Cameroun: l'indépendance de la commission électorale garantie

YAOUNDE - 15 SEPT. 2011
© AFP

Le président camerounais Paul Biya a déclaré jeudi à l'ouverture du troisième congrès de son parti que l'indépendance et la neutralité de la commission électorale, Elections Cameroon (Elecam), étaient garanties, à l'approche de l'élection présidentielle le 9 octobre.

L'indépendance et la neutralité d'Elecam sont garanties, tout comme la bonne organisation technique et matérielle du scrutin, a assuré M. Biya lors d'une allocution d'environ 45 minutes à l'occasion de l'ouverture à Yaoundé du congrès du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

La création d'Elecam est venue consacrer une étape décisive dans la modernisation de notre système électoral, a estimé M. Biya.

La présidentielle du 9 octobre sera le premier scrutin organisé par Elecam qui à remplacé à la fois le ministère de l'Administration territoriale (Intérieur) qui était chargé de l'organisation des élections et l'Observatoire national des élections (Onel) qui en assurait la supervision.

L'opposition et la société civile avaient accusé M. Biya d'avoir nommé à Elecam des membres de son parti. Leur démission du RDPC n'a pas mis un terme à la polémique.

De plus, l'Assemblée nationale, dominée par le parti présidentiel, a modifié les attributions d'Elecam, lui enlevant le droit de publier les résultats provisoires des élections.

En juillet, M. Biya a nommé six nouveaux membres à Elecam parmi lesquels des acteurs de la société civile et du clergé.

M. Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, est candidat à la présidentielle mais il n'a pas évoqué directement sa candidature.

Lors de la campagne présidentielle de 2004, j'avais annoncé une politique des grandes ambitions pour imprimer l'essor de notre économie. (...) Cette vision est entrain de devenir une réalité, s'est-il par ailleurs félicité.

Nous avons obtenu tous les financements (pour les projets retenus dans le cadre de cette vision), a-t-il assuré, soulignant: les grandes ambitions d'hier vont devenir les grandes réalisations. Et à partir de 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier.

Depuis des mois, des voix se sont élevées dans le pays pour demander à M. Biya de passer la main, jugeant son bilan à la tête du pays négatif.

Beaucoup été fait, beaucoup a été accompli, malgré les obstacles, a-t-il réagi, se réjouissant notamment du succès de la lutte contre la corruption. Ce combat va se poursuivre en s'intensifiant sans complaisance, sans discrimination, indépendamment du statut social et de l'appartenance politique, a-t-il promis. La plupart des personnalités emprisonnées dans le cadre de cette lutte sont issues du RDPC.


16/09/2011
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