Cameroun : Le Purs interpelle le président camerounais au sujet de la gratuité de l’éducation

Cameroun : Le Purs interpelle le président camerounais au sujet de la gratuité de l’éducation

Serge Matomba:Camer.beLettre ouverte à son excellence Monsieur Paul Biya,président de la république du Cameroun. Objet : Gratuité de l’éducation au Cameroun. Monsieur le PRESIDENT, C’est avec un réel plaisir mitigé par un sentiment de désolation que nous Vous adressons cette lettre en espérant qu’à l’ occasion de ce séjour que vous passez au Cameroun, nous serons honorés de votre prompte réaction. Soyez rassuré que nous resterons à l’écoute  des journaux télévisés, radiophoniques et même de la presse si jamais le peuple camerounais n’a pas de réponse avant  votre prochain départ. Monsieur le Président, si Vos souvenirs sont les mêmes que les nôtres, il nous semble que notre cher et beau pays le CAMEROUN a connu, en matière d’éducation une quasi gratuité de l’ECOLE. D’ailleurs, vous et vos congénères avez été les premiers bénéficiaires de ces mesures : gratuité de l’ECOLE, bourses à l’université de Yaoundé et à l’étranger.
 
Sous votre ère, c'est-à-dire entre 1982 et 2010, le CAMEROUN a connu ses plus grandes crises : baisses des coûts du café et du cacao, baisse drastique des salaires, crise de la FAIM, PILLAGE CALAMITEUX et DETOURNEMENTS SANS SCRUPULES des biens de l’état… Cela pourrait justifier l’impasse de votre gouvernance. Que non ! La responsabilité incombant au SYSTEME dont Vous avez la charge, il ne faudrait pas se leurrer en versant dans de vaines spéculations : votre gouvernance marquée par ces CRISES fait croupir le pays, mettant à mal ses structures basiques telles que la santé et l’éducation qui sont devenues quasi inaccessibles au CITOYEN MOYEN.

De plus toutes ces CRISES ont enlevés à ce beau pays son AUTONOMIE DE GESTION en le plongeant  dans une impasse déficitaire dont les bailleurs de fonds et vous-même avaient la vicieuse maîtrise. Fort heureusement après beaucoup  de souffrances et de misères, après beaucoup d’efforts louables du PEUPLE CAMEROUNAIS sacrifié a l’autel des intérêts égoïstes, le CAMEROUN est sorti de l’ENDETTEMENT et donc du PLAN D’AJUSTEMENT STRUCTUREL.  Ce qui  pour nous, suppose le retour de L’AUTONOMIE DE GESTION, surtout lorsqu’on  parle d’avantage aujourd’hui  de croissance et de relance de l’ECONOMIE. Voilà MONSIEUR le PRESIDENT, selon nous des préalables à la revalorisation, de tous les secteurs et surtout les SECTEURS  BASIQUES que sont la SANTE, l’EDUCATION, l’AGRICULTURE…..

MONSIEUR LE PRESIDENT, l’accessibilité à l’EDUCATION complètement GRATUITE au CAMEROUN aujourd’hui dépend d’une simple volonté politique  dont vous seul détenez le pouvoir. C’est une nécessité, une exigence fondamentale car pour un pays qui se veut prospère, l’EDUCATION est la base. Pour atteindre les objectifs dont vous vous êtes fixé pour  2035, même si cela ne réponds pas aux aspirations du PEUPLE CAMEROUNAIS, il faut quand même remarquer que le peuple a soif d’une MEILLEURE EDUCATION.

EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT, en tant  que pays membre des NATIONS UNIES, le CAMEROUN a ratifié plusieurs chartes  parmi lesquelles la charte sur les droits de l’enfant  avec en prime l’accès à L’EDUCATION GRATUITE et obligatoire sans préjudice d’âge ni de sexe. Citons :  « L’enfant a droit à une éducation gratuite et obligatoire, il doit bénéficier d’une éducation qui contribue a sa culture général et lui permet, dans les conditions d’égalités de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens de responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société »(cf. DECLARATION ADOPTEE PAR L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES LE 20 NOVEMBRE 1959).
MONSIEUR LE PRESIDENT, compte tenu du budget actuel alloué au domaine de l’EDUCATION (éducation de base, enseignements secondaires, enseignement supérieur), il est possible que l’éducation au CAMEROUN soit marquée du sceau de la gratuité. Si vous aimez le CAMEROUN, comme vous semblez le dire, le moment est donc venu de prendre de grandes et bonnes décisions pour le développement de notre pays.

Si à l’improviste l’on peut investir pour quelques jours 50 milliards de francs CFA pour les festivités d’un cinquantenaire que vous avez voulu folklorique,  il faut remarquer que cette faramineuse somme d’argent n’est inscrite nulle part dans le budget 2010. Comme quoi il ya de l’argent à dépenser ! Il ya de l’argent au CAMEROUN !

Si on peut dégager 3 milliards de francs pour créer du  désordre et accroitre l’injustice en milieu universitaire sois disant pour « primer » les méritants, voilà un signal fort que, pour une justice égalitaire, on peut simplement annuler les paiements des droits universitaires et mêmes réhabiliter la bourse aux étudiants.

Devons nous évoquer le cas de la dernière participation de nos LIONS INDOMPTABLES au MONDIAL SUD AFRICAIN ou malgré la déculotté de nos ambassadeurs du football, des sommes énormes ont grassement enrichi les proches des individus que vous protégez ? QUE NON ! MONSIEUR LE PRESIDENT, cet argent peut être reversé dans les secteurs basiques et donc l’EDUCATION.

Enfin, les pays qui émergent aujourd’hui dans le monde et même les pays développés, ont réussie à donner l’accès à l’EDUCATION à tous leurs citoyens. D’ailleurs, ils ont même mis sur pied un système d’EDUCATION OBLIGATOIRE. Par contre au CAMEROUN, l’EDUCATION reste l’affaire des familles nantis de moyens et de volonté. C’est pourquoi  nous exigeons de Vous MONSIEUR LE PRESIDENT, que par un simple acte de signature Vous décidiez enfin de la GRATUITE de l’ECOLE au CAMEROUN.

Dans l’espoir que votre réaction sera immédiate dès lecture de cette lettre, acceptez MONSIEUR LE PRESIDENT nos salutations distinguées.

© Correspondance : LE PREMIER SECRETAIRE du PURS, SERGE ESPOIR MATOMBA


14/08/2010
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