Cameroun : Pourquoi la pauvreté est-elle une situation qui se conjugue toujours dans les familles qui n’ont personne aux affaires ?

 

Logo PDC:Camer.beRéponse d’un jeune du PDC d’EBOLOWA faisant suite à la lettre adressée par M. Paul Biya au Camerounais le 06 Novembre dernier. Ebolowa, le 6 Décembre 2009. Le temps qui part du 06/11/1982 au 06/11/2009 a vu naître le « Renouveau » à Bamenda, mais la nation camerounaise, elle, est allée à reculons durant cette période. Monsieur le Président Paul BIYA, vous vous donnez encore le temps nécessaire, apprend-t-on, pour vous assurer que l’enracinement et la consolidation de la démocratie camerounaise sont bien réels.

Ce qui est vrai c’est que le temps pour y parvenir est indéterminé, selon vous. 27 années ne sont pas suffisantes pour vous. Savez-vous que la démocratie implique une stricte gestion du temps ? Chaque personne détentrice du pouvoir devrait écrire sa page d’histoire sur un intervalle bien déterminé et précis. Cela donnerait une meilleure assise à l’Etat dont vous avez la charge. Cet Etat sera ainsi mieux bâti pour la satisfaction de tous les acteurs sociopolitiques dans la nation.

Chaque jour on parle de lutte contre la pauvreté, est-il bien de simuler l’éradication d’un mal tout en préservant les maux les plus chroniques que sont : la corruption, l’injustice sociale…

Pourquoi la pauvreté est-elle une situation qui se conjugue toujours dans les familles qui n’ont personne aux affaires ? Est-ce cela la démocratie ? S’il y a démocratie, pourquoi la violence du gouvernement lors des revendications pacifiques à l’exemple des émeutes contre la faim et contre la manipulation de la constitution en février 2008 ? Cette violence ne constitue-t-elle pas un obstacle pour l’atteinte des objectifs d’égalité, de développement et de paix ? N’empêche-t-elle pas la contribution pleine à la réussite des objectifs du millénaire ?

Par ailleurs, Monsieur le Président il appert de constater que la corruption est subséquente à la mauvaise gouvernance et à la criminalisation de notre Etat. Sa lutte requiert, nul ne va me démentir, l’instauration d’un Etat de droit et la justice apparaît comme un instrument de premier ordre. A partir de là on peut aisément parler de paix et de stabilité. C’est ça la démocratie proprement dite. Il est à noter que si dans un Etat vous n’entendez le bruit d’aucun conflit, on peut être sûr que la démocratie n’y est pas : c’est le cas du Cameroun.

De plus la constitution camerounaise a érigé la justice en pouvoir judiciaire.

Cela est bien mais la justice se tient du côté de l’exécutif et du législatif. La justice ne cesse de donner l’impression d’être confisquée par le pouvoir exécutif. En tout cas la justice devient celle de la puissance financière, de l’armée, de la police …

Est-ce cela la démocratie ?

Vous êtes le meilleur et le numéro un partout : le meilleur sportif c’est vous Excellence, le meilleur magistrat c’est toujours vous Excellence, le meilleur général des généraux c’est encore vous Excellence. Pour le jeune du Parti des Démocrates Camerounais que je suis, la démocratie est un partage et une séparation de pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. C’est en tout cas ce que nous rappelle Louis Tobie MBIDA, Président du PDC, dans ses textes et ses discours.

Les fonctions respectives de ces pouvoirs sont :
- l’élaboration et l’exécution du budget ;
- l’autorisation et le contrôle de son exécution ;
- le respect des normes relatives à la bonne gestion des finances publiques ;
Voilà ce qu’est la démocratie.

Quand on parle de grandes réalisations je ne sais si ce sont là les grandes ambitions de 2004 ou les grandes illusions qu’ont connues les camerounais en 27 ans.

L’université « politique » de Maroua : combien de collèges et de lycées avez-vous sacrifié pour que cette dernière voit le jour ? Vous conviendrez avec moi que vous résolvez un problème en en créant un nouveau encore plus grave. Pour être étudiant, il faut forcément passer par le collège et le lycée. En sacrifiant ces établissements scolaires du premier et du second cycle, sera-t-il possible de passer de l’école primaire à l’université sans passer par le double pont « collège-lycée » surtout pour cette Région qui a longtemps souffert du manque d’écoles proches pour ses filles et fils. C’est ça les réalisations du « Renouveau » : 27 ans sans objectivité.

Le professeur Jacques FAME NDONGO nous parlait du palais des sports qui permettra à la jeunesse de se distraire afin de noyer les problèmes réels qui sont les siens et ceux du Cameroun.

Pourquoi ne pas évoquer les grands projets tels que :
- le chantier naval de Limbé ;
- le port en eau profonde de Kribi ;
- l’autoroute Yaoundé Douala ;
- le barrage de réserve de Lom-Pangar qui est connu depuis 19 ans et dont les études ont commencées il y a 6 ans et qui reste encore sans issue favorable ;
- que d’échangeurs simplifiés dans nos villes, à quand les véritables échangeurs.

Où est passé le pragmatisme patriotique de nos gouvernants qui seraient à 98% du « Renouveau ». Permettez nous d’avoir des auspices meilleurs permettant de présager un bel avenir au lieu des funestes auspices. Cessez de nous mépriser, jusqu’ici la jeunesse a besoin d’un sang nouveau. Donnez nous la possibilité de choisir en 2011 en pratiquant la démocratie universelle au lieu de celle du Cameroun. Nous avons besoin de passer des discours aux réalisations concrètes. Prônons le mérite ainsi que la compétence et chassons de nos esprits l’idée de cooptation et de népotisme. (Fin de l'article "A l’attention des responsables du parti des flammes RDPC.")

Monsieur Blaise MOTAZE, Jeune du PDC, Membre de la cellule de communication du Parti des Démocrates Camerounais du NTEM (Ebolowa)

© Correspondance : Cellule de communication du Parti des Démocrates Camerounais du NTEM (Ebolowa)

Paru le 14-12-2009 13:04:33



14/12/2009
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