YOUWIN2018

Déclaration de John Fru Ndi qui, hier, au cours d’une conférence de presse tenue à Yaoundé, a formulé des critiques à l’encontred’Elecam, (Election Cameroon), l’interpellation des journalistes, et la pénurie d’eau à Yaoundé, Douala et dans d’autres grandes villes. L’affaire Diboulé et les émeutes de février 2008 sont également quelques-uns des points qui ont été abordés au cours de l’échange.A la question de savoir si, avec la composition actuelle d’Elecam, le Sdf va participer aux élections présidentielles de 2011, le chairman a répondu : « Les élections n’auront pas lieu au Cameroun en 2011, que le Sdf participe ou non. Je lis en vous une peur, on dirait que lorsque le Sdf annonce la tenue des élections, il annonce une  guerre au Cameroun. » Et de poursuivre : « Nous voulons, à travers la presse, dire au peuple que nous rejetons Elecam. Paul Biya vient d’envoyer à l’Assemblée nationale un projet de loi tendant à amender cet Elecam en y introduisant toutes les commissions électorales qui existaient auparavant… »

John Fru Ndi a révélé qu’il y a trois semaines, au cours d’une cérémonie religieuse à Buea, l’ancien Premier ministre, Ephraïm Inoni, lui a dit qu’il y a eu des consultations pour Elecam. « Je lui ai répondu qu’aucun de ceux qui avaient été consultés n’a été nommé dans cette structure ». Il a affirmé que son action se résume en une sensibilisation des Camerounais à travers la presse car Elecam n’est pas neutre.

Au sujet de l’affaire Diboulé, militant du Sdf décédé en mai 2006 à Yaoundé, le chairman du Sdf a dit qu’il n’en sait rien. « Toutes les accusations portées contre moi relèvent de la stratégie du régime de me déstabiliser dans le combat que je mène depuis 20 ans », s’est-il défendu. Il a condamné les exactions dont sont victimes les journalistes camerounais ces derniers temps, révélant que Simon Hervé Nko’o est porté disparu depuis sa sortie de cellule après une garde à vue pendant une semaine. Il a également condamné les décès enregistrés pendant les émeutes de février 2008  du fait de la répression du Bir et les pénuries d’eau à Yaoundé, Douala et dans les autres grandes villes du pays.

Le Sdf, à travers ses résultats aux différentes élections, se présente comme la deuxième formation politique du pays.  Lors de la dernière élection présidentielle tenue le 11 octobre 2004, Ni John Fru Ndi, son président, avait enregistré 17%  de votes, occupant le deuxième rang après Paul Biya, le candidat du Rdpc, qui avait eu 70%