Cameroun: Et si La polygamie était la base ….

Cameroun: Et si La polygamie était la base ….

Polygame:Camer.beLe code de la polygamie est donc inscrit dans les gènes de tout mâle, humain, végétal ou animal. Les scientifiques ont trouvé pour désigner le sexe masculin un signe qui en dit long : ?.Par ailleurs la culture africaine qui devrait s’imposer et être imposée à l’Occident parce qu’elle est très proche de la nature, fait de l’homme celui qui impose. Par contre et par malheur, c’est les Blancs qui nous ont contraints à inscrire la monogamie dans nos lois, pour que nous soyons CIVILISES comme eux. Ils prétendent détenir la vérité et nous l’imposent au même titre que la culture du café que personne chez nous ne consomme, même pas nos termites, habituellement si voraces. Aujourd’hui, ils sont en voie de nous imposer l’homosexualité, qu’ils considèrent comme le gage de la « liberté » et organisent les journées « GAY » à Yaoundé et dans nos pays.

Comment nos parents ont–ils vécu avec une heureuse polygamie ?

Mme Claude NJIKE BERGERET, de nationalité française, 26ème épouse du Roi NJIKE de Bangangté, reconnaît que la polygamie trouve son fondement dans une « culture d’amour, de tolérance, de respect et de liberté,… une école qui favorise l’altruisme et la maîtrise de soi »*

La polygamie telle que vécue par nos ancêtres se retrouve encore dans certaines concessions ou chez certains notables vivant en zone rurale et dans presque toutes les chefferies du Grass Field Anglo-Bami.
Auparavant, la zone urbaine n’existait pas et l’habitat concentré était parsemé dans le paysage.

Un homme monogame était assimilé à une personne en voie de mariage, à un « presque célibataire ».

Dès qu’il épouse la deuxième femme dite « DJUIGHEU », la première devient « MELAH », ou la mère de la concession. Adjointe, substitut et suppléante du mari, la MELAH jouait un rôle très important dans la construction et le développement de la famille. Le choix de la 1ère femme devait donc répondre à des critères très stricts tenant tant de l’individu que de ses origines familiales : elle doit sortir d’une famille qui a une bonne moralité, une notabilité si possible car elle jouera une fonction sociale et familiale importante tant en présence qu’en l’absence du père de la concession, leur mari.

Le rôle de Melah pendant l’absence du mari.
 
les absences du chef de famille pouvaient se justifier par le commerce de la cola au nord, du palmiste vers le littoral, la guerre pour son royaume ou un allié, la recherche d’une terre plus fertile ou d’un terroir d’exile volontaire ou de bannissement … Il pouvait disparaître sans laisser de trace, jeté dans le « KOUEFO », mangé par la panthère ou pris par les négriers ou désigné par le roi pour le « DJONG MACHINE » [chemin de fer en béti] ou le travail forcé dans une plantation des blancs ou pour tout autre travail décidé par les blancs : construction des routes, ponts etc. …

Comme certains réussissaient à s’échapper et rentraient, on ne pouvait pas être fixé sur le sort des absents.

De même, il était fréquent qu’ils ne reviennent plus jamais, morts ou installés ailleurs.

Il revenait donc à MELAH la charge de gérer toutes les affaires de la famille pour que tout semble normal.

Elle devait collecter et payer les impôts et faire entretenir la concession. Sinon, on les chasserait de là pour confier la concession à un autre. L’autre risque était que le roi installe un autre mari dans la concession et là, celui–ci s’accapare de tout : femmes, enfants et biens.

L’un des soucis majeurs de MELAH pendant les longues  absences était ses jeunes coépouses. Elle devait trouver pour elles un mâle, un homme de la famille du mari pour continuer à les occuper et les entretenir pour qu’elles ne s’ ‘‘affolent’’ pas. Il lui revenait de choisir celui ou ceux qui devraient continuer à faire prospérer la famille en attendant le retour éventuel du frère ou du père disparu. L’élu devrait dès lors entretenir la concession, construire la clôture, émonder les arbres, récolter les gages et les hypothèques et les entretenir, payer les impôts, cotiser dans les sociétés secrètes ou non etc.… et montrer qu’il est à la hauteur, sinon la MELAH le remplace par un autre.

Il devait donc gérer sa propriété et celle de son frère absent, et plus chez l’absent que chez lui, car il le faisait sous l’œil vigilent de MELAH. En effet celle-ci pouvait à tout moment changer ce substitut s’il ne satisfait pas à ses désirata.

Le rôle de Melah pendant la présence du mari.

En présence du mari, Melah assume des missions très importantes et très valorisantes.

C’est pourquoi toute première femme avait hâte à voir son mari convoler en justes noces avec d’autres filles. Ses coépouses séjournent d’abord chez elle pour apprendre les règles de vie de la concession. Ensuite, elle aide la nouvelle coépouse à construire sa propre case, tant est–il que 2(deux) femmes ne vivent jamais en paix sous le même toi.

Chaque coépouse supplémentaire la valorise donc et augmente l’étendue de ses missions et pouvoirs, en même temps qu’elle diminuait, par ses activités, les charges d’entretien de la concession et du mari.

Chaque coépouse contribuait au paiement des impôts suivant le tarif établi par MELAH.

Un exemple : le maître revient de la chefferie et déclare à MELAH, tout alarmé et découragé, que ses impôts sont passée de 6 000 F à 8 000 F(on ne saura jamais si c’est vrai ou faux). Celle–ci réunit ses 4 coépouses pour leur annoncer que les impôts sont passés à 10 000F et que chacune devra cotiser 2 000 F. Elle collecte les 10 000 F qu’elle remet au mari avec pour consigne d’utiliser 2 000 F pour le cadeau (huile) des femmes en saison de disette (Mai–Juin). Ceci apporte harmonie et cohérence dans la famille.

Il revient à MELAH de répartir les jours de la cuisine et de la visite à la maison principale dite « Deu’touh ». Certaines coépouses étaient très audacieuses et capricieuses c’était à MELAH de les punir, de les soumettre à la discipline de la concession, en accord avec le mari bien sûr.

MELAH était l’organisatrice de la concession, la conseillère du mari et sa complice, la patronne de ses coépouses et l’intermédiaire des nouvelles fiançailles, tant pour son mari proprement dit que par les beaux frères et autres belles soeurs. C’est elle qui donne l’espoir et le premier accord à un prétendant.

Tous les prétendants aux filles de la concession devraient donc passer par elle. Si un a ses faveurs, il a la faveur de la famille et de la jeune fille à marier.

Ce titre était dévolu par ordre d’entrée dans la concession, à la suite du décès de la première femme, en son absence, ou lorsque le mari devait être représenté à plusieurs endroits à la fois.

Avec le phénomène de la ville, on a connu un semblant de la polygamie plutôt exécrable. Les coépouses sous une même toiture et se comportant exactement comme les crabes, ou plutôt les scorpions dans un seul panier. « La polygamie ne peut réussir que si elle est géographique », Dirait le Professeur MBIEPONG Félicité.

L’homme ne peut donc pas s’échapper de la polygamie sinon en essayant de se soumettre à des contraintes humainement insupportables.

Dans tous les cas, pour vivre sa monogamie jusqu’à un âge avancé, il devra résoudre autrement les problèmes essentiellement perturbateurs et profonds qui le hanteront.

Dans ce cas pourquoi se tromper à la base ? Pourquoi mentir à son avenir ? Quel intérêt les blancs ont-ils que nous soyons monogames contre la Dame NATURE ? Contre l’avis et la décision du Seigneur ? Pourquoi déstabiliser un futur couple en lui faisant croire à la chimère de monogamie ? Beaucoup de mariages sont rompus de fait ou de droit pour l’infidélité d’un conjoint, et cela parce que l’autre croyait à la monogamie telle que la société christiano-civile la lui a enfoncé dans la tête. Alors que le polygame est toujours à la recherche de sa prochaine épouse, le monogame n’a pas le droit d’avoir une intimité, ni avec une autre célibataire, ni avec une veuve ou une divorcée sans enfreindre les lois chrétienne et civile.

En dehors de la disposition psychologique qui prédispose à la tolérance dans un couple polygamique, il y a l’effort permanent que la femme polygame fournit dans l’entretien de son ménage et de son époux pour retarder, voire empêcher définitivement la venue d’une coépouse. Ce qui met ainsi l’homme à la place qui est sienne.

Est-ce qu’une femme monogame peut avoir les dispositions psychologiques nécessaires pour vivre la monogamie sans sombrer à l’attrait des biens ? Je pense que ce qui intéresse la femme et sa famille dans la monogamie n’est autre chose que l’opportunité d’avoir à elle seule et ses enfants tous les biens présents ou futurs de l’homme.

La preuve en est que lorsqu’un homme meurt, 97% des cas de conflits portent sur ses biens. La succession d’un pauvre crée rarement des problèmes.

Mais pourquoi s’épuiser sans mesure pour empêcher ce qui est  naturel ? Ce qui doit arriver toujours dans tous les cas d’une manière ou d’une autre, et qui est bien soutenu par le Dieu des chrétien dans I Timothée 3, versets 2 et 12 ? Pourquoi ?

© Correspondance : Maître NGUEMNANG Jean Paul dit SOUP NOUMECHI


29/10/2010
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