Cameroun, Mboua Massock « J’ai dit à mon peuple que Paul Biya est l’handicap majeur du Cameroun»

Cameroun, Mboua Massock « J’ai dit à mon peuple que Paul Biya est l’handicap majeur du Cameroun»

Mboua Massok:Camer.beLe premier prix Moumié, père des « villes mortes », fait le point sur le « Pas décisif » et fait une peinture macabre de son arrestation et sa déportation par les gendarmes à Yingui, le 25 février dernier.(...)Au cours du trajet, peu avant le carrefour Bonepoupa, l’intéressé m’a avoué être dans un cercle de vampire à forte renommée. A l’instant, je me suis souvenu de cette thèse ‘’d’apprentis sorciers’’ défendue ce soir du 27 février 2008, à travers radios et télévisions du pays par un certain ‘’maître sorcier’’, après quoi plusieurs jeunes Camerounais sont, sur son instruction, expédiés au pays des invisibles par usage d’armes à feu.

Au moment où les éléments de la gendarmerie s’en prennent à vous ce jeudi 25 février aux premières heures de la matinée à Bonabéri, on sait que vous étiez en passe de boucler la première phase de l’opération « Le Pas Décisif » que votre mouvance politique a engagé le 28 décembre 2009. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est exactement passé ?

Selon le programme, le Sud-Ouest était la dernière des six régions du Cameroun à être traversée par l’opération évoquée, dans le cadre de la campagne nationale de souveraineté « Canaso ». Celle-ci est en cours depuis 1996. Par laquelle notre mouvance politique exprime sa détermination de voir le Cameroun et l’Afrique recouvrer leur totale souveraineté. Ceci, pour mon pays, est soumis à une relecture conséquente des « accords » dits de « coopération » en tant que, depuis les années soixante, base des relations Camerouno-françaises. Car, il se trouve que sur des questions cruciales, certains aspects desdits « Accords » ne sont que peu regardants des intérêts de mon pays. Du Sud-Ouest donc, nous progressons dans la zone de Bonabéri et au moment où la gendarmerie passe à l’action, il n’est pas loin de 9h ce 25 février. Combattant Ombassa et moi-même sommes à une centaine de mètres de la société Nestlé Sa. Je relève qu’au fur et à mesure que nous avancions, mon peuple, proche de son leader et de l’action en cours, se mobilise déjà de manière visible. En leader respectueux de son peuple, je ne puis ne pas répondre à cette communion. Je m’arrête donc par endroits pour m’entretenir avec lui tout en distribuant aux populations enthousiastes, le document central de « Le Pas Décisif ». Et ceci ne semble pas être du goût des gendarmes déjà excités, qui sautent tant sur les populations, sur les messages distribués que sur le combattant Ombassa et moi. Ils brutalisent mon compagnon et embarquent celui-ci dans un des pick-up de la gendarmerie. Un capitaine de ce corps sort du véhicule duquel, je lui tend personnellement le message en promotion et se place devant moi. Il me demande promptement de monter dans le même véhicule. Je lui suggère avec calme de me notifier les instructions de ce qui me paraissait déjà être une arrestation. En ce moment, l’officier a vite fait de me ceinturer. Me tenant en respect, il fait appel à ses subalternes parmi lesquels un lieutenant qui me projettent dans leur véhicule et prennent place. Le capitaine est assis à bord, le Lieutenant à ma gauche et, à la droite du Combattant Ombassa, un adjudant dont le nom de code est « Alquaïda ». Les populations vraiment prises de cours tentent en vain de s’organiser. Dès lors, nos téléphones nous sont retirés, les feux de détresse des véhicules sont activés ; et c’est à vive allure que le cap est mis de Bonabéri pour où ? Jusque-là, mon compagnon et moi ne savions pas.

Y a-t-il eu à bord des échanges entre vous et les gendarmes qui vous ont arrêtés ?

Et même, pas que des échanges ‘’civilisés’’. Le capitaine à bord du véhicule, où combattant Ombassa et moi étions, commence par me dire : « Monsieur Mboua nous savons bien que c’est ta campagne électorale que tu as ainsi engagée ». Je réplique : « En quoi cela serait-il mauvais et mauvais pour qui ? » Le maître à bord, après m’avoir instruit sur les règles légales en rapport avec des revendications, s’empresse de nous indiquer qu’en nous mettant dans un véhicule de confort, musique et climatisation en plus, il nous met à l’apprentissage de la modernité, dimension de la vie où lui, évolue dorénavant. Je réplique en disant que j’ai choisi de vivre dans les conditions de vie qui sont ceux où l’écrasante majorité de mes co-héritiers transpirent à longueur de temps, sur les trottoirs et les champs en quête de survie. L’officier me rétorque que c’est par mérite qu’il est à sa place. A la question : plus méritant que qui mon capitaine ? Notre homme balbutie des mots que mon ouie ne décode pas. Par leur canal de service, le capitaine, après plus d’une tentative, entre enfin en contact avec sa hiérarchie. Celle-ci a pour nom de code « Papa ». Il lui dit : « ...Je croyais que je devais l’emmener devant vous avant de le conduire là où on a dit ». Une pluie de « à vos ordres » a mis un terme à cet entretien. Nous sommes déjà au carrefour cité sic et le premier arrêt avant notre arrivée à la destination qui nous est réservée où, à la station d’essence de ce lieu, le plein des véhicules en gasoil est fait. La route est reprise. Nous approchons le carrefour Ndokoti lorsque l’appareil de communication de notre capitaine sonne et après un bref entretien, suivi d’une autre valse de « à vos ordres », instruction nous est donnée de nous décoiffer ; car nous portons sur nos têtes, une forme de chéchias aux couleurs de mon pays, et à celles de la résistance nationaliste. La hiérarchie sait que le combattant MbouaMassok est facilement reconnaissable par ces couleurs sur sa tête. Je n’obtempère pas et le pauvre lieutenant, malgré mon conseil de ne pas le faire, se risque à me décoiffer et ce, à deux reprises. Ce qui, je le regrette vraiment pour lui, ne peut être sans conséquences si ce n’est pour lui, pour sa progéniture, au cas où, il n’exprimait pas auprès du leader nationaliste que je suis, toute l’humilité exigible face à tel acte volontaire d’affront.

Que vous disent vos bourreaux au moment de vous abandonner à Yingui ?

A Yingui centre, quelques temps avant la destination finale, notre capitaine se renseigne auprès d’un individu certainement pour savoir le chemin qui mène où, l’ordre de la hiérarchie est donné de nous conduire. Par la suite, les voitures sont tournées et une autre direction est prise où, quelques kilomètres plus loin, l’instruction est donnée au chauffeur de mettre le véhicule en position retour. C’est réussi et l’ordre d’en descendre nous est intimé. Nous obtempérons. Il y a près de 15 minutes que le poste national a fait retentir le générique du journal de 13h. Dès notre descente du véhicule, je me rends compte que le combattant Ombassa ne présente pas la forme habituelle. La brutalité des gendarmes a eu des effets. Son sac est pris à partie et tout ce qu’il contient est mis sens dessus dessous par un adjudant de gendarmerie. Ils sont à la recherche des ‘’tracts’’ portant le nom du potentiel 3e Président du Cameroun que je suis, ainsi que les références de ceux qui l’ont mis en circulation, à savoir l’Action pour l’alternance et l’Alternative Assurée en 2011 «4A-2011 ». Mais, ne sont-ils pas en retard lorsqu’au moment de l’arrestation des combattants Ombassa et MbouaMassok, le compteur de distribution du document concerné, rien que dans les localités traversées par « Le Pas Décisif », marque 800 000 exemplaires. Ordre m’est donné d’ouvrir mon sac. Je n’obtempère pas. Le capitaine se refuse d’admettre que mon sac ne doit pas être ouvert par quelqu’un d’autre à qui je ne l’autorise. Au cours du trajet, peu avant le carrefour Bonepoupa, l’intéressé m’a avoué être dans un cercle de vampire à forte renommée. A l’instant, je me suis souvenu de cette thèse ‘’d’apprentis sorciers’’ défendue ce soir du 27 février 2008, à travers radios et télévisions du pays par un certain ‘’maître sorcier’’, après quoi plusieurs jeunes Camerounais sont, sur son instruction, expédiés au pays des invisibles par usage d’armes à feu. Certainement par défi, ‘’mon’’ capitaine s’incline et ouvre mon sac qu’il déchire même en partie. Il n’y a pas de doute que ce n’est peut être sans conséquences ; si ce n’est pour lui, pour sa progéniture. Et l’alternative n’est possible ici que par l’expression auprès du serviteur du bien que je suis, de l’humilité de l’hautin gendarme. Je suis désolé. Car c’est ainsi que le bien, la vérité et la justice dont je suis un des soldats, s’organisent pour édifier l’humanité. Au moment de se séparer de nous, un commandant de grade de notre gendarmerie me signifie : « ...Monsieur Mboua, ici, vous pouvez bien faire la grève de la faim et même marcher jusqu’à Bazou... ». En réplique, j’interpelle ainsi ce dernier, confortablement assis dans le second véhicule de notre escorte : « Commandant, donc un officier supérieur de gendarmerie comme vous, est associé à une démarche louche de la nature de celle-ci ? ». Couvert d’une honte qu’il ne parvient pas à cacher, l’officier supérieur qui dirige ainsi une mission sans légale couverture baisse sa tête, monte vite la vitre de son véhicule et s’éloigne de nous avec son cortège de deux véhicules immatriculés 2491147 et 2691193, de 8 gendarmes, dont lui-même, des capitaines, des lieutenants, des adjudants, des maréchals etc. Dès lors, rassurer la coordination de l’opération « Le Pas Décisif » qui s’active certainement depuis plus de cinq heures à identifier où nous serions est mon principal souci. A ma grande surprise, mon téléphone qui venait de m’être restitué par ‘’mon’’ capitaine n’est pas prêt pour la tâche. Les officiers supérieurs de gendarmerie sont allés jusqu’à soustraire les batteries de nos deux appareils. Comment apprécier un tel comportement dans cet organe qui continue d’être considéré comme étant un corps d’élite ? Et de me rappeler que le 16 février 2008, moi-même, mon fils Massok ma Mboua Massok et ma collaboratrice en communication Eheg Aïcha, avions déjà subi un traitement presque similaire, lorsque ce jour, nous sommes conduits nuitamment, par les troupes mixtes sous les ordres du lieutenant-colonel Nchinda, dans une forêt toujours du Nkam, cette fois dans la zone de Mamba et que mon téléphone retenu jusqu’à ce jour, ne m’est toujours pas restitué. Situation récurrente qui suscite des interrogations : le procureur de la République ne devrait-il pas se saisir de ces cas de vol, de séquestration de biens et de personnes, de violations graves des lois et règlements de notre pays, si tel est qu’un citoyen qui commet un acte répréhensible doit lui être présenté ? Des lois non écrites existeraient-elles chez nous qui ne concernent que Mboua Massok et ses proches, et dont l’application échapperait l’appréciation du Procureur de la république ? Où sont les hommes de droit, les intellectuels de tout bord qui ne sont pas en droit de se taire face à ces faits graves ? Et les défenseurs locaux et universels des droits humains doivent-ils rester muets face à ces dérapages sur un nationaliste, un patriote, un homme de coeur qui n’exprime, et sans violence, que son voeu de voir son pays et son Peuple se tenir en position verticale, face à la communauté des êtres humains ? C’est le lieu pour moi et combattant Ombassa, de remercier particulièrement mon peuple de Yingui, mon lieu de déportation, qui m’a tant soutenu dans ces quelques heures passées avec lui. N’a-t-il pas, n’en déplaise à quiconque, après que la nouvelle de la présence dans le secteur de son serviteur ait circulé comme une traînée de poudre, convergé en masses à mon refuge, plats de nourriture en mains et chants patriotiques à l’appui ? N’a-t-il pas assisté avec un tout particulier intérêt à ces échanges qui ont pris l’allure d’un meeting populaire malgré l’heure assez avancée de la nuit peu avant mon départ de Yingui ce 26 février 2010 pour, après quelques cinq heures de route, me retrouver à Douala aux environs de 4h55 ? Il ne faut pas le perdre de vue. Celui à qui ces désagréments, ce traitement inhumain et dégradant sont imposés est à la date, potentiel 3e président du Cameroun ; car candidat président de la République investi depuis janvier 2009, par la Nouvelle dynamique nationaliste africaine (Nodyna) ancien Psld dont l’existence légale est, depuis 1992, reconnue par ordonnance n° 26/CS/PAC/91-92 de la Chambre administrative de la Cour suprême. C’est bien justement à ce titre qu’au moment d’engager le 28 décembre 2009, « Le Pas Décisif », je prends soin de demander solennellement au président de la République en poste, de veiller sur ma sécurité durant mon périple à travers le Cameroun. Et cette demande reste.

On sait globalement que votre périple avait pour toile de fond, « 12 exigences » à l’adresse du pouvoir en place et « cinq interpellations à l’adresse de ce que vous dénommez ‘’ votre peuple’’ », qui sont une forme d’orientation en faveur de la tenue au Cameroun, d’une élection présidentielle crédible en 2011 selon le calendrier connu. Mais au fond, et sur cette base, quel discours avez-vous tenu aux populations le long de presque deux mois de séjour dans ce Cameroun profond ?

J’ai dit à mon peuple que le président camerounais actuel est désormais le handicap majeur de notre processus historique de cheminement vers le sommet qui est la destination naturelle de mon pays, situé que le Cameroun est dans une région du monde où se trouve une des plus grandes hauteurs du globe que le mont Cameroun est. D’abord, la mentalité de soumis ou alors d’élève, qui a toujours été sienne, n’est pas permissive à la remise en cause de la détention arbitraire par la France, des clés de notre maison, encore moins à la lutte en faveur, ici et pas demain, de leur récupération. Ensuite, son âge n’est pas un atout de nature à lui permettre de faire face aux défis qui vont interpeller mon pays à l’aube de son second 50tenaire de pays libre et indépendant. Car pour ce rendez-vous, l’impératif pour mon pays d’avoir à sa tête un ou une patriote à imagination encore fertile, donc apte à l’innovation et pouvant imposer à son corps un rythme de travail allant de 12 à 18h sur les 24 disponibles par jour. Mon Peuple et moi sommes d’avis que de par la nature, un corps qui aura déjà subi plus de 70 ans d’intempéries ne peut satisfaire ces exigences qu’impose la fonction Présidentielle. J’ai, avec insistance, soutenu et obtenu l’adhésion de mon Peuple sur cette donne, que le Président à élire en 2011 devra être, du point de vue éthique et moral, à même de regarder mon Peuple dans les yeux sans baisser les siens, parce qu’en la matière, exempt de toute compromission. Avec la jeunesse, je suis tombé d’avis que c’est à elle que revient de mener la bataille de son temps et que combattant Mboua Massok ne doit ici être pris que pour ce qu’il est vraiment à savoir, un instrument à la disposition de cette jeunesse désormais fer et lance du peuple camerounais. J’ai partager avec mes cohéritiers, ce raisonnement conséquent qui est que le président de la République en poste a failli sur toute la ligne de la mission qui lui revient en tant que chef de l’Etat, lorsque nous n’inventons pas en relevant que le rôle central de l’Etat reste la sécurisation des personnes et des biens. Et ici le terme sécurisation prend ses proportions les plus vastes. Pour dire que sécuriser les biens ne s’arrête pas à ne pas les laisser être soustrait ou dilapidés ou gaspillés mais, aussi, les fructifier. Pour dire que sécuriser les personnes ne peut être résumé à mettre un policier devant chaque porte. Ce terme doit être élargit à l’aspect épanouissement global de l’être dans les domaines cruciaux surtout de l’éducation, de la santé, de l’emploi, de l’habitat, etc. Pour ce qui est de la sécurisation des biens par exemple, mon Peuple et moi, sur la base de l’aveux même du concerné, prend acte du fait que ce dernier a totalement failli, lorsqu’il se met à courir aujourd’hui de gauche à droite pour identifier tel voleur ou détourneur, alors que son rôle consiste justement à veiller à ce que le vol ne soit commis sur les biens du magasin dont, en tant que gardien, il a la charge. Et comment peut-il arriver validement à l’esprit d’un tel inapte gardien, de suggérer au propriétaire des lieux, ici le peuple camerounais mon peuple, de renouveler son contrat de travail ? D’autre part le concerné, au lieu de fructifier, est plutôt parvenu à réduire la dimension du patri-moine. Sous son administration, des entreprises d’Etat et para-étatiques ont été si ce n’est fermées, maladroitement privatisées ; des usines à lourds investissements sont en ruine à travers le pays etc. Sur la sécurisation des personnes, la défaillance de l’intéressé est établie, tant il reste constant que les enfants, pépinières non des parents mais du pays, sont abandonnés aux parents totalement démunis. Ne parlons pas de la santé car ici, ta camerounité n’est que vain mot, du moment où c’est la porte de la morgue qui te reste ouverte au cas où ni toi-même ni tes proches n’ont de quoi prendre en charge ta petite fièvre. Ta carte nationale d’identité qui aurait été ton dernier rempart dans tel cas, se trouve ainsi être réduit au rôle d’identification de ton corps au moment de le mettre à la morgue. En considération de tout ceci et ce n’est pas tout, et du fait qu’ignorant le coup d’état constitu-tionnel de 2008, mon peuple est en droit de se déterminer à ne plus tolérer d’être gouverné par le tenant actuel du pouvoir, dès lors que son second et normalement dernier septennat arrive à son terme. Mon Peuple et moi-même avons convenu de procéder au remplacement de ce dernier en octo-bre 2011, étant donné que retarder l’atteinte de notre but qu’est de conduire mon pays au sommet n’est pas dans notre calendrier.

Pour être du moins arrivé dans la région du Sud-Ouest qui était la 6e et la dernière, il peut valablement être retenu que vous êtes parvenus à boucler la première phase de l’opération « Le Pas Décisif ». Pouvez-vous, de manière globale, éclairer l’opinion sur l’attitude des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre durant votre périple ?

En bref, si ce n’est à quelques endroits où, certaines inquiétudes ont conduit à quelques incidents d’ailleurs vite clos, tel qu’à Yaoundé dans le Centre, à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Koutaba l’Ouest, à Nkongsamba dans le Littoral, les rapports entre l’opération «Le Pas Décisif » et les autorités administratives ont été cordiaux. Dois-je par illustration relever que c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai été reçu par Ses Majestés des villages Ekite, Kamankou, Kolla Songo, Ngomou Centre avec qui j’ai eu un entretien de près d’une heure ; Mbombog Bassok Ngoue, ses Majestés le Chef Supérieur des Batoufam avec qui j’ai partagé un verre bien frais, le Fô de Bamendjou avec qui j’ai eu échange très édifiant, le sultan Bamoun qui m’a accueilli avec un gros plat de couscous, le chef supérieur des Bafou de qui, je retiens une ouverture d’esprit qui sied avec certaines des convictions que je défends etc. Dois-je témoigner qu’en plus de m’entretenir et de manger en ces lieux, j’ai même dormi dans certaines chefferies, sous l’attention des maîtres des lieux ? Pour dire que la base de l’administration que sont au Cameroun, les chefs traditionnels aux gouverneurs de région en passant par les Sous-préfets et Préfets qui ont eu l’amabilité de recevoir dans leur palais le Nationaliste panafricain engagé et potentiel 3e Président du Cameroun que je suis, les rapports sont restés bons et même, m’ont paru honnêtes. C’est pour cela que ce qui est arrivé le 25 février à Douala dans le Littoral, devient plus que regrettable, condamnable. Car presque partout ailleurs, je témoigne la conduite respectable des forces de maintien de l’ordre et met à profit la présente tribune pour dire aux concernés, chapeau !

Maintenant combattant Mboua Massok, parlez-nous des populations que vous avez rencontrées le long de près de 1500 km de « Le Pas Décisif ».

Mes cohéritiers, mon peuple, où que nous nous soyons rencontrés, dans les champs, ateliers, bureaux, marchés, rues et j’en passe, m’ont donné l’impression de m’avoir attendu sur le terrain sans se lasser malgré le long temps mis avant de rendre, par la tournée encore en cours, notre tête à tête possible. Partout, et pas ailleurs mieux qu’ici, l’accueil est resté si enthousiaste, si nationaliste et si fraternel et même à certains égards si passionné, que nous ne pouvions que retenir le rendez-vous de nous retrouver sans délai, dans le cadre des organes de l’Action pour l’Alternance et l’Alternative Assurée en 2011 «4A-2011 » qui est la dynamique qui devient de manière progressive, le rouleau compresseur par lequel mon Peuple, sa jeunesse au premier plan, va à coup sûr, par l’échéance présidentielle d’octobre 2011, installer à la tête des institutions de mon pays, le tout premier Leader nationaliste engagé en tant que « Général » de l’ « Armée Citoyenne de Résistance » que tout le Peuple Victime camerounais est. J’ai encore à l’esprit, la ferveur des jeunes étudiants de l’Université des Montagnes au moment de nos échanges ce 20 janvier 2010, l’enthousiasme débordant de ceux des Universités de Yaoundé 1 et 2, de Dschang, de Buea etc., ce rayonnement de l’espoir retrouvé que les figures de ces jeunes du village de Kolla Songo ne dissimulent pas lors de la séance de l’installation solennelle du Club Mboua Massok de leur région, ce 18 février 2010 à 9h30 et j’en passe. Durant notre périple, les seuls groupes qui m’ont apparu comme handicaps possibles au travail en cours, sont ces gens, pour la plupart inconséquemment appelés leaders pour certains et élites pour d’autres. Je mets à profit cette tribune pour redire mes encouragements à mon Peuple avec qui, la résolution est prise de mettre un terme à la logique actuelle des partis politiques dans mon pays. Car ceux-ci sont devenus des éléments d’instrumentalisation de la négation d’une possible union des forces du Peuple nationaliste, face au régime en place dont la mission est de pérenniser le système néocolonial alors au Cameroun, protecteur des intérêts français au détriment de ceux de mon pays et de mon peuple. Je réitère à l’endroit de tous les Camerounais ma détermination à conduire et à mener à bien, avec eux et pour notre bien commun, l’ultime bataille qui reste à mon Peuple pour définitivement s’affranchir à savoir, la finalisation du combat libérateur pour lequel nos parents et grands-parents ont donné jusqu’à leur vie, en nous léguant ainsi une dette de sang dont seules peuvent contribuer à faire avancer, les gens prêtes à suspendre même pour quelques temps, leur propre existence. Cette dette de sang dont seules les gens prêtes à l’humiliation, à l’arrestation et à la torture, à la prison et à la mort sont armées à conduire et à faire aboutir. Cette bataille en vue dont le but est la récupération des mains de notre mauvais ‘’tuteur’’ la France, les clés de la maison dont nous sommes des légitimes héritiers, est incompatible avec la désorganisation du milieu nationaliste telle qu’elle apparaît dans notre société du fait de la multipli-cité des partis et des gens appelées « leaders » mais, ne disposant pas des aptitudes attachées à cet qualificatif. Ici mon Peuple se doit de faire désormais échec à ce phénomène qui retarde depuis des années, à rendre visibles les perspectives d’une victoire certaine du mouvement nationaliste face aux forces que la France instrumentalise pour maintenir le statu quo et pérenniser la dépendance de mon pays vis-à-vis d’elle. Les forces de progrès sont donc conviées à se mettre en ordre de bataille au sein de l’Action pour l’Alternance et l’Alternative Assurées en 2011 (4A-2011) pour parachever le combat libérateur et par la suite, créer un environnement propre au fonctionnement des partis et mouvements politiques cette fois sur la base des idées et non, comme c’est encore le cas, sur des bases négatives connues. Et parce que tous les essais d’hier on été un échec stratégique, l’Action pour l’Alternance et l’Alternative Assurée en 2011 (4A-2011) doit, pour tous les individus tant soit peu encore lucides dans mon pays, devenir le train qui doit conduire tout mon Peuple à sa définitive libération par la mise hors d’état de nuire du régime et système néocoloniaux qui sont parvenus en 50 temps d’activisme, à instaurer doutes, hésitations et pour au sein de mon peuple. Par cette stratégie nationaliste, il est certain que seront contrariés et neutralisés ces multiples et toujours infructueux débats sur l’hypothétique « candidat unique de l’opposition » qui sont, en vain, à l’approche de chaque élection présidentielle, servis à mon Peuple sans finir par le mettre en action aux fins de sa victoire sur les forces rétrogrades. Je redemande à mes concitoyens surtout aux jeunes de mon et aux au genre féminin, plus victimes du mal néocolonial, de s’organiser dès à présent et dans ce sillage, d’entraîner les autres couches de la société, pour qu’à l’ouverture des listes électorales, tous ceux et celles qui sont déterminés à confier la charge suprême à celui qui présente en ce moment le plus d’aptitudes et est le mieux préparé pour l’exercer, en l’occurrence le Leader Nationaliste, se fassent tous inscrire et se fassent délivrer le document qui va leur donner la latitude d’exprimer leur choix en ma faveur. Nous entendons, dès la victoire de notre camp, créer un Etat-Citoyen au Cameroun. C’est pour cette raison que je voudrais me rassurer que le plus grand nombre de mes cohéritiers vont nous accompagner dans ce chantier en vue de disposer, au final, d’une nette légitimité sans considération de laquelle la mise en oeuvre des réformes fort bouleversantes risquerait manquer la totale implication de la majeure partie de mon Peuple. Ce vif souhait de voir tout mon Peuple à l’oeuvre dès à présent s’explique du moment où la gouvernance à instituer demain a trois pôles d’action dont mon Peuple est un d’eux, comme suit affectés aux taches distinctes : a) - Le Peuple Camerounais à charge de mener la réflexion ; b) – L’élite intellectuelle à charge de codifier scientifiquement la réflexion du Peuple ; c) Le Président de la république à charge de la mise en oeuvre de la réflexion ainsi codifiée. Le Peuple, mon Peuple, uni autour de cette orientation nationaliste bien claire, et à sa tête un leadership qui mérite sa confiance ne peut qu’être assuré d’atteindre son objectif. Il m’a été rapporté que l’armée de mon pays, surtout le Bataillon d’intervention rapide (Bir), serait opposée à l’avènement d’un pouvoir nationaliste au Cameroun. Mais comment justifier, si telle est que c’est la vérité, telle attitude du moment où nous n’avons pas un projet de dissoudre ni l’Armée, ni le BIR en tant que corps spécialisé, qui seront seulement affectés aux nobles missions, dont la principale ne sera pas de maintenir, par la force des armes et contre l’avis du Peuple, un individu improductif à la tête de l’Etat. C’est bien cette prise en compte de cette donne par armée Républicaine qui justifie dans certains pays des transitions militaires, telle celle en cours en ce moment au Niger.

Quelles mesures ont-elles été prises pour assurer la sécurité tant physique que sanitaire des Marcheurs Permanents ?

La Division Stratégie avait, à cet effet, déterminé un certain nombre de missions qui ont eu lieu sur le terrain. Les lieux où lesdites missions particulières qui ont été effectuées par des Combattants bien indiqués sont les suivants : Edéa, Boum Nyébél, Yaoundé, Ebolowa, Bafia, Bangangté, Bandjoun, Foumbot, Dschang, Mandjo, Yingui. Comme vous pouvez le constater, de Douala, la Coordination a effectué en tant que de besoin, 11 missions particulières sur le terrain pour accomplir auprès des Marcheurs Permanents, des tâches qui ne relevaient pas de la compétence de ces derniers. Pour ce qui est de la sécurité surtout physique des Marcheurs Permanents durant leur périple, en tant que Candidat-Président de la République du Cameroun, j’ai moi même, dès le 28 décembre 2009, dois-je le redire, recommandé celle-ci au Président Camerounais en poste.

Il y a peu, le Président de la République, dans l’optique de la gestion de l’événement que constitue le cinquantenaire de l’indépendance et de la réunification du Cameroun vient de mettre sur pieds, un Comité. Cette structure a évoqué l’éventualité de construire un panthéon pour les martyrs Camerounais. Quels seraient pour vous les figures qui mériteraient d’être ‘’panthéonables’’ ?

Vous savez le néocolonialisme a des touches pour favoriser que le flou règne là où justement la clarté est l’invité. Un rendez-vous du genre célébration de ce double événement qu’est le 50tenaire de l’indépendance et de la réunification du Cameroun ne s’accommode pas de quelle que improvi-sation que ce soit, encore moins, la gestion des thématiques en rapport avec cette célébration. Voici des années que, dans ce que les laxistes intellectuels baptisent « actes marginaux », je m’évertue aux côtés d’autres, à faire passer l’idée de célébrer, et de manière conséquente, nos 50 ans d’indépen-dance à la date la plus convenue qui est le 1er octobre 2011 ; que je m’évertue de faire passer l’idée de reconnaître leurs sacrifices et de célébrer nos Héros et Martyrs d’abord. J’ai en retour, sous les applaudissements de mes contradicteurs qui se comptent en nombre parmi les défenseurs actuels de ces thèses devenuespopulaires, été arrêté, humilié, torturé, et même condamné par des juges du Cameroun dont le Chef suprême est le désignateur du Comité auquel vous venez de faire allusion. Jusqu’à date, les dépenses par moi engagé dans de multiples arrestations et procès en rapport avec ces sujets sont évaluées à plus de ‘’trois 500 milles’’ de francs cfa. Et les procédures ne sont pas à leur terme, puis d’autres procès à mon encontre sur ces questions et bien d’autres en rapport avec mon engagement militant sont encore sur les tables de certains juges sans indépendance de jugement. Pour dire que ces Camerounais qui se constituent serviteurs du néocolonialisme français, et qui ne se mêlent que tardivement au projet qui depuis des décennies nous tient à coeur que parce que leur chef, actuellement le Président Français en poste, a donné surla question une orientation et des instructions qui visent certainement à tout tordre et à compliquer la lisibilité que nous sommes en passe de donner sur ces questions. Je ne me mêle donc pas dans ce débat aux côtés des gens qui, ne se reconnaissant à elles-mêmes aucune dignité, aucun honneur, n’ont à vrai dire aucune idée claire sur la dignité, l’honneur et la reconnaissance qui doivent et vont revenir, le moment véritablement venu, à tous nos fils et à toutes nos filles devant la mémoire de qui la Patrie se devra de s’incliner. Car de notre point de vue, avant la construction de quoi que ce soit de valide pour nos Devanciers, Héros et Martyrs, le préalable est de d’abord dénuder notre sol de ce qui, tenant lieux d’instruments d’expression de leur domination, hante encore la mémoire des morts et des vivants équilibrés dans mon pays. Vous voyez et comprenez peut-être pourquoi, du point de vue idéologique, je ne puis qu’être distant et attendre avec sérénité, ce temps où le Peuple nationaliste, disposant du Pouvoir Global d’Etat, va bientôt se saisir du destin national pour arrimer le pays au code d’honneur et de dignité autant pour les vivants que pour les autres méritants.

On sait que vous vous êtes attaqués au monument Leclerc à Douala dans le but de dénoncer le fait que rien dans ce sens n’a été réalisé en honneur aux martyrs de notre pays. En tenant compte de ce qui se dessine et qui vient d’être évoqué est-ce qu’on peut dire aujourd’hui que le Combattant est satisfait ?

Vous savez bien, sinon je dois vous le dire, le Leader Nationaliste Agissant que je suis, qui plus est à la veille de l’avènement de sa prise en mains du destin de la patrie que va lui confiée la jeunesse nationaliste associée au Peuple-Victime, ne peut être satisfait des demi-mesures, des à-peu-près ou des faux semblants. Pointilleux, rigoureux, imperturbable, je suis et demeure face aux questions en rapport avec la dignité, l’honneur et la grandeur de mon pays et de mon Peuple.

© La Nouvelle Expression : David Nouwou et Bernard Tchami


27/03/2010
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