Cameroun, Affaire Biby Ngota: Le régisseur Nkemanda et le médecin Ndi épinglés

Cameroun, Affaire Biby Ngota: Le régisseur Nkemanda et le médecin Ndi épinglés

 

Bibi Ngota:Camer.bePris de panique et hanté par le cadavre du disparu confrère ; le régisseur de la prison centrale de Kondengui court à la rescousse de son frère aîné Forzié Simon Nkeng, Inspecteur général chargé de l’administration pénitentiaire. Retour sur les manœuvres du fameux rapport publié aux antennes par Issa Tchiroma.Les responsables du décès de notre confrère Ngota Ngota Germain Cyrille sont bien connus au moment où sa disparition ne cesse de faire de vagues à travers le monde entier.Il faut peut-être rappeler que ce dernier a été placé en détention provisoire le 10 mars 2010 par le juge d’instruction Domhou David pour coaction de contrefaçon de signatures, de marques et imprimés au même titre que ses deux autres confrères Serge Sabouang et Mintya Meka Robert. Son état de santé était connu de tous et même des responsables de la police judiciaire où il avait séjourné près d’une dizaine de jours avant d’être écroué à la prison Centrale de Kondengui.
 
Au moment où tout le monde balbutie sur cette mort tragique en pointant le doigt accusateur sur son bourreau, le vice-dieu et secrétaire général de la Présidence de la République pris pour seul coupable, nous avons poussé des enquêtes au sein de la prison et en tirer des conséquences tout aussi graves.

Souffrant d’une hypertension artérielle et d’une hernie inguinale, Biby vivait dans des conditions exécrables, dormant à même le sol dans un local du quartier 9 « Kossovo ». Dans cette cellule, la chaleur était hautement forte de nuit et de jours, une situation très déplorable pour son état de santé. En dépit de cette précarité, il ne bénéficiait d’aucun soin, car l’infirmerie de la prison centrale de Kondengui ne disposant de la moindre aspirine. En plus le médecin dudit centre est reconnu pour son absentéisme. Et lorsqu’il pointe le nez c’est pour s’occuper des prisonniers de haute  facture à qui il facilite l’accès de sortie sous le fallacieux prétexte de se faire examiner dans les grands hôpitaux de la place. C’est une mafia connue à la prison centrale de Kondengui et les taux oscillent entre 50 000 et 150 000 pour vous faciliter une balade. D’ailleurs  Yves Mbella Soue était un de ses illustres clients ce qui lui avait d’autant facilité l’évasion au Chu. Les prestations au médecin de la prison sont réputées fantaisistes.

La déclaration du ministre de la communication au lendemain du décès du confrère Bibi Ngota où il ressort ses antécédents médicaux est le rapport médical du médecin de Biyem-Assi que le défunt lui-même avait transmis dans cette infirmerie de la prison autrement appelée mouroir.

De toute façon, Biby Ngota tout comme de nombreux détenus était un laissé-pour-compte ; car le régisseur Nkemanda et le médecin Ndi ne vous prennent au sérieux que lorsque vous avez des espèces sonnantes et trébuchantes. C’est à ce titre que Claude Bernard  Messi a la réputation de grand faroteur, il a d’ailleurs eu le mérite de passer ses énièmes noces d’avec la nommée Kenfack qu’il a aussitôt fait libérer, nonobstant son chef d’inculpation.
 
Et en toute honnêteté, Biby Ngota avait moult fois adressé des correspondances au régisseur pour être muté dans un quartier décent, celles-ci sont restées lettres mortes. Le plus marrant était la somme de 25 000 (vingt cinq mille) francs Cfa  dont il avait été spolié sans le moindre résultat. Conséquences, il ne manquait pas aux derniers moments de se confier à ses visiteurs que si rien n’était fait, il crèverait comme un rat.  Biby est donc décédé dans la nuit du 22 au 23 avril des suites d’une lourde négligence, de la cruauté des responsables de la prison.

Danse sur le cadavre de Biby Ngota

 

Le monde entier sera éploré par cette triste disparition d’un journaliste dans des conditions décrites plus haut. C’est la panique tous azimuts pour certains de nos responsables qui tour à tour tentent de camoufler le scandale. Le Ministre Issa Tchiroma comme dans une danse de gamètes est maintes fois monté au créneau pour vociférer des propos nauséeux. Des réunions vont d’ailleurs se multiplier au Palais d’Etoudi pour trouver un stratagème. De même à la prison centrale de Kondengui où l’inspecteur général Forzie Simon Nkeng va multiplier des descentes pour asseoir une stratégie et trouver un véritable mobile au décès du journaliste. Au terme d’une réunion entre l’inspecteur général chargé de l’administration pénitentiaire, le régisseur de la prison et le médecin Ndi, un rapport sera pompé et transmis au Ministre de la communication pour lecture aux antennes du poste national. Il ressort que le journaliste est mort de Vih/Sida. De telles incongruités leur vaudraient une pendaison ou alors un emprisonnement à vie. Le Cameroun étant ce qu’on sait, Issa Tchiroma se la coule douce dans son coin après avoir indigné tout le monde.

Forzie Simon Nkeng se régale du cadavre de Biby Ngota

L’inspecteur général chargé de l’administration pénitentiaire est un vieux carriériste qui connaît tous les rouages de l’administration pour avoir occupé plusieurs postes de responsabilité. A l’aube de sa retraite, qu’il prépare d’ailleurs minutieusement, l’homme est prêt à tout. Il a ainsi depuis des années placé son frère du village à la prison centrale de Kondengui. Le régisseur Nkemanda et son frère aîné croquent la vie à belles dents sous la barbe du Secrétaire d’Etat à l’administration pénitentiaire Emmanuel Ngafesson qui ne voit que du feu. Le budget de la ration pénale et des différents dons alloués aux milliers détenus sont gérés par ces deux carnaciers. Nkenanda vole, racket ses détenus en toute quiétude, sous le couvert de son mentor qui à chaque coup réagit en mère poule sur ses poussins. Et maintes fois le régisseur Nkemanda Lebule est tiré du naufrage, comme tout récemment encore lors de l’évasion de sieur Mbella Soue impliqué dans l’affaire Olanguena. Une évasion qui n’a cessé selon des témoignages de mettre sur la scène la complicité du régisseur. Une affaire étouffée des mains de maître Forzie Simon comme quoi, il ne faudrait pas badiner avec la main qui vous nourrit. C’est ainsi que pour le cas du décès de Biby Ngota, Mme Forzie s’est tapé un gros marché de livraison de 100 sacs de riz. Livraison effectuée jeudi le 29/04/2010 sous escorte du garde de corps de l’inspecteur général à bord d’un camion de couleur blanche avec pour destination la prison centrale de Kondengui. Pour tout dire, ils sont nombreux à se régaler du cadavre de Biby Ngota. Le régisseur Nkemanda a déjà commis du tort à plus d’un camerounais, faudrait-il lui rappeler qu’il y a un temps pour toute chose. Wait and see.

© Le Zenith : Enquêtes : Flash Ndiomo et Alice Penda



21/05/2010
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