Cameroun : Le vice-Premier ministre Amadou Ali fait arrêter Yves-Michel Fotso...

Cameroun : Le vice-Premier ministre Amadou Ali fait arrêter Yves-Michel Fotso...

Cameroun : Le vice-Premier ministre Amadou Ali fait arrêter Yves-Michel Fotso...Le 08 novembre 2010, le commissaire spécial de l’aéroport international de Douala avait déjà séquestré, à nouveau, son passeport sans explication.

Un dispositif armé impressionnant des forces de l’ordre a, de nouveau, assiégé la résidence de l’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie aérienne publique Camair au quartier Bali à Douala en mi-journée aujourd’hui. Interpellé, l’homme d’affaires a, ensuite, été conduit manu militari à Yaoundé ou il était censé déférer à une énième audition à la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ).

Des indications font état d’une perspective de détention provisoire immédiate à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui après l’audition et l’étape du parquet d’instance.

Après avoir fait l’objet d’une dizaine d’entrevues de plusieurs heures chacune à la DPJ sur de multiples accusations (Affaires Bombardier, The Albatros, APM, GIA, BBjetII, Camair, CBC, etc), le fils du milliardaire proche du président Paul Biya, Victor Fotso, connaîtra peut-être finalement l’incarcération tant souhaitée par d’innombrables contempteurs du sérail.

Selon des sources à la chancellerie, l’arrestation spectaculaire d’aujourd’hui a été instruite directement par le vice-premier ministre, ministre de la justice, garde des sceaux, Amadou Ali, à qui il a adressé récemment une correspondance dénonçant la cabale médiatique et judiciaire dont il est victime depuis l’année dernière.

« Depuis mon passage à la direction de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon Airline (Camair) -  de juin 2000 à novembre 2003 -, écrivait-il, je fais l’objet d’une virulente campagne médiatique sur fond de désinformation jamais égalée dans notre pays. Ceux qui en sont les auteurs tendent à imprimer dans l’opinion l’idée selon laquelle je serai le responsable de la cessation d’activités de cette société. De plus, tout est fait comme si la Camair a été créée le 20 juin 2000 à ma nomination et liquidée le 03 novembre 2003 à mon départ ».

L’ineffable destinataire de la correspondance – qui, il faut le dire, relance l’opération Main Propre pour faire diversion sur l’affaire des biens mal acquis du président Paul Biya à Paris -, ne décolèrerait pas depuis sa publication dans la presse.

De fait, Yves-Michel Fotso qui a « tout perdu depuis le début de ces affaires » (sic), s’est vu séquestrer, de nouveau, son passeport le 08 novembre 2010 par le commissaire spécial de l’aéroport international de Douala, sans explication, ni attestation de confiscation.

L’homme d’affaires dont le patron de la Justice avait déjà souhaité, dans une suggestion au Palais, qu'il soit mis aux arrêts pour "satisfaire l'opinion" a fait l’objet de confiscation de passeport deux fois de suite.

© Correspondance de : Jean-Marc Soboth


02/12/2010
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