Cameroun : La fin du régime dictatorial de Paul BIYA est proche

Cameroun : La fin du régime dictatorial de Paul BIYA est proche



Biya doit se repentir et quitter le pouvoir, ou alors périr au pouvoir

Pendant que Paul Biya semble frappé par un sort (divin) qui le démembre actuellement de ce qu’il compte comme « anges gardiens » pour sa sécurité, le Cameroun connaît des harangueurs de foules d’un genre nouveau. Ils arborent une caractéristique commune : ils ont le nom de Jésus sur leurs lèvres et battent campagne pour Paul Biya. Pour eux, Paul Biya est celui que « Dieu a mandaté », et qu’ils présentent comme «l’homme qui a sacrifié toute sa vie pour le bien-être des Camerounais ». D’autres ont organisé il y a trois jours une journée nationale de prières pour Paul Biya. Pourtant, subversif par essence, le message chrétien ne peut pas soutenir un dictateur. Examen.

BALTIMORE 11/27/2010 – Le mois de Novembre 2010, celui du 28ème anniversaire de son accession au pouvoir, est celui qui a montré à Paul Biya des signes qu’un homme normal interpréterait comme des nuages noirs, des périls à l’horizon, des avertissements demandant de changer de direction avant qu’il ne soit trop tard.

La série des malheurs présidentiels

Non seulement le 16 Novembre dernier, trois éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (Bir) étaient abattus par des assaillants non identifiés à Bakassi, prouvant ainsi que les Bir ne sont pas invincibles et ne réussiraient pas à pacifier cette zone, Paul Biya a perdu le 22 Novembre son « ange gardien », le chef israélien de sa garde présidentielle et patron des Bir, tandis que son Secrétaire général de la présidence, Laurent Esso, est tantôt déclaré mort, tantôt déclaré mourant dans un hôpital français où il serait évacué depuis le 24 Novembre. Quand on ajoute à ce tableau ses cauchemars d’Octobre dernier, on peut constater qu’une main invisible (divine) sévit autour de Paul Biya.
Alors qu’il se remettait encore du trouble de son sommeil royal à l’Hôtel International de Genève en Suisse par des activistes camerounais ayant désorienté sa lourde garde rapprochée, Paul Biya voyageait le 1er Octobre nuitamment dans une escorte routière de Douala, où son avion venait d’atterrir en force, pour Yaoundé qui était sa destination normale. Parce que, pour le régime néocolonial, entourer toute situation du plus grand secret est une marque de bonne gouvernance, reléguant ainsi toute information dans la rubrique des rumeurs potentielles, on saura difficilement laquelle croire parmi les sources officielles qui disent, les unes que les raisons en sont les mauvaises conditions atmosphériques à l’aéroport de Nsimalen, et les autres qu’une panne technique due à la non sortie du train d’atterrissage de l’avion présidentiel, suivie d’autres problèmes techniques, aurait créé une panique à l’intérieur de l’avion présidentiel, suivie de cet atterrissage forcé à Douala.

Il y a lieu de rappeler ici que l’ancien DG de la Camair, Yves Fotso, est tourmenté et d’autres élites administratives emprisonnées aujourd’hui à cause d’une panique que Paul Biya avait vécue dans un avion dont nous avions le 19 Avril 2004 annoncé en exclusivité l’achat présidentiel dans notre article Le Nouvel Avion du président Paul Biya, la Misère des Camerounais. En effet, lors du vol inaugural parti du Cameroun le dimanche 25 avril 2004, ce Boeing 767-216 d’occasion baptisé «The Albatross» connut un incident technique. Le clapet permettant de verrouiller le train d’atterrissage ne se serait pas refermé. Le même aéronef aurait ensuite connu un autre incident technique dans la capitale française, mettant le dictateur camerounais dans un grand courroux, dont les conséquences frappent encore aujourd’hui Atangana Mebara, Yves Fotso et d’autres personnes qui, il y a quelques années, rivalisaient encore de zèle dans son entourage.

Les cauchemars aériens de Paul Biya doivent nous rappeler le général Blaise Bénaé Mpécké, prédécesseur du Lieutenant Colonel Avi Abraham Sivan comme chef de la garde présidentielle, qui fut foudroyé en Janvier 2007 par une crise cardiaque. Ce « conseiller militaire du chef de l’Etat, mystique (rosicrucien) dont les avis influençaient l’agenda de Paul Biya » aurait déconseillé au Président Biya un voyage en 1991. Duquel ce dernier était revenu, comme le 1er Octobre dernier, par la route Douala-Yaoundé, parce le train d’atterrissage du Pélican (l’avion présidentiel) fut coincé. L’équipage de service avait alors tenté tout, pendant une longue durée qui sembla une éternité pour Paul Biya et sa suite, pour atteindre la piste d’atterrissage et se poser difficilement à Douala.

Mardi dernier le 22 Novembre, l’ancien officier supérieur retraité du Tsahal et attaché de défense de l’ambassade d’Israël au Cameroun, le « colonel » Avi Abraham Sivan, patron du Bir et de la garde présidentielle, fournisseur exclusif des marchés du matériel militaire, multimilliardaire soudain grâce aux faveurs présidentielles sans limites à travers ces marchés de la défense, chanteur de karaoké, et directeur d’une Ong de défense des chimpanzés, est mort dans un accident de l’hélicoptère de combat B412.

Des journées de prières pour implorer les faveurs du Ciel au secours de Biya

Visiblement donc, la magie noire ne réussit plus à garantir le maintien au pouvoir de Paul Biya. Après avoir, durant sa trentaine d’années au pouvoir, utilisé toutes les puissances sataniques disponibles à travers le monde, allant des marabouts et autres sorciers des chefferies traditionnelles du Cameroun depuis les années 1980 jusqu’aux mystiques de Katmandou au Népal, en passant par les sectes sataniques européennes payées à coups de milliards de Fcfa, Biya comprend aujourd’hui qu’il a utilisé tout ce qu’il y a de puissances sataniques et qu’il n’a plus d’assurance de rester au pouvoir au-delà de 2011.
Le 24 Novembre dernier, s’est opportunément tenue à Yaoundé la première matinée nationale de prières pour le Cameroun, « Cameroon National Prayer Breakfast », une tradition de prières pour les institutions, le gouvernement et les dirigeants, bien connue aux Etats-Unis, pays profondément religieux depuis ses origines, et récemment empruntée au Cameroun ; élections présidentielles de 2011 obligent !
« Heureuse la nation dont l’Eternel est Dieu » (Psaume 33 :12) était le thème officiel de cette journée de prières.
Devant un pays où la dépravation des moeurs a atteint des proportions sans précédent, les maux qui minent la société, pour beaucoup avec la complicité du sommet de l’Etat, sont : pauvreté généralisée, corruption généralisée, détournement des deniers publics, banditisme généralisé, pandémie du vih-sida, insécurité routière, prostitution, homosexualité, etc.
Au moment où, devant la gangrène de la corruption dans laquelle est plongé le pays, le gouvernement néocolonial a mis sur les lèvres de tous ses dirigeants la réponse selon laquelle les prisons du Cameroun sont pleines de dirigeants corrompus, le tir du pasteur Libom Li Likeng paraît comme un « cheap shot » (un coup facile), tant il ne visait pas l’élite suprême qui a institutionnalisé le système à l’origine d’autant de malédictions.
Malgré ces critiques du pasteur, les élites présentes n’ont pas manqué d’user de leurs appels de pieds, en envoyant leurs motions de soutiens déguisés à leur dieu Paul Biya.
Zacharie Perevet, le ministre de l’emploi, celui-là qui déclara à CRTV que le niveau actuel du chômage est de 14% au Cameroun, a prié pour le président de la République pour que le seigneur lui accorde des habiletés et des capacités exceptionnelles dans la direction des affaires de notre pays afin qu’il continue de protéger et garantir l’unité et l’intégrité de notre nation.
Le gouverneur de la région du Centre, Moïse Eyene Nlom, a prié pour que Dieu guérisse notre pays de tous ses maux et qu’il redonne le sens des valeurs positives, l’amour et le progrès aux Camerounais ; parce que la faute de tels maux revient évidemment, d’après ce gouverneur, aux Camerounais, et pas à Paul Biya, aux élites administratives et à lui-même.
Le général Pierre Semengue, l’assassin historique qui ramena au sanguinaire Ahmadou Ahidjo la tête de Ossende Afana et qui est fier de déclarer qu’il aurait aussi assassiné Ni John Fru Ndi en 1992 si ce dernier était proclamé président de la république, a prié pour que le seigneur bénisse et fortifie nos forces armées qui s’apprêtent à célébrer leur 50e anniversaire à Bamenda.

D’autres imposteurs ont multiplié de telles insultes à Dieu

En plus d’une telle journée de prières adressées (à Jésus Christ ? à Dieu Yahvé ?), le Cameroun connaît des harangueurs de foules d’un genre nouveau. Ils arborent une caractéristique commune : ils ont le nom de Jésus sur leurs lèvres et battent campagne pour Paul Biya.
L’un d’entre eux, un fonctionnaire originaire du département de Mefou Akono, leader de l’un de ces centaines de partis politiques inconnus dits de la « majorité présidentielle » – il ne nous étonnerait qu’il soit l’un des sept que Woungly Massala traîna à Kondengui en 1994 pour tenter de nous convaincre de « ne plus écrire contre Paul Biya » – draine au quartier Nvan-Tropicana à Yaoundé des foules de milliers de désespérés, à qui il montre des miracles en se réclamant du nom de Jésus.
Son nom ? Tsala Essomba, fier d’être appelé docteur en naturopathie, pasteur, homme de dieu. L’exorciste soutient que Pius Njawe est mort pour s’être opposé au pouvoir établi. Celui de Paul Biya ! Que lui, tout comme un autre de ses confrères, Dieunedort Kamdem, supportent en lui demandant de se présenter aux élections de 2011. Pour lui donc, tous les Camerounais patriotes vont mourir comme Pius Njawe…
Et au nom de Jésus (?), « l’homme de dieu » Tsala Essomba monnaie toutes ses prestations religieuses et son ministère de guérison. Dans son sanctuaire, seule l’eau de table d’une entreprise de la place est couverte de grâce. Bénie par Tsala, cette eau est vendue contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le décor, occupé essentiellement par des gorilles jouant un rôle bien théâtral pour lui donner de l’importance, et inspirer la crainte, et par de grosses corbeilles pour recueillir l’argent, dit tout sur ce faiseur de miracles. Il est le serviteur des honneurs terrestres et de l’argent, et non pas de Dieu.
«Je lance un vibrant appel à tous les Camerounais, chrétiens ou non, à s’inscrire sur les listes électorales afin de voter pour le président Paul Biya à la prochaine élection présidentielle… Mon devoir est de soutenir le président de la République, que Dieu a mandaté. Et comme je sais que le président de la République œuvre pour la paix et que réellement il travaille pour la paix, je dois absolument le soutenir et demander à tous les Camerounais de bonne volonté de le faire», déclare-t-il au sujet de celui qu’il présente comme «l’homme qui a sacrifié toute sa vie pour le bien-être des Camerounais. Si aujourd’hui tout le monde suivait le chef de l’Etat et partageait sa vision, le Cameroun serait très loin. La vraie politique respecte l’autorité, donne des conseils, suit et supporte la vision du premier magistrat».

Pourtant, subversif par essence, le message chrétien ne peut pas soutenir un dictateur

A l’époque où nos héros nationaux indépendantistes et unionistes, Um Nyobé et les autres, étaient traqués, massacrés, exécutés et assassinés par les forces françaises et leurs suppôts du Cameroun, Paul Biya était d’abord l’étudiant qui gardait des distances troublantes par rapport à tout mouvement estudiantin, ensuite fonctionnaire depuis 1961 auprès du dictateur Ahidjo. Il s’agit donc d’un individu qui a cautionné l’assassinat de Um Nyobé, de Ossende Afana, de Ouandié Ernest, du Dr Félix Moumié, de tous les indépendantistes qui furent massacrés dans le Littoral, l’Ouest, les forêts Bassa, torturés et tués dans les centre de répression de Kame, de Fochivé et les centres de concentration de Tcholliré, Mantoum et autres.
Sur conseils de son « ange gardien », le colonel Avi Abraham Sivan aujourd’hui disparu, Paul Biya n’avait pas hésité d’ordonner en février 2008 le massacre des populations camerounaises non armées dans nos rues par les Bir. Il n’avait pas hésité de faire assassiner depuis 1988 les hommes de Dieu non armés, la preuve en étant son blocage des enquêtes sur leur mort. Il n’avait pas hésité de préparer, sur conseils du mercenaire français Paul Barril alors dans sa garde présidentielle et sous la coordination de son ami le camerouno-français Omgba Damase, le génocide des Anglo-Bamiléké qui menaçaient de prendre son pouvoir, avec notamment l’organisation depuis 1990 des milices tribales Beti et ses appels quotidiens à la guerre tribale répercutés à travers Crtv Radio Centre.
Quel homme de Dieu véritable peut-il, au lieu de demander à Paul Biya de se repentir pour ses péchés comme Jean le Baptiste le demanda à Hérode, le présenter plutôt comme un ange qui « travaille pour la paix », au moment même où les Camerounais vivent un enfer intérieur et environnant ?
L’insulte au Dieu tout puissant, Celui qui voit très bien et mieux que tous l’état désastreux où Paul Biya a conduit le Cameroun, est insupportable quand le dictateur néocolonial est présenté comme celui que « Dieu a mandaté », comme «l’homme qui a sacrifié toute sa vie pour le bien-être des Camerounais ».
Il n’y a pas mieux à citer ici, pour nous apaiser, que celui qui a eu les mots les plus appropriés à l’endroit de l’imposteur Tsala Essomba, à savoir l’abbé Janvier Nama, prêtre à l’archidiocèse de Yaoundé, qui dit :
« En plus, les sommes d’argent brassées lors de ses séances d’incantation, ses tentatives de collusion avec l’ordre temporel achèvent de disqualifier fortement l’identité prophétique dont il se revendique, entendu que le message chrétien est d’essence subversive. En vérité, j’ai la conviction qu’il n’est là que pour vampiriser les dernières énergies qui restent encore à ce peuple. En définitive, il me rappelle moins le prophétisme authentique que l’imposture.»
Nous devons retenir que le message chrétien est d’essence subversive. Pourquoi ? Tout simplement parce que Jésus Christ est le subversif historique par excellence, devant l’une des dictatures les plus barbares que cette Terre ait connues, à savoir la dictature romaine et celle de ses complices locaux de l’église juive qu’étaient les pharisiens, les scribes et les aînés.
Ceux qui affluent au Cameroun auprès des faiseurs de miracles doivent bien s’assurer qu’ils ne se dirigent pas chez des pharisiens, des scribes et des aînés, et pire encore chez des Lucifer vêtus de la robe de Gabriel. « On reconnaît l’arbre par ses fruits », avait dit Jésus. Si un « homme de dieu » vend l’eau qu’il bénit, cela n’est-il pas suffisant pour reconnaître son fruit ?

Un jour, Hérode, le roi juif qui décapita Jean Baptiste et demanda la crucifixion de Jésus Christ, tout vêtu de sa robe royale et en plein discours public, tomba et fut mangé par les vers. De même, un Paul Biya qui ne s’est jamais repenti, mais qui s’accroche au contraire au pouvoir afin de maintenir le peuple camerounais dans la misère et la vermine, chutera sans nul doute et sera mangé par les vers.
Cela ne saurait tarder. Les signes nous le montrent déjà. Nous devons continuer de prier le Dieu Tout Puissant pour que, par ses puissances divines, Il s’occupe de neutraliser le tyran, comme nous le voyons heureusement tous aujourd’hui, afin d’éviter au Cameroun le bain de sang que ce dictateur prépare. Nous devons continuer de jeûner et de prier pour que le Cameroun soit débarrassé de tous les néocolonialistes au pouvoir.
africanindependent.com : Ndzana Seme


14/12/2010
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