Cameroun, Gendarmerie nationale: Les grandes avancées dans la modernisation de la gendarmerie camerounaise

Cameroun, Gendarmerie nationale: Les grandes avancées dans la modernisation de la gendarmerie camerounaise

Gendarmes:Camer.beLa gendarmerie camerounaise est de plus en plus élitiste, ayant marqué de bons points dans l’ordre, la discipline et l’éthique. Son efficacité, tributaire du quadrillage du territoire, par une occupation rationnelle, en fait une arme redoutable contre l’insécurité et le grand banditisme.  Elle est aussi apte à faire face à la criminalité transfrontalière …C’est un euphémisme que d’affirmer que la gendarmerie est présente sur l’ensemble du territoire national ! Elle est en tout cas, la première présence de l’Etat, où que l’on se trouve, une présence qui rassure et qui permet à tout un chacun de vaquer librement et en toute sécurité à ses occupations. Elle est avant tout et surtout, le symbole le plus visible de la force de la loi et de l’ordre public.

Or, depuis quelques années, cette force brille par sa modernité, son engagement dans la préservation des droits de l’homme et son éthique, toutes choses qui garantissent la paix sociale, la démocratie et, plus largement, les libertés individuelles et collectives. A l’exemple de ses chefs, tout le corps s’est aligné dans des attitudes de correction qui valorisent une interprétation de la population avec sa gendarmerie.

Le virage a été effectué à 180 dégrés, qui a fait passer la gendarmerie, aux yeux du public, de la position de « mange-mille » à celle d’un instrument moulé dans l’éthique des valeurs sécurisantes de l’Etat : la gendarmerie est désormais le premier symbole de l’effectivité de l’Etat et de l’ordre républicain, partout où l’on se trouve sur le territoire camerounais. Et cela se mérite bien …

Les nouveaux outils de la gendarmerie

C’est vrai que la gendarmerie a toujours été présente partout. Mais, depuis quelques années, cette omniprésence est renforcée par un réarmement moral inculqué par le Secrétaire d’Etat à la Défense (Sed) chargé de la gendarmerie, M. Jean-Baptiste Bokam. Le Sed a en effet établi un code du gendarme, non écrit certes ; mais un code éthique qui a eu pour effet immédiat, d’expulser du corps les brebis galeuses identifiées. Et c’était sans complaisance, ainsi que l’on l’a vécu dans le cas des gendarmes détenteurs de faux-diplômes. C’était le premier exemple, qui a eu une incidence positive sur tous les autres corps de l’Etat, y compris la fonction publique. Corps d’élite par excellence, la gendarmerie dépouillée des tares éthiques, a pu dès lors s’acquitter avec succès, de ses missions régaliennes d’assistance à la justice, et celles proprement destinées au maintien de l’ordre public. Voilà par où s’est construite l’image de la nouvelle gendarmerie, totalement imbriquée à la population et à même de sévir quand il le faut, sans états d’âme et aussi sans hésitation de conscience ; celle-ci découlant d’une culpabilité de contagion, qui fait que le gendarme et le voleur soient tous deux dans la même corbeille de malfaisance.

Une gendarmerie avant-gardiste

Tout ceci s’adosse sur une formation sérieuse et continue, dûe à la multiplication des stages et au perfectionnement dans les centres de formation. Une politique générale de coopération et d’échanges internationaux d’expériences pensées par le Président de la République, Paul Biya, et appliquée à la lettre par le Sed, contribue à donner à la gendarmerie les outils nécessaires de sa modernité, et donc de son efficacité toujours adaptée aux exigences des situations en perpétuelle mutation. Le nec plus ultra de ces centres de formation est celui d’Awaé, à 50 kilomètres à l’Est de Yaoundé : centre de perfectionnement  où sont moulés les sous-officiers et les officiers de gendarmerie de nombreux pays. Cette option de coopération internationale permet d’uniformiser les méthodes de formation des gendarmes et leur adaptation à la criminalité transfrontalière de plus en plus agissante. C’est la bonne réponse à donner à l’internationalisation de la criminalité. On a pu évaluer, avec satisfaction, les résultats de cette politique des échanges d’expériences fondée sur une formation commune bien pensée et bien mise en application. C’est cela aussi, la nouvelle gendarmerie d’avant-garde, capable de faire face aux exigences des nouvelles menaces, qui confèrent des missions de type nouveau à la famille de la maréchaussée, au plan local et au plan transfrontalier.

Punir sans faiblesse, mais avec justice

Voilà donc cette nouvelle gendarmerie, qui, somme toute, n’a pas été facile de construire. Il a fallu beaucoup de finesse, une sorte de mélange faite de dureté et de souplesse, faite surtout de circonspection et dépouillée de passion. Parce que tout a été élaboré scientifiquement, la méthode était de mise. Le résultat est là : beaucoup d’efficacité et de sérieux, le tout étant adossé sur l’éthique, l’ordre et la discipline.

Bien entendu, s’agissant d’un corps multiple et pluriel, il a fallu parfois sévir contre les graves égarements. Et quand cela a été fait, c’était dans la plus grande justice, avec fermeté, mais sans rancune.

Cette méthode est propre au Sed Bokam Jean-Baptiste, chez qui transparaissent les attitudes d’un bon mentor, plus que celles d’un père fouétard. Cette finesse, toujours recyclée, est prise en exemple par de nombreux émules ; qui pensent, qu’en la manière, en usant de la carotte et du bâton, il faut souvent privilégier la carotte.

Reste la formation en continu, qui permet d’avoir des personnels parfaitement adaptés aux nouvelles exigences du métier de gendarme. Et on le vit dans chaque gendarme qui quitte le corps, pour des raisons de retraite. Ce sont généralement des citoyens modèles, qui jouent des rôles hautement louables au sein de la population civile retrouvée. La gendarmerie est ainsi prise pour une école, propre à engendrer des hommes d’un type nouveau et mûs par le patriotisme et habités du sens du devoir bien fait ; au lieu de brutes, parfois sans retenue, qui sont des plaies de la société, et qui n’hésitent pas à aller grossir les rangs de la pègre. C’est un pari : sous l’ombre tutélaire du chef de l’Etat, chef suprême des forces armées, le Sed Jean-Baptiste Bokam l’a relevé avec brio et une rare maestria emprunte de sobriété.

© Le Zénith : Alice Suzanne Penda


28/10/2010
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