Cameroon-Déstabilisation: Voici les présumés auteurs des tracts anti-Biya

Yaoundé, 02 mai 2013
© Ekoumou Serges | L'Indépendant

Sur les traces des supposés initiateurs des réclames dénonçant la longévité de Paul Biya au pouvoir et s'opposant à l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri.

Dans l'édition N°180 du 17 avril dernier, votre hebdomadaire publiait une information en rapport aux tracts anti-Biya qui ont inondé la capitale, entre le 11 et le 16 avril. Des tracts qui, sous l'initiative du groupe inertie "G.I", dénonçaient en quatre lignes l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri, à l'Est du Cameroun, et la longévité de Paul Biya au pouvoir.

Cette manœuvre politicienne, engluée au premier degré dans une nébuleuse, commence à livrer ses secrets. Des sources exclusives de L'Indépendant, un suspect est actuellement détenu à la Gendarmerie Nationale pour avoir été surpris avec une bonne quantité desdits tracts. Pour besoin d'enquête, l'infortuné appréhendé est cuisiné par les fins limiers de Jean Baptiste Bokam, déterminé à établir les faits et à dresser les responsabilités.

Nos investigations qui se poursuivent, révèlent du reste que des enjeux financiers colossaux seraient au centre de la confection de ces tracts, en rapport notamment à l'avènement de Justin Sugar Mills au Cameroun.


Sabotage

Ceux qui s'opposent à ce projet qui devrait être salué du simple fait qu'il va générer environ 5000 emplois, sont en voie d'être démasqués. Au moment où les investigations se poursuivent dans les services compétents, certaines manœuvres pour le moins suspectes, manifestement opposées à la réalisation de ce projet, méritent d'être évoquées. Financé en partie par le FEICOM et partenaires d'outre-mer, notamment les Indiens, le projet d'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills rencontre des difficultés réelles quant à sa matérialisation. Un protocole d'accord a pourtant bel et bien été signé entre le promoteur de ce projet et l'Etat du Cameroun, à travers le Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique, que dirige Emmanuel Bonde.

A la suite de ce protocole d'accord, Justin Sugar Mills a reçu un financement de 500 millions FCFA du FEICOM, après avoir obtenu du Ministère des Domaines et des Affaires Foncières, un titre foncier du site devant abriter les installations de cette société en gestation.

Alors que la raison et le bon sens auraient voulu qu'en tant que ressortissant de la Région de l'Est bénéficiaire de ce projet, Emmanuel Bonde, ci-devant tutelle technique du projet, facilitât sa concrétisation, ce dernier s'emploie plutôt à saboter sa réalisation pour des prébendes qu'il aurait reçues de SOSUCAM à travers Somdia, qui aurait l'intention de récupérer le projet contesté sous le by Text-Enhance">paravent d'une société écran à sa solde. Le but recherché étant de maintenir le monopole du marché sucrier juteux au Cameroun en particulier, et dans la zone CEMAC en général. Faut-il le rappeler, SOSUCAM est le seul opérateur sucrier dans la sous région. L'arrivée de Justin Sugar Mills est par conséquent perçue comme un crash boursier qui affecterait au Cameroun et dans la zone CEMAC les acquis financiers de SOSUCAM, qu'il faut préserver par tous les moyens. Louis Yinda serait donc celui qui tirerait d'une part les ficelles de cette cabale à coloration politique sur ce projet. Toujours est-il qu'un lien est établi entre l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri et la longévité de Paul Biya au pouvoir, à travers les tracts sus évoqués.

Audit

Le Ministre Bondé Emmanuel, favorable à la SOSUCAM via Louis Yinda, vient d'ailleurs d'ordonner un audit à hauteur de 75 millions FCFA sur ce projet, dont l'opportunité injustifiable met à nu ses manœuvres déstabilisatrices. SOSUCAM qui veut récupérer le projet, jouit également du soutien de Louis Paul Motaze, qui se serait même rendu ces derniers jours en Inde pour faire le lobbying au profit de SOSUCAM et au détriment de Justin Sugar Mills. II ne serait donc pas surprenant que les partenaires indiens au projet Justin Sugar Mills retournent leurs vestes dans les jours à venir. Comment peut-on parler d'audit quand les maires sont favorables au financement de ce projet, compte tenu de l'évolution des travaux sur le terrain et les dividendes dont les communes vont bénéficier à long terme?

Mafia

La 28 février dernier, les pourfendeurs de ce projet, qui se cachent derrière le groupe inertie "G.I", ont réussi le tour de force d'interdire de sortie du Cameroun le promoteur de Justin Sugar Mills. Par cet acte, les adeptes du "G.I" entendent le couper de tout contact avec les partenaires étrangers à ce projet. Ces pontes du régime (Emmanuel Bondé, Louis Yinda, Louis Paul Motaze et d'autres apparatchiks du pouvoir tapis dans l'ombre, dont les identités seront dévoilées dans nos prochaines éditions) seraient par leurs manœuvres déstabilisatrices à l'endroit de ce projet, les présumés auteurs des tracts anti-Biya.

Contre vents et marées, Justin Sugar Mills a signé la semaine dernière, un contrat avec le Fond National de l'Emploi (FNE), dans la perspective des emplois à générer par ce projet. Avec 130.000 tonnes de production sucrière par an, Justin Sugar Mills diminuera considérablement les magouilles de SOSUCAM (qui ne produit que 120.000 tonnes de sucre par an), à travers leur unique marque, "Princesse Tati", dans l'exportation et l'importation de leur production. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.


04/05/2013
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