Cameroun: La Comicodi demande l’ouverture d’une enquête sur des faits de discrimination impliquant plusieurs Départements ministériels

Cameroun: La Comicodi demande l’ouverture d’une enquête sur des faits de discrimination impliquant plusieurs Départements ministériels

Logo Comicodi:Camer.beObjet: Demande d’ouverture d’une enquête sur des faits de discrimination impliquant plusieurs Départements ministériels et mettant en péril les intérêts diplomatiques du Cameroun au plan bilatéral et multilatéral. (...) Monsieur le Directeur Général,La Commission  indépendante contre la corruption et la discrimination à l’avantage de vous présenter ses compliments citoyens, et s’empresse de porter à votre attention, des faits très graves mettant directement en péril les intérêts diplomatiques du Cameroun, tant au plan bilatéral qu’au plan multilatéral.Monsieur Sangaré est un haut fonctionnaire du Ministère malien des affaires étrangères en détachement dans le  système de l’organisation des Nations Unies. A ce titre il est haut fonctionnaire de l’Organisation en poste au Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme et la démocratie à Yaoundé.

Son épouse, madame Sangaré née Aissata Tounkara, était jusqu’à une date très récente, Chef de l’Agence Eco Bank de l’Hippodrome à Yaoundé. Elle était déjà cadre de cette banque avant l’affectation de son mari au Cameroun et a donc bénéficié d’une mutation interne.

Licenciée abusivement après toutes sortes de tortures morales, dame Sangaré a saisi les autorités camerounaises qui après des enquêtes menées par la police judiciaire, ont établi la culpabilité de  ECOBANK, dont les dirigeants persistent dans le dilatoire. Les conclusions sont sans appel.
Alertée suite aux différentes menaces proférées par cet employeur très particulier contre son ancienne collaboratrice en plus de l’instrumentalisation de la justice, le COMICODI a pris connaissance de ce dossier et saisi à son tour l’autorité judiciaire, l’autorité diplomatique, et l’autorité du travail, autant de Départements ministériels.

Mais alors que les différents Départements ministériels saisis avaient bouclé leurs propres enquêtes et abouti à des conclusions exigeant le payement des droits légaux de licenciement et la réparation du lourd préjudice subie par Dame Sangaré, des interférences d’une consonance maléfique et hautement condamnables seraient en train de bloquer les voies de sortie.

La Commission a ainsi appris, qu’une dame qui serait employée par la banque, et laquelle se prévaudrait de la qualité d’épouse du neveu du Chef de l’Etat, aurait entrepris avec succès, de voir les différents  membres du Gouvernement ayant connaissance du dossier, pour bloquer toute solution qui serait favorable à madame Sangaré.

Dans le même temps, le Directeur Adjoint de la Banque, proclamant à haute et intelligible voix, qu’il appartiendrait à la tribu gouvernant le pays, annoncerait partout que les droits de Dame Sangaré ne seront jamais payés, qu’il va s’en prendre physiquement à monsieur Sangaré, et qu’il va ensuite organiser l’expulsion du couple du pays.

Par ailleurs il importe de signaler, que monsieur Sangaré aurait demandé à rencontrer le ministre des relations extérieures sans succès, alors que la puissante dame, s’appuyant sur son statut familial, aurait été reçue  facilement, et qui plus est en compagnie des dirigeants internationaux de la banque arrivés précipitamment à Yaoundé pour la circonstance.

De l’autre côté, les Nations Unies auraient régulièrement saisi le MINREX de cette affaire embarrassante, sans recevoir due réponse.
De même, le Gouvernement malien, dorénavant informé du dossier et des misères de ses ressortissants, non sans compter les menaces proférées à leur encontre, serait sur le point de faire œuvre utile, en l’occurrence le déclenchement du mécanisme usuel de la protection diplomatique, concomitamment avec une autre procédure que ne manquerait pas de mettre en mouvement le Haut Commissariat de l’ONU, employeur du diplomate Sangaré.
C’est au regard des implications inéluctablement dommageables pour le crédit et l’image de notre pays, que la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous demande de diligenter une enquête approfondie, en procédure d’urgence. Rien ni aucun argument, au regard des pièces versées dans le dossier, ne saurait empêcher Dame Sangaré de toucher ses droits légaux pour licenciement abusif. Ni l’argument de l’épouse du diplomate travaillant sans autorisation, ni celui de quelque méconduite, ne saurait prospérer valablement dans le contexte d’une obligation de validation et de confirmation des droits acquis d’un travailleur au terme des conventions y relatives de l’organisation internationale du travail (OIT).
Il est ainsi établi que quelques individus veulent présenter le Cameroun comme un pays où des prétentions et des passe-droits ethniques priment sur l’autorité de la loi et des conventions internationales. Il par conséquent urgent de décourager ces pratiques qui bafouent tous les usages juridiques et diplomatiques consacrés. Dans cette optique, la cause est suffisamment éloquente pour mobiliser votre institution dont la mission première, est de préserver, de défendre et de protéger les intérêts mondiaux du pays.

Dans l’attente de votre prompte et salutaire diligence, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous assure de sa très haute considération./.

© Correspondance : Le Président de la Commission, SHANDA TONME


27/11/2010
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