Cameroun - Opération épervier : Panique et psychose générale à Yaoundé

Cameroun - Opération épervier : Panique et psychose générale à Yaoundé

Cameroun - Opération épervier : Panique et psychose générale à Yaoundé Après les arrestations de Catherine Abena, Henri Engoulou, Haman Adama, Ntongo Onguéné, et leurs co-accusés, plusieurs autres sont annoncées. Les ministres Louis Bapès Bapès, Rémy Ze Meka, Michel Meva’a, Ephraïm Inoni et certains Dg sont sur la sellette. Comme à son habitude, l’Epervier a brusquement refait surface depuis quelques jours. Tel un vrai rapace, il a emporté dans son vol plané quelques poussins qui ne sont autres que Haman Adama, ex-Minedub, Henri Engoulou, ancien ministre délégué au budget, Catherine Abena, ancien secrétaire d’état au ministère des Enseignements secondaires (Minesec), Ntongo Onguéné, ancien Dg des Adc et plusieurs collaborateurs qu’ils ont emporté dans leurs ailes.

Du coup, un vent de panique s’est emparé de plusieurs « Eperviables » qui se demandent bien quand va intervenir leur tour. La sérénité a cédé la place à l’anxiété qui ne cesse de ronger ces personnalités qui, tel des hors-la-loi, n’ont pas eu froid aux yeux de croquer la fortune publique à leur guise. Subitement, ils ont perdu le sommeil. L’épervier rôde de nouveau.

Le cas Bapes

Parmi ces fossoyeurs de la fortune publique, des sources proches des services de renseignement évoquent les cas de Louis Bapès Bapès, Minesec. Son cas est le plus patent. Ses plus proches collaborateurs parmi lesquels son ancien secrétaire d’état, Catherine Abena, son délégué régional du Centre, Simon Pierre Amougui, Nicodème Akoa Akoa, inspecteur des services, dame Minlo’o, contrôleur financier ont déjà fait l’objet d’une interpellation. Ils séjournent depuis vendredi dernier à la direction de la police judiciaire. Son secrétaire particulier a été remis en liberté. Autant de signes qui ne trompent pas et qui augurent que le Minesec est forcement impliqué dans les mêmes dossiers de malversations et de détournements qui pèsent sur ses hommes.

On se rappelle que Louis Bapes Bapes et son secrétaire d’Etat ont été entendus plusieurs fois à la direction de la police judiciaire dans des dossiers de malversations financières liés aux frais d’examen, à certains marchés et bien d’autres. D’ailleurs, les commissaires Motassié et Minkoé ont été relevés de leur fonction parce qu’ils auraient vendu la mèche aux deux intéressés contre de fortes espèces sonnantes et trébuchantes. Sa casquette de ministre en fonction a certainement empêché son arrestation. Le rapport du contrôle supérieur de l’Etat sur sa gestion chaotique se trouve sur la table de Paul Biya et il se dit que son arrestation ne dépend plus que du bon vouloir du chef de l’Etat. Une chose reste sûre : il sera difficile qu’il échappe à une arrestation dans la mesure où ses complices sont déjà neutralisés.

Question de temps

Il n’est pas seul dans cette situation de psychose. Le nom de l’ancien ministre de l’économie et des Finances Michel Meva’a m’Eboutou est aussi évoqué. Il serait impliqué, comme le ministre Engoulou, dans le dossier de liquidation de l’ex-Oncpb Ils ont d’ailleurs déjà été audités sur la question à la Dpj. Il s’agirait d’une créance qui n’a pas été reversée dans les caisses de l’Etat. L’avocat Me Lydienne Eyoum, interpellée, également était chargée de recouvrer la créance auprès de la banque débitrice. Il en est de même de Me Célestin Maah qui devait effectuer des saisies sur le compte de liquidation. En tant que ministre de tutelle, Michel Meva’a m’Eboutou a de bonnes raisons de trembler même si les observateurs pensent qu’il serait difficile pour le chef de l’état de coffrer à nouveau l’un des siens. D’où le cas Gervais Mendo Ze qui achoppe.

Les cas Inoni Ephraïm dont tous les complices dans l’affaire Albatros se trouvent déjà à Kondengui n’est qu’une question de temps. Son sort est scellé depuis. Ses messes d’action de grâce retardent peut-être l’échéance. Les cas Rémy Ze Meka, également réputé comme un  grand prévaricateur de la fortune publique est également évoqué. On parle également de Suzanne Bomback, dont le sort serait comme lié à celui de Catherine Abena. Elles sont voisines et ont fait leur entrée au gouvernement le même jour et en sont retourné le même jour également. Toutes les deux sont les filleules de Jean Marie Atangana Mebara dont les réseaux sont entrain d’être démantelés. Une chose est sûre, ces gens ont de bonne raison de trembler et de craindre les coups de griffe du rapace. A la prison centrale de Yaoundé Kodengui, le régisseur a reçu des instructions fermes pour mettre définitivement opérationnel les locaux de l’ex BMM, brigade mixte mobile, dans l’optique d’accueillir dans de bonnes conditions de nouveaux pensionnaires.

© camnews24.com : GUY PANCRACE NDZIE
Paru le Mardi 12-01-2010 10:51:52   Lu : 501 fois


12/01/2010
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