Cameroun: Le gouvernement ne veux plus de l'Opération Epervier dans les médias

Cameroun: Le gouvernement ne veux plus de l'Opération Epervier dans les médias

Epervier:Camer.beLe gouvernement est en colère contre les médias. C’est du moins ce qui transparait du communiqué rendu public à l’issue de la réunion du 18 août dernier au cabinet du premier ministre et paru hier dans Cameroon tribune. « Le gouvernement déplore la dénaturation par certains médias de l’opération d’assainissement de la gestion publique et les appelle par conséquent à plus de mesure et de responsabilité dans le traitement de l’information en général et de celle ayant spécifiquement trait aux procédures pendantes devant les juridictions », dit en substance le communiqué, qui se termine par un l’ultimatum : « Les chroniqueurs auteurs de ces dérives professionnelles intolérables et récurrentes, au mépris des prescriptions déontologiques, s’exposent aux sanctions prévues par la loi ».Ont pris part à cette réunion aux côtés du premier ministre, Jules Doret Ndongo, secrétaire général des services du premier ministère, Amadou Ali, vice premier ministre, ministre de la Justice, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, et Mgr Befe Ateba, président du Conseil national de la communication.
 
La sortie du gouvernement intervient dans un contexte où certains prisonniers  de l’Opération épervier dont Jean Marie Atangana Mebara et Yves Michel Fotso, décrient leurs conditions de détention et la violation de leurs droits de détenus. L’ancien secrétaire général à la présidence de la République,  qui comparaissait le 31 juillet s’est offusqué de la violation de son  droit aux visites. Le 02 août dernier, les avocats français d’Yves Michel Fotso étaient interdits d’accès à la prison centrale de Kondengui.

Dans son communiqué, le gouvernement indique que « la campagne de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics actuellement en cours, à l’initiative du président de la République, s’inscrit dans une démarche d’assainissement de mœurs des gestionnaires publics. Elle ne saurait, en aucune façon, être assimilée à une opération de nature politique ». Pour lui, « les conditions de détention des prévenus et condamnés dans le cadre de cette opération sont conformes à la réglementation pénitentiaire en vigueur ».

© Le Jour : Boris Bertolt


23/08/2011
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