Cameroun: comparution deTitus Edzoa accusé de détournement de fonds
YAOUNDÉ - 29 Décembre
© RFI.fr
Condamné à 15 ans de prison pour détournement de deniers publics, à quelques mois de la fin de sa peine, Titus Edzoa risque une nouvelle incarcération. Proche du président camerounais Paul Biya avant de se porter lui-même candidat aux élections de 1997, il comparaissait mercredi 28 décembre à Yaoundé dans ce nouveau procès que beaucoup dénoncent comme politique.
Combatif ou agacé, jamais avare de bons mots, Titus Edzoa, 66 ans, a répondu pendant près de trois heures hier mercredi aux questions de la cour.
L’audience portait sur l’accusation de détournement et de tentative de détournement de deniers publics, lors du sommet de l’Organisation de l'unité africaine (OUA) de 1996. Sommet dont l’organisation était confiée à Titus Edzoa, alors secrétaire général de la présidence.
Citant de mémoire, numéro de compte et chiffres au franc près, l’homme a expliqué que le compte bancaire crédité des fonds publics pour l’organisation du sommet, était ce qu’il y a de plus légal. «La preuve, a-t-il dit, l’un de ces versements est un chèque signé du ministère des Finances».
Le procureur a lui essayé de prouver que Titus Edzoa était de connivence avec son co-accusé Michel-Thiery Atangana, Français d’origine camerounaise, également détenu depuis quatorze ans.
«Laissez M. Atangana tranquille!», lui a répondu Titus Edzoa, soutenant que ce dernier, n’était en rien mêlé à l’organisation du sommet. L’accusé a marqué un point dans sa passe d’armes avec le procureur. Celui-ci a demandé la suspension de l’audience, histoire de retrouver sa sérénité. Rendez-vous a été donné ce jeudi, pour la suite de ce procès fleuve.
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Condamné à 15 ans de prison pour détournement de deniers publics, à quelques mois de la fin de sa peine, Titus Edzoa risque une nouvelle incarcération. Proche du président camerounais Paul Biya avant de se porter lui-même candidat aux élections de 1997, il comparaissait mercredi 28 décembre à Yaoundé dans ce nouveau procès que beaucoup dénoncent comme politique.
Combatif ou agacé, jamais avare de bons mots, Titus Edzoa, 66 ans, a répondu pendant près de trois heures hier mercredi aux questions de la cour.
L’audience portait sur l’accusation de détournement et de tentative de détournement de deniers publics, lors du sommet de l’Organisation de l'unité africaine (OUA) de 1996. Sommet dont l’organisation était confiée à Titus Edzoa, alors secrétaire général de la présidence.
Citant de mémoire, numéro de compte et chiffres au franc près, l’homme a expliqué que le compte bancaire crédité des fonds publics pour l’organisation du sommet, était ce qu’il y a de plus légal. «La preuve, a-t-il dit, l’un de ces versements est un chèque signé du ministère des Finances».
Le procureur a lui essayé de prouver que Titus Edzoa était de connivence avec son co-accusé Michel-Thiery Atangana, Français d’origine camerounaise, également détenu depuis quatorze ans.
«Laissez M. Atangana tranquille!», lui a répondu Titus Edzoa, soutenant que ce dernier, n’était en rien mêlé à l’organisation du sommet. L’accusé a marqué un point dans sa passe d’armes avec le procureur. Celui-ci a demandé la suspension de l’audience, histoire de retrouver sa sérénité. Rendez-vous a été donné ce jeudi, pour la suite de ce procès fleuve.