Cameroun : le 25è anniversaire de l’enterrement de l’UNC

Cameroun : le 25è anniversaire de l’enterrement de l’UNC

Ahmadou AHIDJO:Camer.beLa tombe de l’UNC n’existe nulle part. surtout pas à Bamenda ou a eu lieu sa mise à mort. Raflant corps et biens au profits du RDPC. De nulle part ne s’amoncelle sa tombe. Même pas un zeste de terre. As-t-il même un amoncellement de déchets. Un ourlet de terre, un semblant de tige ? De ce parti unique il ne subsiste rien que Paul Biya, ancien vice président de l’UNC et parricide en chef.Les fastes du Rdpc de mercredi prochain, jour anniversaire de la création du parti des flammes sonneront ainsi le glas du 25e anniversaire de la mort de l’Unc.

En nous rappelant à ce triste souvenir, les camerounais ont encore en mémoire qu’au temps d’Ahidjo comme on dit aujourd’hui, l’UNC avait des gens qui comptaient. Des personnalités sur lesquelles ont pouvait compter dans toutes les provinces et qui pouvaient parler d’une voix forte, sans recourir obligatoirement au père de la nation.

En son temps, il n’y aurait pas eu des scandales comme le chèque en bois de Haïti, sans dommages pour celui ou ceux qui avaient osé ternir ainsi l’image du cameroun. Il y avait certes des détournements, pas à l’échelle industrielle que nous constatons aujourd’hui. Rien que les petits tripatouillages de l’agent public dans le cadre de la coupe des nations de football avait été immédiatement qualifié par le défunt président de ‘scandale de la décennie’. A comparer aux ingénieurs de l’Epervier C’étaient pourtant des voleurs de poules qui avaient été pris dans la nasse.
Les plans quinquennaux étaient des boussoles qui indiquaient chaque étape de l’évolution du pays et ce qu’il y a avait à faire pour l’étape suivante. Le pays était gouverné, certes d’une main de fer, mais la jeunesse alors considéré comme le fer de lance de la nation respirait l’espérance d’un avenir radieux.

L’unc du temps du ‘père de la nation’, c’étaient des hommes et des femmes qui travallaient pour l’avenir du pays, chacun en ce qui le concerne. Au moment de sa démission historique, Ahidjo et le peuple avaient comme point de repère, Trois fortes personnalités comme Samuel Eboua, Ayissi Mvondo et dans une moindre mesure …un certain Paul Biya, qui raflera la mise contre toute attente. De ces trois noms cités, aucun n’appartenait à la sphère sociologique du Président Ahidjo.

En seconde ligne, on pouvait compter sur des personnalités comme : au nord, Sadi Daoudou, Maikano Abdoulaye ; au centre sud, Ayissi Mvondo, A l’est, Sabal Lecco, au Littoral, Ekwabi Ewane ou encore Sengat Kuoh ; a l’ouest, Enoch Kwayeb, au Nord Oust, Tandeng Muna, au Sud Ouest, chief Endeley.

Quid aujourd’hui du dauphinat ? Tout le monde cherche avec la torche vers qui le cœur du prince se penchera. Ahidjo disait : je ne mourrai pas au pouvoir. Il a tenu promesse. Tout porte à croire que ce ne sera pas le cas pour Biya qui cumule aujourd’hui 77 ans bien sonnés et qui compte encore rempiler pour un septennat de plus. De trop ?
Quels que soient les cas de figure envisagés pour une succession qui finira par arriver, le RDPC aura un rôle dans cette histoire. Le parti présidentiel survivra t-il à son candidat naturel ?

Tout en célébrant les funérailles de l’UNC, Le 25 anniversaire du RDPC est donc celui de l’angoisse, face aux nuages qui ont élu domicile sous le ciel camerounais…

© Camer.be : Dalle Ngok Pierre Caillou


23/03/2010
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