Cameroun : Pour une des rares fois au Cameroun, une institution étatique va rendre public un rapport sur la corruption

Cameroun : Pour une des rares fois au Cameroun, une institution étatique va rendre public un rapport sur la corruption

Cameroun :  Pour une des rares fois au Cameroun, une institution étatique va rendre public un rapport sur la corruptionCe n’est pas tous les jours que cela arrive. Pour une des rares fois au Cameroun, une institution étatique va rendre public un rapport sur l’état réel de la corruption dans le pays. Intitulé « Etat des lieux de la lutte contre la corruption au Cameroun… », ledit rapport est une initiative du programme de renforcement des capacités des structures de contrôle du Cameroun (CASC), une institution qui dépend du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). Réalisée par Consultancy services & co., cette étude a été menée auprès de 120 répondants répartis dans l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, le Nord-Ouest, l’Ouest et le Sud-Ouest.

Les analyses de l’enquête, selon le sommaire exécutif que nous avons reçu, révèlent par exemple qu’il existe une réelle distance entre l’engagement du Cameroun à signer ou à ratifier les conventions et traités internationaux et une réelle volonté de les mettre en application. De plus, l’étude estime que l’éradication ou tout au moins la réduction de l’intensité de la corruption au Cameroun doit être recherchée ailleurs que dans les seules réformes institutionnelles et structurelles qui ont démontré leurs limites. Plusieurs recommandations sont ainsi consignées dans le rapport, surtout en ce qui concerne la consolidation de la coalition nationale sur la transparence de la Commission nationale anti-corruption (CONAC).

En attendant le rapport qui sera présenté ce lundi 26 juillet au Palais des congrès de Yaoundé, l’on peut déjà savoir, selon le sommaire ci-dessus mentionné, qu’il contient des détails sur les principaux résultats de la lutte contre la corruption au Cameroun, l’action de la CONAC , etc. L’on devrait également savoir quels sont les ministères et les organisations où la corruption est pratiquée de manière systématique et généralisée, le classement des secteurs selon le degré d’affectation de la corruption ainsi que les catégories de personnes et les catégories sociales les plus victimes de ce fléau. Des révélations qui, au regard du statut du CASC, devraient « faire mal », comme on dit couramment.

Pour information, le CASC est le fruit d’un accord de don signé en septembre 2006 entre le Cameroun et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et placé sous la tutelle du Comité technique de suivi des programmes économiques du MINEPAT. Ce programme a pour principal but d’améliorer la gouvernance économique et financière à travers une amélioration de la transparence dans la gestion des ressources publiques.

© Le Messager : Alain Noah Awana


26/07/2010
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