoir le public en chantant dans la langue Bassa’a, dans un contexte de dénigrement des artistes de l‘ethnie de Ruben Um Nyobè .

Jamais honoré par l‘état camerounais, c’est un combattant de la liberté qui tire sa révérence, sans fortune certes, mais avec la tête haute car il n’a jamais capitulé dans sa quête de justice sociale.
Il laisse aux peuples Bassa’a et Mpo’o les meilleurs héritages; la dignité et la foi en soi.

En concertation avec la famille du défunt, l’association des artistes camerounais, l’ensembles des associations Bassa’et Mpo’o,  l’association CITE-SIC vous tiendra informés dans quelques jours du programme des obsèques parisiennes de notre patriarche.

© Correspondance : Parfait Valère MBEG, Président de l’association CITE-SIC


23/07/2010
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