Cameroun: Lettre ouverte à l'opposition camerounaise

Lettre:Camer.beCher(e)s ami(e)s,l’élection présidentielle d’octobre 2011 approche et voici le temps de désigner démocratiquement celui ou celle qui mènera ce combat pour l’opposition.L’exigence de choix est un élément essentiel d’une nouvelle pratique politique. C’est en tout cas un élément nécessaire à l’indispensable rénovation de l’opposition et j’entends m’inscrire, avec force et conviction, dans cette perspective au sein de la diaspora camerounaise en France ; Un succès ne pourra être que celui d’une équipe. J’ai toujours eu la conviction que l’action politique était aux antipodes de l’aventure individuelle. C’est l’action d’un groupe, c’est une action collective ;

J’ai la ferme conviction ensuite, que gagner nécessite le rassemblement de toute l’opposition. Ce rassemblement ne doit pas être un accord des politiques, mais un rassemblement de femmes et d’hommes partageant un même système de valeurs autour d’un projet.L’élection présidentielle ce n’est pas un 100 mètres, c’est une course de fond. Or, nous sommes un peu dans cette situation, nous sommes à deux ans de l’élection présidentielle d’octobre 2011 et j’ai le sentiment que l’opposition politique doit se préparer rapidement et activement si elle veut pouvoir l’emporter parce que le RDPC est déjà prêt.

L’opposition n’a toujours ni programme arrêté, ni LEADER consacré. Il lui faut, sans tarder davantage, se doter de l’un et de l’autre. La politique ne consiste pas à chercher des idées pour se faire élire, c’est exactement l’inverse, elle consiste à se faire élire pour appliquer ses idées. Il faut donc bâtir un programme de gouvernement et désigner un candidat pour porter ce programme.

Si l’on veut éviter de répéter les déboires d’octobre 2004, si l’on veut parvenir à une certaine harmonie, voire une unité de candidature au sein de l’opposition, alors il faut convenir ensemble, entre partenaires, d’une procédure commune de désignation du candidat unique de l’opposition. On pourrait, à cet égard, s’inspirer de la procédure qui est utilisée par la Gauche italienne. Cette procédure aurait, à mon sens, quelques avantages :

D’abord, démocratiser le processus de désignation du candidat de l’opposition à la présidentielle par le jeu des primaires, entre les différents candidats à la candidature

Assurer le choix d’un candidat à l’élection présidentielle, fédérateur, capable de dégager une synthèse et de rassembler sur son nom, en 2011 dans les urnes, les suffrages des électeurs et des électrices de toute l’opposition.

Aujourd’hui, le devoir de l’opposition, de toute l’opposition (politique, civile, etc.) c’est vraiment de l’emporter en 2011. Il faut en finir avec l’Etat RDPC dont le seul projet est de détruire, affamer, assujettir le peuple. Il faut arrêter cette machine à fabriquer de l’exclusion.Nous, Progressistes, nous voulons tout le contraire. Nous voulons une société solidaire qui ne laisse personne au bord du chemin. Nous sommes au mois de novembre 2009. D’ici octobre 2011, il y a 24 mois. L’avenir dépend de chacun, de sa conviction, de sa volonté, de son mérite.

Parce que les hommes et les femmes du CCR (Club Camerounais de la Renaissance) sont déterminés et résolus, il leur incombe sans doute aujourd’hui de tenir un rôle moteur dans l’opposition, il leur revient de remplir la mission essentielle : ouvrir une perspective, tracer un nouvel horizon, organiser les primaires de l’opposition camerounaise, refonder l’espoir.

© Correspondance : Patrice Ekwe S. Edimo

Paru le 18-11-2009 11:15:29



18/11/2009
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