Cameroun: Excellence monsieur Le président de la République : votre Silence inquiète la Nation

Richard Gatchoko:Camer.beÀ la veille de la proclamation de votre victoire aux dernières élections présidentielles par la cours suprême de notre pays, J’avais essayé à travers un article publié sur la tribune de plusieurs  journaux en ligne de vous faire comprendre la nécessité d’insérer  massivement la jeunesse dans la construction de notre nation.Votre réaction  comme d’habitude à plusieurs autres appels du peuple avait été saluée par un silence profond. Ce qui est symptomatique de malaise  dans un Etat pourtant républicain.
 
La jeunesse camerounaise a  de nos jours  pour seul objectif de quitter le pays pour des destinations inconnues,  à la  recherche de nouvelles perspectives pouvant favorablement contribuer à l’amélioration de  son existence.  Je suis fortement une victime du renouveau  un homme esseulé dans une diaspora appauvrie par de nombreux mécanismes de « qui peut vit ». Une sorte de  lutte individualiste pour une affirmation négative.
 
Le pouvoir a  épousé le clanisme ; une jeunesse réduite au silence

En trente années de gouvernance, le Cameroun a vu ses rêves s’évaporer comme la fumée d’un grand feu du soir.  Il s’est construit autour d’une minorité en laissant de coté tous les efforts fournis par ses propres fils. La nation est devenue  individuelle. Chaque haut responsable gère pour son peuple. Le pouvoir a épousé le clanisme. Les hauts responsables se livrent sans cesse á des guerres de positionnements tout ceci au mépris d’une jeunesse impuissante qui  sous les foudres des canons et autres appareils répressifs de l’Etat  est obligée de regagner le monde du silence pour préserver son  souffle.  Elle est incapable de revendiquer son époque, votre génération, votre gouvernance vit le temps de la jeunesse de notre pays.  Une Jeunesse violée et volée. Une jeunesse perdue. Une génération sans marque. Ces jeunes sont tous inquiets  de l’avenir de leur pays et surtout de la place à leur accorder par le pouvoir depuis plus d’une trentaine d’années. On dénonce une marginalisation de la jeunesse et une implication forte d’une seule génération dans le mécanisme gestionel de l’Etat camerounais, une génération d’ailleurs vieillissante. Les mêmes noms y reviennent plusieurs fois, comme si le Cameroun était un royaume. Il est temps Excellence, de prendre conscience des drames que la jeunesse dans un futur proche à cause de sa marginalisation et l’instinct tribal qui montent d’un clan peut subir. Il faut alors mettre tout en œuvre pour refuser voire empêcher ce que tout le monde voit et réfute sans ambages.

Comprendre  le cri des républicains

Aucun effort n’est fait pour sortir du tunnel. Des milliers de jeunes récemment sortis de l’école normale supérieure sont incapables   d’aider leurs cadets à s’instruire faute de moyens pour rendre efficaces leur service. Ils doivent attendre deux années pour percevoir leur salaire, une sorte de « Rappel ». Et entre temps ! Que font-ils ? Que dois faire le fils d’une vendeuse  d’arachides né dans les collines de Odjam qui après avoir vendu tous les lopins de terre de ses grands parents  dans le but d’obtenir une place à l’école normale supérieure comme c’est la pratique courante chez nous  se voit à sa sortie affecter  à Mora  dans le nord du pays ?. Avec quelle magie volera-t-il au secoue de ses élèves ? Etant donné qu’il est au bout des ressources. Monsieur le président. C’est honteux. C’est à la limite méprisant. Vous devez relever le défit. Vous devez comprendre les cris des républicains, vous devez faire confiance à la jeunesse si vous voulez laisser un Cameroun prospère.

Les grandes réalisations ne peuvent pas se  réaliser avec les fossoyeurs de la République

.
Excellence monsieur le président, il est inconcevable d’implorer une forte réalisation avec ceux qui depuis plus de trente années ont plutôt détruit la nation. Les grandes réalisations ne peuvent se réaliser qu’avec la véritable génération. Car le monde est à leur écoute. Dans tous les cas, ceux qui ont détruit le Cameroun ne peuvent pas le construire. 
Voila pourquoi il est nécessaire de remettre à la jeunesse votre mandat  actuel.  Celui que je qualifie de tous les dangers. C’est selon moi le virage durant lequel le jeune camerounais ignoré par votre politique depuis près de 30 ans trouvera un salut lui permettant de s’inscrire dans la gestion Professionnelle et administrative de notre pays. Vous n’avez de cesse qualifié la jeunesse de “fer de lance de la nation” une si belle casquette qui depuis plus d’une dizaine d’années nous galvanise d’espoir. Mais il est aussi gênant de constater que nous mourrons sans avoir saisi la définition de ce slogan, que nous partons souvent sans toutefois saisi le bout de fer.

La jeunesse doit jouir de sa génération

Le Cameroun est de nos jours bel et bien en retard par rapport à d’autres nations qui ont su mettre sur pied des nouvelles technologiques facilitant ainsi le service public et sécurisant sous d’autres angles les finances publiques. Des milliers de jeune camerounais résident à L’intérieur comme á l’extérieur du pays dégagent des compétences remarquables dont nous avons nécessairement besoin pour assurer notre développement. Chassez votre égo et sauver la nation. Il suffit de leur donner l’opportunité de mettre en exergue leur savoir au profit du Cameroun, au profit du peuple pour le bien d’une génération en extinction.

© Correspondance : Richard Gatchoko Youaleu ; Activiste social, Auteur de L’ouvrage à paraître : « La république du silence »


09/12/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres