Cameroun, Affaire Edzoa, Thierry Atangana et cie: Pour qui roule le Mincom ?

Cameroun, Affaire Edzoa, Thierry Atangana et cie: Pour qui roule le Mincom ?

Issa Tchiroma:Camer.beLa question mérite d’être posée, au regard des différentes sorties médiatiques du ministre de la communication. A la limite, on serait en droit de penser que Issa Tchiroma Bakary fait tout pour embarrasser Paul Biya. Il y a quelques mois, c’était des déclarations fracassantes sur le décès du journaliste Bibi Ngota. Par la suite, des déclarations sur l’opération Epervier. Cette fois-ci, c’est sur l’affaire qui oppose l’Etat du Cameroun à Edzoa Titus, Thierry Atangana et cie que le ministre de la communication a choisi étaler une fois de plus ses intentions de tromper l’opinion, au moyen de la désinformation. Issa joue bien son rôle.

Il l’a dit. C’est pour cela qu’il est payé. Mais pas de véhiculer des contre-vérités au sein de l’opinion. Les Camerounais souhaitent que ses fils qui sont coupables aux yeux de la loi, soient punis selon les lois et règlements en vigueur. Mais de là à jeter certains à la vindicte populaire sans raison valable, il y a lieu de se poser des questions sur le bien-fondé d’une telle haine. C’est l’argent du contribuable qui paie Tchiroma, et le peuple ne peut attendre de lui que la vérité. On ne peut gérer un Etat dans le mensonge. Il détruit, désuni, diabolise, fragilise, et expose. Une sagesse populaire dit que le père du mensonge est le diable.

En d’autres termes, ceux qui mentent sont les enfants du diable. Et le diable n’a jamais construit. Au contraire. Toute son œuvre est basée sur la destruction. Issa Tchiroma a-t-il été mandaté pour détruire le régime de Yaoundé ? On n’oubliera pas qu’il a été l’un des pourfendeurs de ce régime. Lui-même le reconnait. Que peut bien traduire le retournement de sa veste ? Pourrait-on imaginer le dicton qui dit qu’il faut embrasser l’ennemi pour mieux l’étouffer ?

Quoiqu’il en soit, le ministre de la communication fait peur, de par ses déclarations. Par une fausse assurance, il laisse l’impression que ce pays est géré sur la base du mensonge. Et l’on comprendrait alors pourquoi la bonne information parvient difficilement au Chef de l’Etat, tant chacun tend à tirer l’épingle de son côté. Issa Tchiroma contredit Biya, lui qui affiche, au moins à travers les discours, qu’il y a une séparation de pouvoir. Il tend à relever « l’incompétence » d’un juge d’instruction en traitant son travail « d’élucubrations, de ses fantasmes ».

Dans un pays sérieux, le ministre de la communication devrait démissionner, sinon, on le fait démissionner. Et comme rien n’est fait, on laisse le sentiment que le gouvernement tâte le terrain afin de mettre en branle, le moment venu, la fameuse technique du rouleau compresseur qui voudrait que la justice ne soit qu’un bras exécutant de ce plan machiavélique. Tous ceux qui refusent de s’associer à cette vision, comme le juge d’instruction « incriminé » qui a eu comme seuls fondements Dieu, sa conscience et le droit, sont traités de tous les noms d’oiseaux. Il faut encore qu’on regarde bien pour découvrir quels sont les véritables ennemis de ce pays. Est-ce ceux qui affirment que le monde est une jungle où l’on doit choisir ce que vous voulez être, prédateur ou proie. Conclusion, le Cameroun, selon Issa Tchiroma, est une jungle. Et vous parlez d’Etat de droit…

© Correspondance : R.N.E


02/09/2010
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