Cameroun : Mémorandum pour une élection transparente en 2011 au Cameroun

 

Cameroun : Mémorandum pour une élection transparente en 2011 au CamerounPour une élection présidentielle équitable, transparente et sans violence en 2011, la BRIC entendez Branche pour la Reconstruction et l’Indépendance économique du Cameroun voudrait attirer l’attention des Camerounais et de toute la communauté internationale(Sauf la France ) sur ses préoccupations concernant les points suivants :

1. ELECTION CAMEROON - ELECAM
L’exigence d’une élection présidentielle libre et transparente impose que les décisions de ELECAM soient prises par consensus et que les pouvoirs au sein de cette institution, soient équitablement répartis entre deux sensibilités, à savoir les membres d’ ELECAM et les représentants des partis politiques assermentés.

2. Chronogramme de l’élection
Un chronogramme des élections doit être arrêté dès Janvier  2010. Il doit obliger les différentes parties aux respects des décisions prises et des lois, conditions sans lesquelles on ne peut que s’attendre à la précipitation, aux  fraudes massives et aux  violences ce qui ne répond aucunement aux exigences d’une élection transparente.
ELECAM doit avoir un chronogramme clair et précis qui prenne en compte les délais techniques et opérationnels pour la bonne exécution des tâches à accomplir.

3. Audit du fichier électoral
Le caractère systématique de la fraude au fichier électoral, opérée par l’administration Camerounaise et l’ONEL  dans les  récents processus électoraux, rend indispensables des dispositions adéquates pour établir des listes électorales réellement fiables et sécurisées, d’où l’impérieuse nécessité de procéder à :
  un audit du fichier 2007 et à la correction de toutes les scories en suspens ;
  une révision transparente des listes électorales pour le scrutin de 2011 ;
  une estimation rigoureuse de la population totale du Cameroun en 2010, pour en apprécier la cohérence par rapport à la population électorale issue de la prochaine révision des listes électorales.
Le choix des prestataires de services en informatique pour la révision et l’établissement du ficher électoral doit s’opérer selon une procédure d’appel d’offres transparente.
En somme une refonte systématique du fichier électoral.

4. Authentification des bulletins de vote
Sécurisation : le bulletin de vote doit être sécurisé avec des spécifications techniques et il doit être unique. 
 Authentification : l’authentification du bulletin doit être réalisée par signature de deux (02) membres du bureau de vote de sensibilité différente, tirés au sort le jour du scrutin .  Traçabilité : l’origine du bulletin doit pouvoir être vérifiée par l’adoption de bulletin à souche.

5. Mode de scrutin
La révision de la constitution pour déboucher à un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois et un scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

6. Procédures de résultats
Une assistance technique  internationale,  pour accompagner le processus de la présidentielle de 2011, devant  aider ELECAM à élaborer, pour la phase cruciale des résultats, des procédures claires et conformes aux normes internationales de transparence généralement admises. Ces procédures devront être connues et suivies par tous les acteurs politiques impliqués ou leurs représentants. Elles feront l’objet d’une formation adéquate et bien assimilée par les agents électoraux concernés et par les membres d’ ELECAM et de ses démembrements.ELECAM devra être dotée de moyens humains, matériels et logistiques appropriés pour la mise en œuvre efficace et rigoureuse de ces procédures de résultats aussi bien dans les bureaux de vote que dans les commissions électorales.Une procédure claire et détaillée doit être définie pour le traitement et l’authentification des résultats dans les bureaux de vote, dans les Commissions, à ELECAM et à la  Cour Constitutionnelle.

7. Diffusion des résultats provisoires
Tous résultats, partiels ou globaux, authentifiés et affichés, peuvent être diffusés par tous moyens appropriés, notamment par les médias, ELECAM et le conseil constitutionnel.Les autorités publiques doivent prendre toutes les mesures appropriées pour éviter l’interruption des communications et de la fourniture de l’énergie.

8. Recomposition de la CNC
Le Conseil National de la Communication doit être recomposée afin de refléter la diversité des sensibilités dans le pays et de garantir l’accès équitable de tous aux médias publics.

9. Votes spéciaux
  Tous électeurs doit être muni de sa CNI et de sa carte d’électeur
Si l’électeur n’a pas sa Carte d’électeur il doit se faire identifier par sa CNI sinon il ne doit pas voter.
Dans toutes les représentations diplomatiques les camerounaises  et les camerounais de la Diaspora doivent  voter sans conditions.

10. Insécurité
La perspective de l’élection présidentielle de 2011 est une source de réelles préoccupations en matière de respect des droits de l’Homme et de sécurité. Déjà sur le terrain,  les acteurs politiques  sont l’objet d’intimidations, de harcèlements et de représailles. Ces manœuvres organisées et planifiées ont pour objectif de créer un climat de peur, de méfiance, d’insécurité dans le pays et dissuader les populations à prendre part au scrutin.

C’est le lieu de rappeler que le tristement célèbre événement où  John Nkothem, responsable du parti politique de l’opposition Sdf (Social Democratic Front) de Balikumbat décèdes en 2004 suite a une bastonnade Publique.
Accuse d’être a l’origine de ce décès Le Fon (chef supérieur) du village Balikumbat, dans le département du Ngoketunja (province du Nord-Ouest), Doh Gah Gwanyim 3, a comparu en audience criminel auprès du tribunal de première instance de Ndop, en compagnie de 12 de ses coaccusés. A l’issue de cette audience, Doh Gah Gwanyim 3 et dix de ses coaccusés ont écopé chacun de 15 ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt à l’audience, assorti d’une amende de 500.000FCFA, pendant que deux autres ont été acquites, mais ce chef bien que condamné reste libre à cause de son militantisme au RDPC
Sans oublié les multiples cas de falsification de PV, sont pendant au tribunal de Ndokoti à Douala depuis 2007
La BRIC demande à ELECAM et à la communauté internationale d’aider notre pays à garantir la protection et la sécurité des populations en rendant effective la neutralité politique de l’administration, de l’armée et des forces de sécurité.

11. Observateurs civils et militaires
Un déploiement conséquent, notamment en terme d’effectifs et de durée, d’observateurs civils et militaires, est indispensable pour rassurer les populations.

Conclusion
En dépit des appels répétés de La BRIC, et de l’opposition Camerounaise le processus électoral va démarrer avec un retard considérable dû aux manœuvres dilatoires du RDPC. Il est indéniable que le pouvoir RDPC a choisi aujourd’hui de privilégier la précipitation et l’improvisation pour ouvrir la voie à la fraude. Voilà pourquoi, la BRIC demande à ELECAM et à la Communauté Internationale (Sauf la France) et  aux autres partenaires du Cameroun de renforcer le suivi pour aider notre pays à organiser une élection présidentielle réellement libre, transparente et démocratique.

Fait à Douala 13 décembre 2009
Pour le Bureau National
Le Président National
Ernest PEKEUHO

© Correspondance de : Ernest PEKEUHO

Paru le 14-12-2009 10:37:16



14/12/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres