Cameroun - Marché de Mokolo : Affrontements entre policiers et commerçants

Cameroun - Marché de Mokolo : Affrontements entre policiers et commerçants

Cameroun - Marché de Mokolo : Affrontements entre policiers et commerçantsLa scène s’est déroulée hier, dans l’après-midi.   
 
Aux dires des témoins, c’est une scène digne d’une guérilla urbaine que l’on a vécu au marché Mokolo hier à Yaoundé. La Nouvelle Expression ne l’a apprise qu’à la tombée de la nuit, des sources concordantes. Mais selon Roland, un commerçant, tout a commencé autour de 13h : « C’est le commissaire de Mokolo qui a demandé à ses hommes de faire libérer les abords de la rue qui traverse le marché. Face au refus des vendeurs à la sauvette de s’exécuter, les policiers ont entrepris de les disperser par la force».

Les commerçants qui ne se seraient pas laissé faire ont engagé la riposte. Alors que d’aucuns parlent de morts, notre source sont la boutique se trouve en plein cœur du marché, loin du théâtre de l’événement, ne l’atteste pas. Cependant, «il y a des blessés, aussi bien du côté des commerçants que des policiers». Ce qui indique que l’adversité a été «rude». A en croire notre source, l’affrontement aurait duré près de trois heures. Au point que «beaucoup de commerçants ont du quitter le marché avant l’heure à laquelle ils ferment souvent».

Ainsi, une escouade de gendarmes serait venue à la rescousse des policiers. «Avec Abraham, ils se sont déchaînés et ont déversé beaucoup d’eau sur les commerçants», ajoute Roland. Abraham étant ce camion bourré d’une eau noirâtre et à l’odeur nauséabonde, que la police utilise généralement contre les manifestants dans la ville de Yaoundé. Le véhicule a été baptisé ainsi par ces mêmes commerçants du marché de Mokolo, aux temps où la guerre contre l’envahissement des abords et d’une partie de la large chaussée dudit marché commençait, au début des années 2000. Un différend qui n’a jamais véritablement trouvé de solution, tant la plupart des commerçants qui avaient consenti à libérer les lieux, se sont souvent plaint de n’avoir pas d’autre solution que d’y revenir, faute de nouveaux marchés créés.

© La Nouvelle Expression : Lindovi Ndjio


15/12/2010
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