Cameroun : La banque de Fotso menacée d'étranglement

Cameroun : La banque de Fotso menacée d'étranglement

Cameroun : La banque de Fotso menacée d'étranglementLes nombreuses jongleries de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) et les dernières positions du gouvernement, au sujet de la restructuration de la Commercial Bank of Cameroun (Cbc) ont ouvertement étalé les plans montés pour tromper le chef de l'Etat, anéantir les efforts de Yves Michel Fotso et des siens.

Dans l'édition du 15 novembre 2010, parlant des dessous du retrait du passeport de Yves Michel Fotso, La Météo soulignait déjà le fait que cette situation remettait au goût du jour les batailles que se livrent certains réseaux aux tentacules inimaginables, pour contrôler et plomber l'opération épervier. Les informations de première main que nous avons pu obtenir en haut lieu indiquent bel et bien que la Cobac, et d'autres acteurs, entretiennent le flou dans la restructuration de la Cbc.

Bien plus, tout se passe comme si on voulait absolument noyer tous les efforts de l'actionnaire majoritaire, représenté par Yves Michel Fotso, pour couler l'institution bancaire, afin de la céder à un franc symbolique. Comment comprendre qu'après avoir insisté le 02 novembre 2009 au cours d'une réunion à Douala, les organes sociaux de la Cbc soient remplacés par l'Administration provisoire (Ap) au vu de l'ampleur de la restructuration à faire, c'est le directeur général Martin Luther Njanga Njoh qui est curieusement  porté à sa tête par la Cobac, avec pour principale mission l'établissement d'un plan de sauvetage de la société ?

Depuis cette date jusqu'à ce jour, non seulement tous les plans de restructuration proposés par l'Ap se sont avérés approximatifs, sans que l'institution régulatrice ne s'en émeuve, mais elle s'est même plutôt intéressée aux propositions de redressement de Yves Michel Fotso, lors  de son audition par les émissaires de la Cobac, le 25 octobre 2010 à Douala. C'est au cours de cet échange qu'il a été fortement recommandé à l'actionnaire majoritaire de la Cbc, de soumettre ses propositions au vote des autres actionnaires, de préciser ses partenaires de la restructuration et d'obtenir l'engagement de l'Etat dans ce processus. Et alors qu'on n'attendait que l'aboutissement de ce processus jusqu' à cette fin du mois, la fameuse Cobac a reconduit malicieusement le mandat de Martin Luther Njanga Njoh en réaction au courrier du Pca qui constatait que, jusqu'à la date du 18 novembre 2010, le mandat de l'Ap n'étant pas prorogé, la Direction générale et le Conseil d'administration pouvaient être rétablis.

C'était sans compter avec la duplicité de certains pontes du régime qui ont plutôt fait croire au président de la République que Yves Michel Fotso voudrait se mettre à l'abri de l'affaire albatros. Tout recoupement fait, on peut dire aujourd'hui sans risque de se tromper que rien ne justifiait la jactance qui a entouré le retrait du passeport de l'homme d'affaire, puisqu'il a lui-même annoncé à maintes reprises son entière disponibilité à la Justice de son pays, qui plus est, ne l'a jamais notifié de quoi que ce soit. Et en plus de cela, d'autres personnalités impliquées dans cette affaire ne se sont jamais vues retirer leurs documents de voyage. La seule fois où le juge d'instruction de cette affaire albatros, Pascal Magnaguemabe, a tenté de provoquer l'interdiction de sortie au ministre Marafa, cela lui a coûté une audition au dernier Conseil supérieur de la magistrature.

© La Météo : Thierry Mbouza


01/12/2010
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