Cameroun - Japon : Le coaching perdant de Paul Le Guen

Cameroun - Japon : Le coaching perdant de Paul Le Guen

Cameroun - Japon : Le coaching perdant de Paul Le GuenIl a tâtonné comme d’habitude dans le choix de ses hommes et leurs positions ; le sélectionneur a conduit son équipe à la défaite.

L’équipe du Cameroun, qui a eu un mal fou à se projeter vers l’avant, a terminé le match hier face au Japon dans un schéma flou, indescriptible. Il a fallu attendre la 80ème minute de jeu pour voir Paul Le Guen, le sélectionneur du Cameroun, demandé à Samuel Eto’o d’aller jouer dans l’axe. Les Lions se se sont retrouvés donc avec une ligne d’attaque constituée d’Achille Webo, brouillon dans la construction, Idrissou Mohamadou et Samuel Eto’o. Derrière ces joueurs, Achille Emana, entré à la 63ème minute, à la place de Joël Matip, trop nonchalant, a essayé d’apporter l’animation offensive. Pendant les dix dernières minutes, les Camerounais, trop crispés par l’enjeu au départ, vont enfin jouer libérés. Mais l’énorme frappe de Mbia à la 85ème minute va mourir sur la barre de kawashima, qui était battu.

Geremi Njitap, entré à la 75ème minute à la place de Jean II Makoun, peu inspiré, va se montrer dangereux sur les balles arrêtées. Dans une formation camerounaise où très peu d’exercices sur balles arrêtées ont été travaillés pendant le stage, cinq joueurs ont tiré les corners, Assou-Ekotto, Emana, Njitap Makoun et Choupo. Le fait de voir ces deux derniers, bons joueurs de tête, en train de tirer des corners a laissé de nombreux observateurs dubitatifs hier au stade de Mangaung de Bloemfontein. Incapable de produire du jeu, à cause de son milieu plein de joueurs à tempérament défensifs (Jean II Makoun, Enoh Eyong et Joël Matip), les attaquants n’ont eux aucune occasion à exploiter pendant la première mi-temps. Enoh Eyong, qui a perdu de nombreux ballons, a mollement frappé au goal à la 40ème minute. Pis, le positionnement d’Achille Webo, trop peu technique, sur flanc gauche, n’a rien apporté sur le plan offensif. Trop aspiré par l’axe, il jouait trop proche de Choupo-Moting. On ne dira jamais assez, Achille Webo, de part son style de baroudeur, possédant un bon jeu de tête ne peut mieux s’exprimer dans une équipe que s’il est utilisé comme avant-centre.

Imprécis
Dans ce premier match du mondial, que le Cameroun n’avais jamais perdu en cinq participations, Paul Le Guen a surtout pêché parce qu’il s’est obstiné à faire jouer Eto’o sur le couloir droit, qu’il n’affectionne pas. Le technicien français de l’équipe du Cameroun, n’a pas compris que si José Mourinho le fait à l’Inter c’est qu’il avait dans son sein un avant centre de la trempe de Diego Milito et meneur de jeu comme Sjneider.
La défense camerounaise n’a commis qu’une erreur, celle de son mauvais placement qui a conduit à l’unique but de Honda à la 39ème minute. Benoît Assou-Ekotto, à gauche, de part son activité a confirmé sa grande forme. Stéphane Mbia, trop imprécis, était capable de produire la même chose à droite. La charnière centrale composée de Nicolas Nkoulou et Sébastien Bassong a gagné presque tous les duels, mais trop lents, les deux joueurs ont commis des fautes de relances. En usant trop de longs ballons, ils ont permis aux défenseurs japonais de démontrer leurs qualités athlétiques. Sur une nouvelle frappe de Honda, Souleymanou Hamidou, qui n’a pas grand-chose à se reprocher sur le but, a arrêté en deux temps. Toutefois, à la 82ème minute, sur un ballon qu’il a mal repoussé, Okazaki a trouvé le poteau. Le 2-0 n’était pas loin. On n’en vient à souhaiter que les Lions soient plus inspirés et plus rugissants face au Danemark samedi prochain à Pretoria.

© Mutations : Emile Zola Ndé Tchoussi, à Bloemfontein



15/06/2010
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